Les Clowns
de François Cervantes
Mise en scène de François Cervantes
Avec Dominique Chevallier (Zig), Bonaventure Gacon (Boudu), Catherine Germain (Arletti)
Trois clowns, trois univers, des rencontres et une tragédie shakespearienne donnent l’ouverture sur un monde de l’enfance bouleversant.
Shakespeare adorait les comédies et surtout les clowns. Ils sont présents dans bon nombre de ses uvres : Le Songe d’une nuit d’été, La Tempête, La Nuit des rois, Le Conte d’hiver, Le Roi Lear... En 2005, trois grands clowns se rencontrent. Ils se découvrent sous l’il de l’auteur François Cervantes. De cet instant magique naîtra le spectacle Les Clowns. Un clin d’il à l’immense dramaturge et poète anglais puisque cette amitié clownesque leur donnera l’occasion de s‘approprier la pièce Le Roi Lear.Chaque clown a son caractère et un univers qui lui est propre. Il doit donc être ouvert et réceptif aux clowns qui l’abordent. Une nouvelle expérience pour le clown Boudu. Un être mi- ogre, mi- gros nounours ; sorte de SDF que l’on croiserait dans la rue, avec une barbe hirsute, des vêtements protecteurs usés et fatigués. Il serait sûrement en train de marmonner des choses tout seul et vous n’auriez pas envie de vous approcher de cet être impressionnant voire un peu inquiétant. Et pourtant, il est rempli d’amour, juste un peu brusque et cassé par la vie. Alors, il préfère être seul, suivant à la lettre le diction "Mieux vaut être seul que mal accompagné".Certes, mais aujourd'hui, une petite clown rayonnante entre dans sa grotte et vient le chercher. Ce petit bout de femme étonnant, c’est Arletti. En french coat et parapluie à la main, elle déboule sans crier gare et bouleverse l’univers de l’ogre mangeur de petite fille. Elle est accompagnée de son ami Zig, un clown sympathique mais trouillard, grand amateur de lait et de caresse dans les cheveux. Trois êtres qui, de prime abord, n’ont rien en commun, mais c’est justement leurs différences et cet apprivoisement de l’autre au fur et à mesure, qui donnent des situations hilarantes et très touchantes.Comment amener des clowns à réinterpréter un grand classique de William Shakespeare ? On ne peut pas leur demander cela de but en blanc. Aussi, le spectacle commence-t-il par cette belle rencontre. Rencontre entre les clowns, mais également avec la scène de théâtre, le public et l’équipe technique (et surtout Xavier !). Deux scènes en amont de la pièce pour que, tous ensemble, nous nous découvrions, clowns et spectateurs. Cela donne l’occasion d’une bataille de savate et de poêle à frire, d’une envie irrésistible de lait, d’un mariage et d’une grosse mouche furax. L’univers magique des clowns où tout est possible !Les trois compères, au fur et à mesure de leur pérégrination, arrivent sur la scène du théâtre. Il va falloir faire quelque chose. Arletti trouve le texte du Roi Lear et ils se mettent à jouer. Pour simplifier, ils interpréteront cette grande tragédie à trois en condensant les personnages, le texte et les situations. Arletti en Roi Lear, Zig en Goneril et Boudu dans le rôle de la douce, aimante et entière Cordélia. Comme des enfants dans leur jeu, ils se costument de longues robes et de perruques, galopent sur des chevaux de bois et l’imposant château est fait de carton. Un retour fort à l’enfance, plein d’émotions. Beaucoup de rires aussi. Tantôt clown, tantôt personnage shakespearien, ils oscillent, s’amusent à nous perdre et à se perdre avec malice.Condenser l’histoire du Roi Lear et de ses filles, avec tous les personnages et les complots présents dans l’uvre n’est pas une mince affaire. Et pourtant; l’essentiel y est. François Cervantes, Dominique Chevalier, Bonaventure Gacon et Catherine Germain ont fait un travail impressionnant. C’est drôle, sincère, vrai, authentique et rempli d’amour.Un spectacle de clowns, une plongée dans leur univers la tête la première. On en ressort ému, touché, le visage lumineux et souriant et des souvenirs d’enfance plein la tête. En espérant que ce trio continue à créer de nouveaux spectacles tout aussi merveilleux.
Cyriel Tardivel
27/07/2013
Dans le cadre du festival Paris Quartier d’été.
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