Les Estivants
de Maxime Gorki
Mise en scène de Collectif tgSTAN
Avec Robby Cleiren, Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo, Damiaan De Schrijver, Tine Embrechts, Bert Haelvoet, Minke Kruyver, Frank Vercruyssen, Hilde Wils
En 2010, le collectif tgSTAN adapte le texte de Maxime Gorki en néerlandais, sous le titre Zomergasten. Deux ans plus tard, il crée la version française en co-production avec le Théâtre Garonne, Les Estivants.
Qui sont-ils ces estivants ? Un groupe d'amis en vacances, on imagine à la campagne, à proximité d'une forêt, en bordure de lac. Là, ils profitent, boivent, mangent, dansent, sortent à bord d'un voilier, pêchent, mais pas que... Le caractère de chacun, s'il semble être marqué dès le départ, se précise au fil d'échanges avec les uns et les autres. L'on note surtout celui des femmes. La jeune Kaleria s'exprime à travers la poésie qu'elle écrit et cela en fait rire plus d'un ; elle dit n'aimer personne tout en craignant de finir seule. À l'inverse, la jeune Sonja est folle amoureuse, pleine d'espoir, elle croit en un bel avenir. Julia séduit les hommes mais souffre de n'être qu'un produit de beauté. Olga questionne son rôle de mère etc. c'est tout un panel de personnages que nous offre l'uvre de Maxime Gorki. Il y a les hommes aussi, avocat, écrivain, amoureux, séducteur, fêtard. Et, comme au centre de tous ces personnages, il y a Varja. Elle paraît "bizarre" aux yeux de son mari. Elle feint d'aller bien, mais il semble qu'une préoccupation perpétuelle habite sa pensée. Une préoccupation qu'elle exprime et transmet du moins elle le tente peu à peu : qu'elle est donc notre place dans la société ? Qu'y faisons-nous, réellement, d'utile ? Varja questionne aussi le rôle de l'écrivain, de l'artiste, ce qu'il apporte, ce qu'on attend de lui.Pendant les deux heures et demie de spectacle, des relations humaines complexes nous sont exposées, on s'aime, on se séduit, on se confie, on s'épie, on se hait... les personnages s'exposent à une certaine sincérité des uns et des autres, ils se retrouvent confrontés à leurs propres sentiments, et, à travers cela et les questions posées, le spectateur se retrouve, lui aussi, face à lui-même. Le monde de l'art et de ceux qui s'y intéressent est pointé du doigt. S'agit-il seulement de faire semblant ? De parler pour parler ? Ou bien faisons-nous concrètement quelque chose pour bouger les choses, pour l'autre ?Le plateau du Théâtre Garonne est ouvert, l'absence de la boîte noire habituelle des scènes de théâtre n'enferme pas le regard du spectateur. Au contraire, le choix est laissé à ce dernier. Plusieurs possibilités d'écoute et de vue naissent de part et d'autre du plateau. Les coulisses se mêlent à la scène tout comme les comédiens, parfois en position de spectateurs, se mêlent aux personnages. Ces effets de distanciation sont soulignés par quelques adresses directes au public. Le rire, placé de manière subtile, est déclenché. On aime la manière dont les comédiens se confrontent à une langue qui n'est pas la leur, le français. Les mots prennent une autre saveur, sont bafouillés parfois puis répétés. Cela permet encore de créer une distance, la critique de "l'élite artistique" en est d'autant plus marquante. C'est un regard du comédien sur lui-même et sur sa fonction qui est posé.On ressort de la représentation heureux d'avoir découvert ou redécouvert ce texte de Maxime Gorki. On a peut-être même envie de le lire. Mais on n'en est pas moins indemne des questions qui ont été soulevées. Il s'agit de faire quelque chose.Le collectif tgSTAN revient au Théâtre Garonne fin mars et début avril 2013 avec trois nouvelles pièces : Après la répétition et Scènes de la vie conjugale d'Ingar Bergman et Mademoiselle Else d'Arthur Schnitzler.
Caroline Lerda
08/10/2012
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