


Modeste proposition concernant les enfants des classes pauvres
de Jonathan Swift
Mise en scène de François Rancillac
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Du 19/03/2013 au 05/04/2013
La Cartoucherie - Théâtre de l'Aquarium
La Cartoucherie
Route du Champ de Manœuvre
75020 PARIS
Métro Château de Vincennes
01 43 74 99 61 du mardi au samedi de 14h à 19h
Site Internet
Premier volet de Bourreaux d'enfants. Si les pauvres ne pouvaient pas avoir d'enfants, que mangeraient les riches ?
Jonathan Swift, un cartésien en culotte de foi doté d'un esprit critique excessif à la lecture de ses théories. Le monde serait monde si l'irrationnel ne donnait pas bonne conscience à des hommes avides de pamphlets philosophiques.L'intérêt des grandes causes se manifeste sur les conséquences d'un désastre moral et immatériel. Les valeurs justes et humaines, telles sont celles qui devraient être enseignées dans les écoles et les collèges. L'homme digne porte l'habit qui sied à sa condition sociale et marche droit sans obliquer du regard vers les va-nus-pieds. Ainsi, Swift espérait-il voir la société correspondre à l’idée qu’il s’en était faite.François Rancillac n’a pas trouvé son pareil en la personne de David Gabison pour interpréter le rôle du théoricien dans Modeste proposition concernant les enfants des pauvres. Roueries et fines allusions choquent les conventions du commun des mortels et s'enchaînent sur une série de propositions aussi surprenantes les unes que les autres. Les préjugés faussement intellectuels trouvent en ce lieu pavillons baissés car il n’est de vérité jamais bonne à écouter quand il est question de la nature sociale de l’homme.Comment gérer la pauvreté grandissante de nos populations ? En commercialisant la chair de leurs bébés, qui procurera aux classes aisées une nourriture recherchée. Les mendiants polluent nos rues ? Etiquetons les nationaux et chassons les autres à la mer...Un tableau démesuré installé en fond de scène invite à la lecture des principes de Jonathan Swift. David Gabison, le costume porté avec l’élégance de l’âge, rentre la serviette en main et prend place derrière une table providentielle. Il scrute le tableau et du doigt indique tel algorithme ou telle diatribe. Démonstrations et commentaires s’ensuivent dans un simili monologue, l’intervenant orientant ses explications vers l’assistance. Existe-t-elle vraiment ou est-ce l’imagination de l’éminent orateur qui feint la réalité à la reproduire ?Le verbe s’ajuste à la ponctuation, une partition de propos et de contre-propos s’échelonnent en prenant pour appui les classes pauvres. La question des enfants nés dans la misère soulève un tollé en silence. Les bouches se taisent pour ne pas perturber le conférencier et les yeux distillent des témoignages de complicité ou d’incompréhension.
Le pacifisme de Gabison en Swift est déconcertant dans l’exposé des théories relatives à l’élevage et l’engraissement des nouveaux-nés jusqu’à l’âge d’un an. Ensuite, commerce de chair sera destiné aux riches afin qu’ils se nourrissent d’un produit sain et économique.La cruauté du discours tient en quelques mots et en cinquante minutes car elle est criante de paradoxes et d’intolérance. Ethnographie de clichés renvoyant à de sombres événements de l’histoire contemporaine où se devinent au second degré holocauste et génocides.Le comédien tempère la gravité du débat en demeurant bien sûr de ses réflexions, lesquelles sont guidées par le fil d’une pensée étrangement claire lucide. L’ensemble est construit d’abnégation et de dérision, le public, conquis par ce premier volet de Bourreaux d’enfants, réagit favorablement le point final posé.La mise en scène de François Rancillac en deux mots, misanthropie et philanthropie. Ce premier volet du chapitre Bourreaux d’enfants ouvre la voie sur une question contemporaine et sociétale : Qui est utile à qui ?
Le pacifisme de Gabison en Swift est déconcertant dans l’exposé des théories relatives à l’élevage et l’engraissement des nouveaux-nés jusqu’à l’âge d’un an. Ensuite, commerce de chair sera destiné aux riches afin qu’ils se nourrissent d’un produit sain et économique.La cruauté du discours tient en quelques mots et en cinquante minutes car elle est criante de paradoxes et d’intolérance. Ethnographie de clichés renvoyant à de sombres événements de l’histoire contemporaine où se devinent au second degré holocauste et génocides.Le comédien tempère la gravité du débat en demeurant bien sûr de ses réflexions, lesquelles sont guidées par le fil d’une pensée étrangement claire lucide. L’ensemble est construit d’abnégation et de dérision, le public, conquis par ce premier volet de Bourreaux d’enfants, réagit favorablement le point final posé.La mise en scène de François Rancillac en deux mots, misanthropie et philanthropie. Ce premier volet du chapitre Bourreaux d’enfants ouvre la voie sur une question contemporaine et sociétale : Qui est utile à qui ?
Philippe Delhumeau
25/03/2013

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