




Le Dindon
de Georges Feydeau
Mise en scène de Philippe Adrien
Avec Vladimir Ant, Caroline Arrouas, Hubert Benhamdine, Valérie Blanchon, Pierre-Alain Chapuis, Agès Chateau, Eddie Chignara, Pierre Diot, Dominic Gould, Bernadette Le Saché, Pierre Lefebvre, Guillaume Marquet, Luce Mouchel, Florence Muller, Patrick Paroux, Alix Poisson, Juliette Poissonnier, François Raffenaud, Mila Savic, Joe Sheridan
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Du 04/06/2013 au 30/06/2013
Du mercredi au vendredi à 20h, le samedi à 16h45 et 20h30 et le dimanche à 15h. Le mardi 4 juin à 20h.
Théâtre de la Porte Saint-Martin
16, boulevard Saint-Martin
75010 PARIS
Métro Strasbourg Saint-Denis
01 42 08 00 32
Le Dindon de Philippe Adrien, une mise en scène exceptionnelle servie par une troupe d'excellents comédiens. Ce Dindon sera amené à faire glousser plus d'une poule et d'un coq dans la basse-cour à chaque représentation jouée dans le magnifique théâtre de la Porte Saint-Martin.
Assis sur un strapontin au paradis des auteurs dramatiques, Feydeau doit se frotter les mains en regardant son Dindon mis en scène par Philippe Adrien. Un Dindon choyé dans le sens du plumage par une troupe de comédiens qui s'investit allègrement, jupons et pantalons dégrafés, dans un imbroglio d'adultère confondant le plaisir en excitation.
Vaudeville qui expose avec véhémence la petite bourgeoisie de fin du XIXe siècle confrontée à ses grandeurs d'âmes et aux insolences d'une existence menée mensonge battant. L'écriture de Feydeau, la provocation stylisée à la perfection, l'évocation d'un vécu tourné en auto-dérision. Cette comédie de murs s'adapte aux époques traversées sans avoir eu le temps d'user ses fonds de culotte par la pensée.Les médias donnent la part belle aux histoires de maris volages, en citant pour l'exemple des hommes de pouvoir surpris en flagrant 'des lits conjugaux'. Gens des villes et gens des champs salivent de ces histoires de 'deux sous' de braguette, comme les friandises de Bill ou les gourmandises de Dominique.Guitry et Feydeau se seraient amusés à coucher sur le papier avec leurs mots ses coucheries contemporaines. Hélas ou pour le bien du théâtre, il n'est plus de dramaturge à la plume si envolée. Le théâtre ne s’égare ainsi pas dans des adaptations qui ridiculiseraient la comédie de boulevard en des rires sous blister.Il est un homme qui sait parler théâtre aux femmes et à leurs compagnons d’un jour ou de toujours, Philippe Adrien. De La Tempête à La Cartoucherie qu’il dirige depuis 1996 au Théâtre de la Porte Saint-Martin, que de pièces l’ont emporté sur les courants de la scène. De L'Annonce faite à Marie au Dindon, ses mises en scène ont régulièrement fait partie des pièces nominées aux Molières. Philippe Adrien, c’est une âme convertie à l’amour du beau théâtre, un poète qui fait rimer la détresse avec allégresse, la gravité avec hilarité. Son travail, une passion cimentée d’exigence et de patience. La devise des moines bénédictins ‘Laborare est orare’, travailler c’est prier, pourrait résumer cette vie vouée au théâtre pour le plus grand bonheur du public.Le Dindon, une histoire au pluriel de couples unis en apparence et désunis une fois libérés des astreintes conjugales.A vaudeville tourbillonnant, scénographie renversante. Tel un carrousel, le décor emporte dans un mouvement circulaire les portes qui s’accordent et se désaccordent de la structure. L’immanquablement subtil a été réalisé par Jean Haas. Exceptionnel ! Que dire des lumières de Pascal Sautelet, l’expérience liée au savoir-faire, la créativité magnifiée d’imagination. Les costumes de Hanna Sjodin, l’élégance portée au masculin et au féminin par des comédiens forts de cur en corps. Fiat lux !Les comédiens jouent le texte à la folie en appuyant la faconde avec force et respect, en exagérant l’allure et la gestuelle, en imposant le style Feydeau revu par Adrien avec légèreté et intensité. Bouillonnement d’exubérance, enchevêtrement de quiproquos finement sertis de farces et d’attrapes à qui sera dupé. La jubilation se situe à tous les étages, l’adultère exposé de cette façon bouscule les préjugés, les interdits se passent de scrupules, les corps se frôlent, les curs s’accrochent et se décrochent. Les époux libertins sèment un joyeux désordre, les femmes récoltent les silences et sous drap, fomentent une vengeance prochaine.La profondeur de la narration se manifeste par l’esprit vif des répliques courtes, amères ou sucrées, idéalement reprises par les personnages.Dans la mise en scène, la conséquence de l’ensemble de ces éléments contribue à dresser fièrement Le Dindon au public et lui d’apprécier les renversements de situations successifs ponctués de surprises. La bêtise n’atteint pas les hommes dans leur chair car ils en font un jeu de désir sexuel et de pulsions incontrôlées. De tromperie dans une chambre d’hôtel, il n’y a point d’amour déclaré, simplement le plaisir de l’égo.Qui plus est dindon que bécasse se reconnaîtra ou pas ! Le Dindon de Philippe Adrien, le raffinement de la comédie de boulevard porté avec intensité et subtilité, plaisir et rire garanti.
