


Le Cri du pissenlit
de Marion de Chambure, Lorraine de Bartillat
Mise en scène de Julie Bernou
Avec Marion de Chambure, Lorraine de Bartillat, Olivier Kuhn
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Du 06/10/2012 au 13/10/2012
A 21h30 les 6 et 13 octobre.
Aktéon Théâtre
11, rue du Général Blaise
75011 PARIS
Métro Saint-Ambroise
01 43 38 74 62
Le Cri du pissenlit, c’est une balade dans un jardin extraordinaire, un dialogue avec la mémoire, une rencontre avec la nature, celle de l’homme au sens étymologique.
Pensée à deux têtes et écrite à quatre mains, la pièce Le Cri du pissenlit demande d’être écoutée et vue, puis réécoutée et revue. Le style n’est pas sans rappeler la tonalité émouvante de Corinne Roche dans le roman Une Petite Fête sur la planète et la truculence des échanges de Colette Vivier, auteure de La Porte ouverte. Le verbe s’accroche à l’adjectif temporel et la ponctuation glisse de virgule en virgule et ce, malgré le point final du début de l’histoire.Un jardin, une maison, la campagne. C’est dans ce havre de paix que le grand-père vécut sa vie durant. Sans doute y trouva-t-il l’inspiration car un peu décorateur et un peu artiste, il fut. Il pensait et dessinait les motifs des rouleaux de papier toilette. Une existence en multiple épaisseur pour cet homme passionnant et passionné. Un rien l’intéressait et de source en fontaine, il partageait cette soif de découvertes avec Merlin, le voisin. Vint le jour où il mourut et de léguer à ses proches, ce havre de paix consommé jusqu’à la lie de l’âge.Se profilent dans le jardin deux jeunes femmes, une déambulation entre rêveries et interrogations De la vie citadine, elles conservent un franc-parler et une attitude pour le moins et surtout pour le plus improvisée. Merlin se fait une joie de les rencontrer et la réciproque s’accouple en défiance et en indifférence.La scénographie, des caisses en bois recyclées à contenir un décor pliable. Faits à partir de petites choses toutes simples, les éléments prennent possession des lieux avec fantaisie et poésie. Le jardin abandonné renait de ces arbres éphémères et de ces objets hétéroclites posés ci et là. Jeanne Brochier, une artiste qui a l’art et la manière de tout mettre en caisse. La conception de ce décor se conjugue d’aise à l’évolution de la pièce.Cette pièce traduit le sentiment de solitude et d’incertitude véhiculé par la disparition d’un parent. L’esprit est balayé par une foule de questions existentielles, les réponses manifestent un malaise, un mal-être. L’absence et la présence se font front, le passé n’est pas encore tombé dans le néant. Pourtant, l’état du jardin laisse à penser que la nature avait repris ses droits depuis longtemps.A qui se confier ? Avec qui parler et est-ce vraiment nécessaire d’ouvrir le dialogue ? Ne serait-ce, avec un voisin aussi charmant que Merlin, disponible et serviable.Marion de Chambure et Lorraine de Bartillat, des comédiennes à particule qui interprètent le caractère particulier des deux principaux personnages. L’une et l’autre ne miment pas la situation fictionnelle qui les confronte à leur mode de vie urbain. Elles transmettent avec véhémence leur disposition passagère et soulignent leur attachement du lendemain avec jubilation. Le ton s’accorde au féminin, pluriel car Marion et Lorraine alternent l’expression des besoins avec exigence et dérision. Le public suit des yeux cette dynamique insufflée par la profondeur de la narration. L’exercice s’avère efficace et agréable.Le voisin, joué par Olivier Kuhn, se montre réceptif et accueillant. Bien lui en prend car il convainc d’une amitié passée avec le grand-père et tente de l’adopter avec les nouvelles venues. Merlin, est-il aussi louable et sincère qu’il se présente ?La mise en scène de Julie Bernou ressemble à un jardin partagé. Chacun apporte un peu de soi, sèmes ses convictions, se concentre sur sa production et partage les doutes et les émotions. L’essentiel se dessine sur la scène de l’Aktéon par la prestation manifeste de Marion de Chambure, Lorraine de Bartillat et Olivier Kuhn. Que s’élèvent encore de nombreux cris de pissenlit dans des jardins abandonnés de Paris et de Navarre car celui-là mérite d’être écouté et vu.
Philippe Delhumeau
10/10/2012

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