




Oleanna
de David Mamet, Pierre Laville
Mise en scène de Patrick Roldez
Avec Marie Thomas, David Seigneur
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Du 20/06/2012 au 01/09/2012
Du mardi au samedi à 20h.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Oleanna, une déambulation ontologique dans la mécanique de l'homme
David Mamet, l'auteur et dramaturge américain, connu pour son style donne vie à des personnages pathétiques dans la noirceur des huis clos. En 1984, la pièce Glengarry Glen Ross lui vaudra d'être récompensée par le Prix Pulitzer. Coup de projecteur sur les Incorruptibles, film à succès dont il est le scénariste. Le dramaturge Pierre Laville adapte les pièces de Mamet pour le théâtre français. Oleanna, un texte qui puise dans les entrailles de la représentativité de soi. L'acceptation des faiblesses, constitue-t-elle un rempart face à la méprise adverse qui use de sa force intrinsèque, le pouvoir ?La musique de David Georgelin s'impose comme une présence manipulant l'atmosphère empesée d'ambiguïté dès le début de la représentation. Emmitouflée dans ses vêtements, Carol, l'étudiante, apparait assise tête baissée. Derrière l'imposant bureau, le professeur John s'affaire sur le plan étalé d'une maison. Le téléphone est l'élément perturbateur du silence radicalisé pour la circonstance, "une clause de style". Interaction lapidaire entre les deux personnages, Carol s'essaie à articuler deux mots sans bafouiller et John, le verbe haut, maitrise la situation. Les lumières de Benoit Torti se concentrent sur l'impression de mal-être de l'un et sur l'expressivité outrancière de l'autre. Un huis clos à claire-voie qui filtre l'échec et la promotion, la soumission et la performance.L'élève se prête à un exercice de style, le dépassement de soi. La moralisation du professeur renvoie la jeune fille dans ses doutes les plus informes, la détermination des mots employés la cinglent d'incompréhension. Manifestement entre deux sursauts, elle tente de s'affirmer. Une barrière de personnalité s'échafaude entre les deux personnages et la suprématie impose une perversité dévastatrice sur la dualité émotionnelle éprouvée par Carol.Dès lors, se pose l'interrogation : comment dépasser le sentiment de négativité de soi ? Le poids des mots déverse un flot de controverses altérant la remise en question. La mise en scène de Patrick Roldez est subtile car la situation semble bien engagée pour le meilleur. Le pire est à venir. La promotion sociale offre la perspective d'une aisance matérielle, une déviation pour l'intérêt porté au substantiel déclinant vers l'artificiel. La notion de pouvoir prend forme, elle conventionne un mode de vie et une façon de penser libérée du joug des contraintes populaires. Le cerveau conditionne le conscient à agir différemment et installe cette métamorphose existentielle qui réduit l'autre à sa propre condition.La volonté d'exister, donc d'avancer, traduit une révolution intérieure abreuvée d'ambition et de réussite. En cas de défaillance de parcours, le moral s'en trouve affecté et le physique ne suit plus.La pièce évolue sur le renversement des confrontations introspectives installées dès le début. Le jeu de Carol, interprétée par Marie Thomas, s'intensifie et déstabilise de son piédestal le professeur, joué par David Seigneur.La petite étudiante se détache des liens enlaçant ses faiblesses et détourne l'argumentation en sa faveur. Marie Thomas est bouleversante, son regard fige le néant et s'illumine dans la perversité sans laisser passer la moindre émotion. La comédienne a un peu d'Hitchcock en poche, quelle prestation ! David Seigneur, une présence marquée par un rôle à double sens requérant persuasion et abnégation. La descente est aussi vertigineuse que l'ascension, il en sort indemne. Un excellent comédien qui s'adapte avec brio à l'évolution de son personnage.Patrick Roldez réalise une mise en scène très inspirée de l'adaptation de la pièce de David Mamet à l'origine. Le travail est soigné et intelligent car le texte s'écoute avec exigence tant il demande concentration et réflexion.Oleanna, ainsi présenté sur la scène du Lucernaire, une "clause de style" enrichissante.
Philippe Delhumeau
28/06/2012

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