
Papa doit manger
de Marie NDiaye
Mise en scène de Sophie Von Gosen
Avec Solange Wotkiewicz, Urfé Koupaki, Sigrid Mettetal, Ana Belén Navares, Hervé Bochelen, Elvira Barboza
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Du 15/11/2012 au 29/11/2012
Théâtre du Soleil
Cartoucherie
75012 PARIS
Métro Château de Vincennes
01 43 98 16 96
Papa revient à la maison après des années d’absence. Ce retour promet des changements et un avenir radieux. Pas si sûr...
La compagnie Théâtre Transparent décide de monter le texte puissant de Marie NdDiaye pour sa deuxième création, Papa doit manger. L’auteure est publiée à 17 ans et remporte rapidement différents prix (Prix Femina et Prix Goncourt). Dans un premier temps romancière, elle se tourne petit à petit vers le théâtre qu’elle écrit sans même s’en rendre compte. Aujourd’hui, sa pièce Papa doit manger fait partie du répertoire de la Comédie française. Elle flirte également avec le monde du cinéma en devenant coscénariste pour le film White Material (2010) et en acceptant une version cinématographique de son roman Trois Femmes puissantes par Christophe Perton. Une écrivaine de talent qui aborde le thème de la famille sans détours ou explications. Ses personnages n’ont ni temporalité, ni lieu, ou contexte précis. La force de son écriture se trouve dans les dialogues des personnages et leur interaction.Dans Papa doit manger, un père retourne dans le foyer familial après de nombreuses années d’absence. Sa femme, toujours folle amoureuse de lui, s’est résignée et s’est désormais mise en ménage avec un gentil professeur. Leurs deux filles connaissent peu leur père qui est noir alors qu’elles sont blanches. Ce retour apparaît alors comme une situation délicate, mais papa fait le beau, affirme sa supériorité et étale sa richesse. Selon lui, il serait parti pour les affaires et maintenant que sa fortune est faite, il revient auprès de ses femmes. C’est sans compter sur la belle-famille raciste, une mère désabusée avec son bébé vivant à l’hôtel, et surtout, le secret de papa...Une pièce effectivement puissante qui traite plusieurs thématiques comme la famille, l’amour, le racisme, l’envie d’une vie meilleure... Le texte est beau, pas toujours limpide mais surtout omniprésent. Beaucoup trop. Dans cette création, les actions semblent être oubliées. Le texte sert d’explication et de moteur de jeu. Bien sûr, les relations entre les personnages donnent un peu de matière aux comédiens mais cela est trop peu. Alors que les relations sont explicites dans le texte, on n’en décèle aucune variation. Le texte est joué et le corps oublié. Cela donne une version qui semble encore en travail, en expérimentation.La scénographie est ingénieuse. Des cartons vides empilés et mobiles permettent des changements de scène rapides et clairs. Des cartons de déménagement qui deviennent murs, canapé, lit... Pouvant resserrer l’espace ou l’agrandir, ils donnent une impression de construction ou de banlieue, un univers en changement, en construction. Leur déstructuration pour le tableau final offre une vision très belle de cette scène où tout a volé en éclat mais ou l’amour reste intact au milieu des débris.L’utilisation des masques d’oiseaux pour les changements peut être encore approfondie. Ils apportent une dimension absurde, voire fantasmagorique. Echo aux oiseaux inquiétants d’Hitchcock, menace inquiétante, oiseaux de mauvaise augure, ou simple témoin de l’histoire, observant les hommes se déchirer avec leurs passions du coin de l’il. Sauf qu'ils arrivent comme un cheveu sur la soupe, laissant le spectateur perplexe sur leur utilité et leur signification.Les comédiens font un travail sur leurs personnages que l’on sent prometteur. Il reste cependant en chantier et, à l’image de la pièce, demande d'être poussé davantage. La compagnie Théâtre Transparent est forte d’une diversité dans la composition de son équipe. Un mélange qui permet l’écoute agréable de différents accents.Papa doit manger mérite d’être approfondi. Essentiellement au niveau de la mise en scène et du jeu des comédiens. Même si le texte est très bon, cela ne fait pas tout... L’adaptation du metteur en scène combinée au génie de ses comédiens font d’une pièce une uvre remarquable et un moment de pur bonheur.
Cyriel Tardivel
20/11/2012

AVIGNON
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