Vaudeville qui expose avec véhémence la petite bourgeoisie de fin du XIXe siècle confrontée à ses grandeurs d'âmes et aux insolences d'une existence menée mensonge battant. L'écriture de Feydeau, la provocation stylisée à la perfection, l'évocation d'un vécu tourné en auto-dérision. Cette comédie de murs s'adapte aux époques traversées sans avoir eu le temps d'user ses fonds de culotte par la pensée.Les médias donnent la part belle aux histoires de maris volages, en citant pour l'exemple des hommes de pouvoir surpris en flagrant 'des lits conjugaux'. Gens des villes et gens des champs salivent de ces histoires de 'deux sous' de braguette, comme les friandises de Bill ou les gourmandises de Dominique.Guitry et Feydeau se seraient amusés à coucher sur le papier avec leurs mots ses coucheries contemporaines. Hélas ou pour le bien du théâtre, il n'est plus de dramaturge à la plume si envolée. Le théâtre ne s’égare ainsi pas dans des adaptations qui ridiculiseraient la comédie de boulevard en des rires sous blister.Il est un homme qui sait parler théâtre aux femmes et à leurs compagnons d’un jour ou de toujours, Philippe Adrien. De La Tempête à La Cartoucherie qu’il dirige depuis 1996 au Théâtre de la Porte Saint-Martin, que de pièces l’ont emporté sur les courants de la scène. De L'Annonce faite à Marie au Dindon, ses mises en scène ont régulièrement fait partie des pièces nominées aux Molières. Philippe Adrien, c’est une âme convertie à l’amour du beau théâtre, un poète qui fait rimer la détresse avec allégresse, la gravité avec hilarité. Son travail, une passion cimentée d’exigence et de patience. La devise des moines bénédictins ‘Laborare est orare’, travailler c’est prier, pourrait résumer cette vie vouée au théâtre pour le plus grand bonheur du public.Le Dindon, une histoire au pluriel de couples unis en apparence et désunis une fois libérés des astreintes conjugales.A vaudeville tourbillonnant, scénographie renversante. Tel un carrousel, le décor emporte dans un mouvement circulaire les portes qui s’accordent et se désaccordent de la structure. L’immanquablement subtil a été réalisé par Jean Haas. Exceptionnel ! Que dire des lumières de Pascal Sautelet, l’expérience liée au savoir-faire, la créativité magnifiée d’imagination. Les costumes de Hanna Sjodin, l’élégance portée au masculin et au féminin par des comédiens forts de cur en corps. Fiat lux !Les comédiens jouent le texte à la folie en appuyant la faconde avec force et respect, en exagérant l’allure et la gestuelle, en imposant le style Feydeau revu par Adrien avec légèreté et intensité. Bouillonnement d’exubérance, enchevêtrement de quiproquos finement sertis de farces et d’attrapes à qui sera dupé. La jubilation se situe à tous les étages, l’adultère exposé de cette façon bouscule les préjugés, les interdits se passent de scrupules, les corps se frôlent, les curs s’accrochent et se décrochent. Les époux libertins sèment un joyeux désordre, les femmes récoltent les silences et sous drap, fomentent une vengeance prochaine.La profondeur de la narration se manifeste par l’esprit vif des répliques courtes, amères ou sucrées, idéalement reprises par les personnages.Dans la mise en scène, la conséquence de l’ensemble de ces éléments contribue à dresser fièrement Le Dindon au public et lui d’apprécier les renversements de situations successifs ponctués de surprises. La bêtise n’atteint pas les hommes dans leur chair car ils en font un jeu de désir sexuel et de pulsions incontrôlées. De tromperie dans une chambre d’hôtel, il n’y a point d’amour déclaré, simplement le plaisir de l’égo.Qui plus est dindon que bécasse se reconnaîtra ou pas ! Le Dindon de Philippe Adrien, le raffinement de la comédie de boulevard porté avec intensité et subtilité, plaisir et rire garanti.
Philippe Delhumeau
10/06/2013

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