


La Guerre n'a pas un visage de femme
de Svetlana Alexievitch
Mise en scène de Cécile Canal
Avec Cécile Canal, Delphine Kéravec, Marie-Emilie Michel, Christèle Gou, Claire Tatin, Anne Gauthey, Christine Maurelle, Hélène Daurel, Gwenn Cariou, Marie Gagne, Leslie Ménahem, Aline Boone, Clémence Laboureau, Isis Philippe-Janon, Mylène Larchevêque, Joëlle Champeyroux, Naïsiwon El Aniou, Svetlana Braguina, Elena Roussina
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Du 18/04/2012 au 15/06/2012
Mercredi et vendredi à 19h.
Guichet-Montparnasse
15, rue du Maine
75014 PARIS
Métro Montparnasse
01 43 27 88 61
Site Internet
Une voix s'élève en hommage à des milliers de souffles tus à jamais dans la Russie des années quarante.
La scène se dévoile sur un décor minimaliste. Ici, une coiffeuse entourée de deux samovars et là, un paravent en toile rouge. Cet élément installé sis n'est pas tout à fait anodin car il dissimule
en apparence la volonté objective de milliers de jeunes filles russes prêtes à s'engager aux côtés des soldats de l'armée soviétique pour repousser l'occupant nazi. Leur nouvelle raison de vivre, porter l'uniforme militaire et le fusil en bandoulière. Le paravent se déplie sur l'histoire d'une jeune fille qui va grandir en marchant dans des champs de blé en herbe irrigués par le sang des hommes tués au combat, ennemis hier et amis devant l'éternel. Le rouge et le noir sont les couleurs dominantes de cette pièce, une alternance entre le crépitement du feu balayant des vies innocentes et victimes du désespoir généré par une misère ambiante.Svetlana Alexievitch, écrivain et journaliste biélorusse, s'est investie pendant plusieurs années en allant à la rencontre de femmes russes qui s'étaient sacrifiées au nom de la liberté pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutes occupaient des missions nécessaires et humainement responsables en amont et en aval des hommes exposés de front au danger.Ces témoignages, un recueil de souffrances conservées dans le deuil intemporel de la Seconde Guerre mondiale. Des mots étalés les uns après les autres, page après page, ponctués par des points d'interrogation et de suspension. Les points d'exclamation soulèveront l'émoi à propos de l'histoire de ces destins ordinaires, lesquels deviendront des icônes aux yeux des générations à venir.Le regard d'une femme rajeunie et vieillie pour la circonstance est traversé dans son unilatéralité par la comédienne, Cécile Canal. Accompagnée de voix off, elle retrace un parcours posant les limites de l'intimité dans leur ultime retranchement. Elle adapte librement le texte en changeant de ton, mais les mots s'accrochent avec sursis et dérision à cette parenthèse de l'histoire. Elle trouve la force de ne jamais effleurer cette tragédie en pathos.La guerre est une dentelle de résistance et de résilience, le temps fuit l'homme, l'incompréhension se noie dans l'ignorance. Les destins se croisent, s'entrecroisent sans se voir, se mêlent et s'entremêlent sans se toucher. Le sang laisse l'empreinte de la bêtise d'un homme, d'un peuple. Des consciences s'éveillent et sans se connaitre fédèrent leur courage sur des terres brassées de solitude en pareille circonstance.L'ensemble de ces impressions composent l'éventail de la mise en scène de Cécile Canal. La lumière filtre les émotions et perce l'intensité des douleurs endurées par la jeune femme. La mise en scène se veut fluide et intelligente car elle balaie les courants et les contre-courants de l'histoire soviétique en juxtaposant en une heure et quelques minutes des témoignages sincères et poignants.La guerre n'a pas un visage de femme, mais de plusieurs femmes interprétées par une seule et excellente comédienne, Cécile Canal.
en apparence la volonté objective de milliers de jeunes filles russes prêtes à s'engager aux côtés des soldats de l'armée soviétique pour repousser l'occupant nazi. Leur nouvelle raison de vivre, porter l'uniforme militaire et le fusil en bandoulière. Le paravent se déplie sur l'histoire d'une jeune fille qui va grandir en marchant dans des champs de blé en herbe irrigués par le sang des hommes tués au combat, ennemis hier et amis devant l'éternel. Le rouge et le noir sont les couleurs dominantes de cette pièce, une alternance entre le crépitement du feu balayant des vies innocentes et victimes du désespoir généré par une misère ambiante.Svetlana Alexievitch, écrivain et journaliste biélorusse, s'est investie pendant plusieurs années en allant à la rencontre de femmes russes qui s'étaient sacrifiées au nom de la liberté pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutes occupaient des missions nécessaires et humainement responsables en amont et en aval des hommes exposés de front au danger.Ces témoignages, un recueil de souffrances conservées dans le deuil intemporel de la Seconde Guerre mondiale. Des mots étalés les uns après les autres, page après page, ponctués par des points d'interrogation et de suspension. Les points d'exclamation soulèveront l'émoi à propos de l'histoire de ces destins ordinaires, lesquels deviendront des icônes aux yeux des générations à venir.Le regard d'une femme rajeunie et vieillie pour la circonstance est traversé dans son unilatéralité par la comédienne, Cécile Canal. Accompagnée de voix off, elle retrace un parcours posant les limites de l'intimité dans leur ultime retranchement. Elle adapte librement le texte en changeant de ton, mais les mots s'accrochent avec sursis et dérision à cette parenthèse de l'histoire. Elle trouve la force de ne jamais effleurer cette tragédie en pathos.La guerre est une dentelle de résistance et de résilience, le temps fuit l'homme, l'incompréhension se noie dans l'ignorance. Les destins se croisent, s'entrecroisent sans se voir, se mêlent et s'entremêlent sans se toucher. Le sang laisse l'empreinte de la bêtise d'un homme, d'un peuple. Des consciences s'éveillent et sans se connaitre fédèrent leur courage sur des terres brassées de solitude en pareille circonstance.L'ensemble de ces impressions composent l'éventail de la mise en scène de Cécile Canal. La lumière filtre les émotions et perce l'intensité des douleurs endurées par la jeune femme. La mise en scène se veut fluide et intelligente car elle balaie les courants et les contre-courants de l'histoire soviétique en juxtaposant en une heure et quelques minutes des témoignages sincères et poignants.La guerre n'a pas un visage de femme, mais de plusieurs femmes interprétées par une seule et excellente comédienne, Cécile Canal.
Philippe Delhumeau
29/04/2012

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