




L'Avare
de Molière
Mise en scène de Les Moutons noirs
Avec Paola Secret, Yannick Laubin, Bertrand Saunier, Axel Drhey, Romain Chesnel
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Du 07/07/2012 au 27/07/2012
16h20 (jours impairs).
Théâtre de l'Oulle
19, place Crillon
84000 AVIGNON
04 90 86 14 70
La solitude rend les hommes fous de tristesse et de désespoir. Certains se raccrochent à leurs souvenirs, d’autre s’échappent vers un autre monde...
Second spectacle de la compagnie Les Moutons noirs présenté au festival d’Avignon : L’Avare. Après Tchekhov, voici Molière. C’est étonnant et agréable à la fois. Bien que cette pièce ait été si souvent reprise, Les Moutons noirs travaillent cette uvre sous un angle nouveau et dépoussièrent le texte de Molière en lui donnant une dimension plus profonde.Il y a du jeu dans le jeu. Arpagon est vieux, très vieux. Affecté par cette vieillesse et par un corps fatigué et malade, il se crée son propre monde. Une bulle où il règne encore en maître dans son royaume, bien que ses enfants ne lui obéissent plus aveuglément. Petit à petit, ses derniers se rebellent contre un père tyrannique et injuste. Son monde imaginaire est loin d’être idéal, ses enfants s’opposent à ses désirs et tout le monde en veut à son argent. L’argent. Une obsession pour M. Arpagon. Il tente même d’épouser une jeune demoiselle qui a l’âge de sa propre fille, dans le seul but de jouir de sa dote.En parallèle à cet univers fantasmagorique, il y a un autre monde. Celui où Arpagon est cloué dans son fauteuil à roulettes et où personne ne vient plus lui parler. Un monde où ses propres enfants ne font que passer, un bonjour du bout des lèvres, un monde où sa descendance joue de sa souffrance et de son infirmité, un monde où seul l’infirmier qui passe de temps à autre pour prodiguer les soins s’inquiète de son bien-être. Ce monde-là fait froid dans le dos. C’est pourtant le monde réel.Une idée brillante que de centrer L’Avare de Molière non plus sur un homme tyrannique, acariâtre et obsédé, mais sur la maladie d’Alzheimer, la démence et la souffrance de la solitude chez les personnes âgées. Un thème d’actualité. Dans cette société qui court toujours, vouant un culte à la perfection et à la jeunesse, il n’y a plus vraiment de place pour ceux qui sont fatigués et qui auraient bien besoin qu’on s’occupe un peu d’eux avant qu’ils ne soient trop tard.La scénographie est significative. Des cadres sur roulettes représentent les murs qui entourent Arpagon assis dans son fauteuil mobile au centre de scène. A mesure que la pièce évolue et qu'il se trouve confronté à des refus et des dilemmes dans son monde imaginaire, les murs se resserrent. Ces cloisons faites de cadres vides permettent de délimiter le monde réel du monde fantasmé. Les enfants réels d’Arpagon et son infirmier passent par les portes, alors que les personnages imaginaires traversent les murs.Les masques, eux aussi, sont porteurs de cette distinction. Seuls les personnages fantasmés en portent, leur donnant ainsi un faciès particulier. Leurs costumes et leurs attitudes aussi sont étranges. Cléante ressemble à Mickaël Jackson, Valère a des allures très efféminées et La Flèche ne possède pas moins de... huit bras. Le jeu de ces personnages est burlesque, décalé à la limite de l’absurde.Tout comme dans le monde réel, dans son fantasme, Arpagon perd petit à petit sa puissance et sa souveraineté incontestées. Son rêve se transforme en cauchemar. Il est donc logique que les personnages imaginaires oscillent entre le rêve et l’horreur, véritables monstres terrorisant le pauvre vieil homme.Le jeu des lumières, conséquent, accentue l’univers et marque les passages du réel à l’imaginaire.Encore un beau travail d’interprétation. Les acteurs passent d’un monde à l’autre avec aisance et justesse. Yannick Laubin est saisissant en vieil homme dément et capricieux. La plupart du temps, il est assis mais tout son corps vibre. Il tremble, touchant et despotique à la fois. Romain Chesnel est formidable en tendre infirmier qui se transforme par la suite en princesse ridicule puis effrayante.La version de L’Avare des Moutons noirs est touchante. Un sujet sérieux et d’actualité, traité avec humour et un brin de folie (scène fantastique où Arpagon s’adresse à l’animateur du poste de radio, qui n’est autre que Nelson Monfort !). C’est un plaisir de découvrir Molière sous un jour nouveau. Une fois de plus, c’est remarquable.
Cyriel Tardivel
14/07/2012

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Mise en scène de Julie Allainmat
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