




Joyeux Deuil
de Sabrina Amghar, Orane Dumas, Syndie Kourte
Mise en scène de Bernard Bourdeau
Avec Sabrina Amghar, Orane Dumas, Syndie Kourte
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Du 04/05/2012 au 30/06/2012
Tous les vendredis et samedis à 20h.
Aktéon Théâtre
11, rue du Général Blaise
75011 PARIS
Métro Saint-Ambroise
01 43 38 74 62
In nomine patris et filii et spiritus sancti, venez et voyez-la tous, ceci est une comédie écrite pour vous.
La vie est faite de circonstances pour le moins étranges et pour le plus anecdotiques. Par exemple, le pouls d’une famille se perçoit à la porte d’entrée et ce, avant même d’avoir appuyé avec insistance sur la sonnette ou toquer trois coups secs pour signaler votre présence. Au plaisir d’être invité, se mêle un divin soupçon
d’intrigue et de palpitation. L’attente se faisant, vous piétinez d’impatience sur le paillasson, vous devinez la pupille qui vous dévisage par l’illeton, vous entendez le "Voilà, voilà, j’arrive", faisant ressurgir soudain l’affolement, le doute et le manque de perspicacité de l’hôte qui vous convie. L’ouverture de la porte en ralenti ou en accéléré, tout se dit dans ce prélude à la soirée qui s’annonce. Les envies ne manquent pas à l’appel, l’envie du pipi de courtoisie, l’envie de jeter un il espiègle dans chaque pièce, l’envie d’être agréable, l’envie de s’assoir associé à l’envie de prendre un verre, l’envie de bavarder des p’tits riens qui font les grandes conversations, l’envie de ne pas aborder les choses qui fâchent, l’envie de ne plus avoir d’envie et l’envie de repartir. Invité et être invité, c’est un tourbillon de dépit et d’hypocrisie.La confrontation des ressemblances, Sabrina Amghar, l’auteure de la pièce, a su les éviter et pour ainsi dire n’y prête aucune allusion. Une plume alerte et agréable, des dialogues incisifs, l’emploi de mots justes et corrosifs composent Joyeux Deuil, une comédie écrite pour faire monter la moutarde aux yeux. Les dents grincent une heure durant et se desserrent dans des crises de larmes. N’ayez aucun doute, Joyeux Deuil est une Comédie avec un C majuscule comme comique. Une heure, c’est court et pourtant, Sabrina donne du fil à tordre à l’histoire des trois personnages de la pièce.Myriam s’apprête à fêter les 55 ans de sa mère. Un anniversaire digne de ce nom pour cette maman, actrice de renom. Zoé, la sur de Myriam, ne voit pas
d’un très bon il cette réception. Elle n’a de cesse de la critiquer, de l’affubler de jolis sobriquets extraits du Petit Perret et va même jusqu’à lui souhaiter le gadin pour l’éternité. Sa sur ainée lui intime l’ordre de changer, de ne pas parler ainsi et de l’aider à dresser le couvert. Un magnifique gâteau trône au beau milieu de la table et les doigts s’agitent autour sans piquer l’attention. L’exception confirme la règle et l’imprévue sonne à la porte. L’arrivée d’une femme zélée et coincée va bouleverser le
cours des choses. L’anniversaire va raviver certains secrets de famille, les surprises et les quiproquos vont se succéder à un rythme fou.Myriam et Zoé, deux surs avortées par les circonstances hasardeuses d’une partie de jambes en l’air, avec une mère commune et un père différent pour chacune. Trois minutes de plaisir, plaisir oriental et plaisir occidental. Chapelet de culture du nord et du sud, les liens du sang se mêlent maladroitement, les curs s’accordent, les tempéraments de décordent. La confrontation du présent lèvent les interrogations sur les origines, la quête de l’identité familiale dissipe la légitimité de la place estimée dans ce noyau. Les trois personnages piétinent sur des questions existentielles sans réponses. Le rôle de la mère et des pères figent les conditions de la recevabilité co-sanguine et apparaissent à ombre interposée dans l’évolution de la pièce.Fable des temps modernes, l’imparfait se conjugue au présent et au futur proche. Le ton de la comédie s’élève dans les suspicions, glisse sur ces visages laissés en viager. La subtilité du texte n’est pas sans rappeler les scenarii qui ont inspiré Visconti ou
Almodovar dans la réalisation de films cultes, Sandra ou Le Labyrinthe des Passions. Sabrina Amghar, la finesse d’une écriture pour un théâtre passion et philosophique.La mise en scène de Bernard Bourdeau, l’influence de l’idéalisme et de la réalité étroitement liés par les secrets du milieu social et familial. La réflexion passe par la connaissance et la reconnaissance, les reflets inversés de la personnalité singularisés par les contradictions et les doutes. Une mise en scène fluide et tellement proche du quotidien.Syndie Kourte, Myriam, donne la parfaite représentation de la femme d’aujourd’hui, volontaire et décideuse, solidaire et solitaire, mystérieuse et rêveuse. Un rôle sur mesure pour cette comédienne qui possède plus d’un tour... de chant à son actif. Sabrina Amghar, Yasmine, si la plume lui colle à la main, le talent de comédienne lui tient au corps. Une présence marquée par sa façon de s’imposer, elle passe habilement de la tragédie au cynisme avec désinvolture. C’est éblouissant et étourdissant. Orane Dumas, Zoé, un doux mélange d’Apollinaire et de Prévert. Orane, ô quel espoir, ô talent si brillant, ô rage d’expressivité, ô divine vous êtes.Joyeux Deuil, cette pièce dure une heure, juste une heure. Mais, quelle heure ! Une heure pour rire et pour pleurer de rire. Une heure pour faire le deuil de l’ennui. La pièce se joue au théâtre de l’Aktéon, un théâtre où le public se sent bien pour de bon et l’accueil toujours sourire.
