Short Stories
de Tennessee Williams
Mise en scène de Agathe Mélinand
Avec Pierre Aussedat, Christine Brotons, Emmanuel Daumas, Eddy Letexier, Fabienne Rocaboy, Emilie Vaudou
Pour la seconde saison consécutive, le Théâtre national de Toulouse programme Short Stories, spectacle réunissant quatre nouvelles de Tennessee Williams : Portrait d'une jeune fille en verre (à partir de laquelle l'auteur a écrit l'une de ses plus célèbres pièces, La Ménagerie de verre), Jeux d'été à trois (première version de La Chatte sur un toit brûlant), Sucre d'orge et Malédiction.
Avec six comédiens au plateau, un espace épuré et une boîte noire recouverte de bandes de papier blanc sur lesquelles sont projetées des images élaborées par Sébastien Sidanier , Short stories revisite Tennessee Williams. La metteuse en scène, Agathe Mélinand, nous plonge entre théâtre et cinéma ce qui n'est pas sans rappeler l'inspiration qu'ont pu générer les pièces de l'auteur américain dans le monde cinématographique.Les comédiens entrent sur scène dans une musique entraînante des années quarante. Souriants, s'embrassant, tout en nous regardant, ils se rejoignent pour former le véritable portrait d'une famille parfaite baignant dans le bonheur. Et pourtant... les histoires qui vont nous être contées sont bien loin de cette douce quiétude. En effet, l'uvre de Tennessee Williams, largement autobiographique, nous donne à voir une dure réalité et des personnages aux caractères névrosés qui, souvent, s'effondrent.Dans la première nouvelle, Portrait d'une jeune fille en verre, c'est le frère, Tom, qui raconte comment sa sur reste enfermée dans sa chambre, écoutant de la musique et soignant ses petits animaux de verre, alors que la mère, à la limite de l'hystérie, cherche à marier la jeune sur...La seconde nouvelle, Jeux d'été à trois, raconte la déchéance d'un homme alcoolique sous le regard d'une veuve complètement dépassée et de sa fille. Puis, dans Sucre d'orge, nous voyons Mr Krupper, vieil homme homosexuel qui a secrètement des aventures avec de jeunes garçons dans l'obscurité d'un cinéma. Enfin, Malédiction retrace le destin tragique de Lucio, ouvrier qui se fait licencier, et de Nitchevo, une chatte qu'il a promis de chérir.Ces quatre nouvelles sont racontées et jouées par les six comédiens. Parallèlement, des images sont projetées de part et d'autre des murs, enfermant les protagonistes dans l'univers dépeint par l'histoire en cours. S'il y a parfois redondance entre le texte et l'image, cela peut fonctionner. Il y a bien, au début, la création d'un espace oppressant renvoyant à la chambre, mais aussi à l'état de la jeune sur qui ne s'occupe que de ses petits animaux de verre. De même, Nitchevo, chatte ronronnante, projetée dans une grandeur démesurée, apparaît telle une déesse aux yeux de l'ouvrier Lucio ; avec un regard perçant, elle se déplace en toute légèreté, incarnant le mystère et la douceur même du félin.Enfin, si l'espace n'est encombré que de deux ou trois chaises, un jeu de croquet dans Jeux d'été à trois, mais guère plus, les transitions entre deux nouvelles restent parfois longues ; changement de costumes, changement de "mobilier"... est-ce aussi utile ? Cela, associé aux projections, renforce l'univers de chaque histoire, mais, en même temps, nous plonge dans quelque chose de peut être trop sophistiqué, propre. Ce pourrait être un bon contrepoint à cette noirceur et cette débauche qui surgissent des textes de Tennessee Williams, mais il y apparaît aussi le risque de nous mettre face à un univers hermétique à l'intérieur duquel il est difficile de rentrer. Tout est est trop beau au détriment des caractères complexes créés par l'auteur américain. Nous aurions apprécié, peut être, quelque chose d'encore plus sobre à certains moments...Heureusement, les comédiens sont là et, parmi les artifices, leur jeu s'impose et laisse percevoir ces traces de désespoir et de chute...
Caroline Lerda
28/01/2013
AVIGNON
L'ORIFLAMME
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AVIGNON
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PARIS
Lucernaire
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard Rauber
Mise en scène de GÉrard Rauber
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