Eyolf
de Henrik Ibsen
Mise en scène de Hélène Soulié
Avec Elsa Agnès, Claire Engel, Dominique Frot, Régis Lux, Emmanuel Matte, en alternance les enfants Arthur Rouesnel, Diego Guerra, Roméo Creton
Chaos familial, l’avant, le pendant et l’après.
La mise en scène de Hélène Soulié, une plastique confrontant la singularité des approches artistiques à une dénomination des codes du langage. Une façon d’appréhender le théâtre en faisant correspondre l’indicible et l’utopie. La structure se métamorphose dans un espace épuré d’éléments extérieurs. La couleur blanche de la toile tendue de part et d’autre du plateau noie la ligne de l’horizon aux limites de l’insondable. La scénographie se découvre subversive et exponentielle, tant l’espace crée une résonance dans cette dramaturgie exigeante sur la dynamique des déplacements.L’itinérance des personnages, des parcours montés et démontés autour d’une histoire commune, celle du jeune Eyolf. Résumé. Rita partage sa vie avec Alfred, un écrivain en mal de temps. Il s’arrache de sa condition familiale en s’exilant dans les hauteurs des montagnes. Un exutoire synonyme d’addiction à l’écriture, la recherche de l’autre en soi inspiré pour inventer des histoires dans l’intimité de l’isolement. Alfred revient et convainc son épouse de sa décision d’arrêter d’écrire et de s’occuper de son fils, Eyolf, à plein temps. Rita ne partage pas cet engouement soudain, elle voudrait s’approprier Alfred comme un justaucorps. Asta, la demi sœur d’Alfred, regarde la transformation du couple et ne sait se prononcer pour l’un ou pour l’autre. Eyolf n’est pas un garçonnet comme ceux de son âge, il vit en marge des autres à cause d’une pathologie handicapante. Gamin espiègle et attendrissant, il a peu d’amis car il ne sait pas nager. Un jour qui ne devait ressembler à aucun autre jour, il part jouer sur la plage. L’histoire débute ici.Dramaturgie présentée en trois tableaux. L’avant avec le retour d’Alfred imposant ses nouveaux choix de vie. Le pendant, Rita dénonce la négligence d’amour de son mari et revendique que le fait d’avoir accouché ne l’oblige pas à assumer un rôle de mère. L’après, les guillemets s’ouvrent pour ne plus se refermer sur le drame passé et présent.Epopée d’une famille marquée par les égoïsmes, le déni des responsabilités humaines, l’impossibilité de vivre pour être, transhumance de personnalités égarées dans les travers de l’existence. Les face-à-face mettent en opposition les vérités et les désapprobations. Le couple Rita-Alfred, une tâche d’encre qui se fige sur la page presque déchirée d’un amour consenti sans l’être et la naissance d’Eyolf sera l’épilogue d’un roman, version nouvelle.Le texte d’Ibsen aborde le thème de la mort vue dans les contours de l’épi-phénomène de l’acceptation et son inverse. La narration renvoie à ses convictions les plus profondes, sincères et amères. Projection d’un débat qui délie les langues en autant d’interrogations, que de questions en suspend.Hélène Soulié transforme l’histoire d’Eyolf dans un jeu d’échanges ponctués par les lenteurs d’élocution traduites dans une scénographie heurtant l’inconscience à la nuisance de la connaissance de l’autre. Le voile blanc souligne une fuite vers l’inconnu, la recherche d’un point imperceptible. La mutation du décor en une simulation de grève plonge la pièce dans une atmosphère obscure, même si se devine au loin la dérive des fjords, derrière le ponton imaginé pour dessiner le passé et raccrocher le présent.Les comédiens emmènent le récit au-delà des codes du langage, les corps s’agitent avec une certaine retenue. Chacun tire son épingle du jeu par une approche concentrée sur l’énergie et la difficulté à transmettre au public un texte avivant les sens de tout un chacun. Mention à Elsa Agnès dans les rôle d’Asta. Elle vit son personnage sans jamais sans détacher et lui confère une part d’inconnue subtile et seyante dans des répliques courtes et directes.La vidéo génère la lumière des émotions collectives, une exploration dans l’ébranlement de la recherche personnelle. La réalisation de Hélène Soulié, une dynamique participative entre les comédiens et le public qui pose la question de la mort avec un point sans pour autant être d’interrogation. Eyolf revit d’entre les mains de l’équipe artistique.
Philippe Delhumeau
28/02/2013
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