d’intrigue et de palpitation. L’attente se faisant, vous piétinez d’impatience sur le paillasson, vous devinez la pupille qui vous dévisage par l’illeton, vous entendez le "Voilà, voilà, j’arrive", faisant ressurgir soudain l’affolement, le doute et le manque de perspicacité de l’hôte qui vous convie. L’ouverture de la porte en ralenti ou en accéléré, tout se dit dans ce prélude à la soirée qui s’annonce. Les envies ne manquent pas à l’appel, l’envie du pipi de courtoisie, l’envie de jeter un il espiègle dans chaque pièce, l’envie d’être agréable, l’envie de s’assoir associé à l’envie de prendre un verre, l’envie de bavarder des p’tits riens qui font les grandes conversations, l’envie de ne pas aborder les choses qui fâchent, l’envie de ne plus avoir d’envie et l’envie de repartir. Invité et être invité, c’est un tourbillon de dépit et d’hypocrisie.La confrontation des ressemblances, Sabrina Amghar, l’auteure de la pièce, a su les éviter et pour ainsi dire n’y prête aucune allusion. Une plume alerte et agréable, des dialogues incisifs, l’emploi de mots justes et corrosifs composent Joyeux Deuil, une comédie écrite pour faire monter la moutarde aux yeux. Les dents grincent une heure durant et se desserrent dans des crises de larmes. N’ayez aucun doute, Joyeux Deuil est une Comédie avec un C majuscule comme comique. Une heure, c’est court et pourtant, Sabrina donne du fil à tordre à l’histoire des trois personnages de la pièce.Myriam s’apprête à fêter les 55 ans de sa mère. Un anniversaire digne de ce nom pour cette maman, actrice de renom. Zoé, la sur de Myriam, ne voit pas
d’un très bon il cette réception. Elle n’a de cesse de la critiquer, de l’affubler de jolis sobriquets extraits du Petit Perret et va même jusqu’à lui souhaiter le gadin pour l’éternité. Sa sur ainée lui intime l’ordre de changer, de ne pas parler ainsi et de l’aider à dresser le couvert. Un magnifique gâteau trône au beau milieu de la table et les doigts s’agitent autour sans piquer l’attention. L’exception confirme la règle et l’imprévue sonne à la porte. L’arrivée d’une femme zélée et coincée va bouleverser le
cours des choses. L’anniversaire va raviver certains secrets de famille, les surprises et les quiproquos vont se succéder à un rythme fou.Myriam et Zoé, deux surs avortées par les circonstances hasardeuses d’une partie de jambes en l’air, avec une mère commune et un père différent pour chacune. Trois minutes de plaisir, plaisir oriental et plaisir occidental. Chapelet de culture du nord et du sud, les liens du sang se mêlent maladroitement, les curs s’accordent, les tempéraments de décordent. La confrontation du présent lèvent les interrogations sur les origines, la quête de l’identité familiale dissipe la légitimité de la place estimée dans ce noyau. Les trois personnages piétinent sur des questions existentielles sans réponses. Le rôle de la mère et des pères figent les conditions de la recevabilité co-sanguine et apparaissent à ombre interposée dans l’évolution de la pièce.Fable des temps modernes, l’imparfait se conjugue au présent et au futur proche. Le ton de la comédie s’élève dans les suspicions, glisse sur ces visages laissés en viager. La subtilité du texte n’est pas sans rappeler les scenarii qui ont inspiré Visconti ou
Almodovar dans la réalisation de films cultes, Sandra ou Le Labyrinthe des Passions. Sabrina Amghar, la finesse d’une écriture pour un théâtre passion et philosophique.La mise en scène de Bernard Bourdeau, l’influence de l’idéalisme et de la réalité étroitement liés par les secrets du milieu social et familial. La réflexion passe par la connaissance et la reconnaissance, les reflets inversés de la personnalité singularisés par les contradictions et les doutes. Une mise en scène fluide et tellement proche du quotidien.Syndie Kourte, Myriam, donne la parfaite représentation de la femme d’aujourd’hui, volontaire et décideuse, solidaire et solitaire, mystérieuse et rêveuse. Un rôle sur mesure pour cette comédienne qui possède plus d’un tour... de chant à son actif. Sabrina Amghar, Yasmine, si la plume lui colle à la main, le talent de comédienne lui tient au corps. Une présence marquée par sa façon de s’imposer, elle passe habilement de la tragédie au cynisme avec désinvolture. C’est éblouissant et étourdissant. Orane Dumas, Zoé, un doux mélange d’Apollinaire et de Prévert. Orane, ô quel espoir, ô talent si brillant, ô rage d’expressivité, ô divine vous êtes.Joyeux Deuil, cette pièce dure une heure, juste une heure. Mais, quelle heure ! Une heure pour rire et pour pleurer de rire. Une heure pour faire le deuil de l’ennui. La pièce se joue au théâtre de l’Aktéon, un théâtre où le public se sent bien pour de bon et l’accueil toujours sourire.
Philippe Delhumeau
16/05/2012

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