Le Retour
de Harold Pinter
Mise en scène de Luc Bondy
Avec Bruno Ganz, Louis Garrel, Pascal Greggory, Jérôme Kircher, Micha Lescot, Emmanuelle Seigner
Pour sa première mise en scène en tant que nouveau directeur de l'Odéon, Luc Bondy a choisi de monter Le Retour d'Harold Pinter. Ainsi, il fait appel à Philippe Djian pour traduire ce texte plein de tensions et de perversion et s'entoure d'une équipe de comédiens pas des moins fameux pour incarner des personnages extrêmes, voire caricaturaux : Bruno Ganz, dans le rôle de Max, père criard aussi tyrannique qu'effondré ; Pascal Greggory interprète son frère, Sam ; puis les trois fils sont joués par Louis Garrel (Jy, le plus jeune qui aspire à être boxeur et travaille dans la démolition) ; Micha Lescot (Lenny, le cadet, semble avoir un certain retard mental et traîne dans des affaires louches) et Jérôme Kircher (Teddy, l'aîné, professeur et doctorant en philosophie dans une université américaine) ; enfin, Emmanuelle Seigner interprète Ruth l'épouse de ce dernier avec qui elle a eu trois garçons.La scénographie est relativement imposante. Elle représente l'intérieur d'une maison. Une petite cuisine à jardin, des escaliers menant à l'étage côté cour, la présence d'une caravane dans le fond ; les trois quarts de l'espace sont occupés par une grande pièce à vivre presque vide. Là reposent un canapé ainsi que le fauteuil du père. Le mur de la cuisine est cassé, celui du salon brûlé et il importe peu que des mégots de cigarettes tapissent le sol. Cet intérieur représente la déchéance même dans laquelle vivent les personnages.Le Retour est un huis-clos familial et pervers. Max, ancien boucher, vit avec son frère, Sam, chauffeur de taxi et deux de ses trois enfants. La mère, Jessie, est décédée il y a six ans, tout semble s'être effondré avec elle, à moins que la situation ne fut déjà comme ça... Teddy, l'aîné a quitté sa famille au même moment. Cette pièce parle de son retour, ou bien du retour d'une présence féminine car il revient accompagné de la femme qu'il a épousé en secret au milieu de ce cercle familial masculin. Dès le début de la pièce, Max évoque d'une manière plutôt méprisable le souvenir de sa femme, la qualifiant de putain. De la même façon, lorsqu'il rencontre pour la première fois Ruth, l'épouse de Teddy, il la prend pour une prostituée et la traite de traînée, comme si une femme ne pouvait qu'être cela à ses yeux.Les mots sont violents, les dialogues grinçants, les situations tendues. Père et fils se disputent violemment, en viennent parfois aux coups. Si l'on sent une tension grandir tout au long de la pièce, tension soutenue à certains moments par une bande son pesante, la violence arrive doucement à son extrême lorsque Ruth se laisse délibérément caresser par les mains perverses des proches de Teddy, sous les yeux de ce dernier, totalement impuissant. Il ne dit rien, observe (philosophiquement ?). Père de trois enfants lui aussi, est-il finalement en train de vivre avec Ruth ce qu'a vécu son père avec sa mère ? Enfin, ce dernier élabore avec ses deux plus jeunes fils un plan pour garder cette femme auprès d'eux afin d'en tirer profit. Les répliques ruissellent d'humour noir, le public rit jaune. Ruth accepte, mais impose ces règles. Teddy laisse faire, sans dire mot. Il y a là une violence non pas brutale, mais sous-jacente et beaucoup plus perverse, voire nocive.Nous avons le droit de bouillir intérieurement et de crier scandale. Cependant, Harold Pinter considérait cette pièce comme profondément féministe. On peut y questionner la place de la mère dans certaine famille, ou bien y voir une accusation du sort parfois fait aux femmes sous la domination masculine, et, plus subtilement, l'on peut considérer que, dans cette pièce, la femme est gagnante car les hommes tombent à ses pieds et elle peut imposer ses propres exigences. Mais tout de même, l'on reste quelque peu perplexe... Aussi, après un premier acte plutôt long et manquant de rythme, l'on s'attend à une partie un peu plus explosive car on la sent cette tension... Mais elle s'essouffle.
Caroline Lerda
01/02/2013
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