Roméo et Juliette, la version interdite
de William Shakespeare, Hubert Benhamdine
Mise en scène de Hubert Benhamdine
Avec Hubert Benhamdine, Charles Templon, Julien Cigana, Nicolas Fantoli, Nicolas Devort, Teddy Melis, Delphine Herrmann, Angèle Humeau, Laure Sardin, Clotilde Daniault
Cette adaptation libre et délirante aurait certainement amusé Shakespeare ! Entre scènes désopilantes et critique acerbe des travers humains, cette farce fait mouche ! Bravo !
Et si Shakespeare nous avait menti... Vérone, en 1500 et des brouettes. La ville est ravagée par la lutte impitoyable que se livrent les Seigneurs Montaigue et Capulet, deux tyrans sanguinaires qui torturent comme on se gratte le coude.C’est pourtant leur progéniture qui va rapidement faire parler d’elle... Juliette Capulet, jeune fille méchamment désaxée au contact de parents lamentables, rêve du grand amour et de cieux plus cléments. Mais le destin, qui n’est plus à une blague près, lui fait croiser la route de Roméo Montaigue, être vaniteux et veule, fils de l’ennemi juré de Papa. De cet amour en forme de mauvaise blague naîtront catastrophes, quiproquos et rebondissements en tous genres !Nous connaissons pour la plupart d'entre nous la pièce initiale du dramaturge anglais sous une forme plus classique et académique pour l'avoir vue aussi bien sur les planches, que dans des adaptations cinématographiques. Là, si les grandes lignes de l'histoire sont respectées, le ton et l'écriture changent radicalement ! Il est possible que cela choque un peu les puristes, mais c'est justement cet esprit délibérément décalé qui amène le comique. En effet, Hubert Benhamdine s'est amusé à casser les codes initiaux et à affubler les deux héros principaux de caractères diamétralement opposés : un Roméo (Hubert Benhamdine) qui n'a rien d'un héros, à la fois vaniteux, craintif, ayant une peur bleue des armes et soumis à son père tyrannique (Nicolas Devort), secondé par un Tybalt sanguinaire et despotique (Julien Gigana). Quant à Juliette Capulet (Delphine Herrmann), extravertie, affirmée et un brin hystérique, elle manipule son entourage avec délectation. Notamment son père laid et souffreteux, sa mère soumise et même son Roméo...Le couple se dispute, se poursuit, provoque catastrophes en série pour le bonheur du public qui rit franchement de leurs déboires, tout en reconnaissant certains travers actuels (effondrement de la famille, corruption du pouvoir et de l'argent...).Cette fable férocement satirique met en lumière les maux et obsessions de l'âme humaine de notre époque, même si les costumes et décors sont restés dans la lignée du XVIe siècle. Les costumes sont superbes, montrant la richesse des protagonistes, et le décor plus sobre est astucieux, avec des rideaux représentant des lieux, tirés à bon escient selon les scènes. Les acteurs, bourrés à l'adrénaline, sont drôles, efficaces et s'amusent visiblement.Tout repose sur un comique de situation, menant les scènes initialement tragiques à virer à la tragi-comédie, dans une légèreté comique croustillante ! On en redemande !
Mary Matys
09/11/2012
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Patrick Zard'
En décembre 1989, l'une des plus effroyables et dernière dictature communiste totalitaire à l'Est de l'Europe, s'écroule. Éclate alors le scandale : la découverte des orphelinats roumains. Les témoignages, à la limite du supportables, rapportent l'horreur...
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PARIS
Lucernaire
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard Rauber
Mise en scène de GÉrard Rauber
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