




La Conversation de Bolzano
de Sándor Márai
Mise en scène de Jean-Louis Thamin
Avec Jean-Marie Galey, Teresa Ovidio Baptista, Hervé Van der Meulen
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Du 30/03/2012 au 19/04/2012
Lundi, mercredi, vendredi à 20h30, jeudi, samedi à 19h, dimanche à 17h. Relâche le mardi.
L'Atalante
10, place Charles-Dullin
75018 PARIS
Métro Abbesses ou Anvers
01 46 06 11 90
Site Internet
Sauf-conduit d’infortune pour Casanova trahi par ses amours passées de vie à l’exode.
Ce récit présentant une parenthèse de vie de Casanova est une pure invention de l’auteur Sàndor Màrai. Ecrivain peu connu dans l’Hexagone pour l’adaptation de son répertoire au théâtre, son parcours d’homme de lettres austro-hongrois laisse quelques uvres majeures traduites en français comme Paix à Ithaque, Métamorphoses du mariage, Le Miracle de San Gennaro...La Conversation de Bolzano est de ces traductions qui découvre une écriture faite d’errance et de nostalgie. Adaptée par Jean-Marie Galey et Jean-Louis Thamin sur la scène du théâtre de l’Atalante, le texte livre un Casanova surpris par la fatalité d’un amour à peine consommé. Atmosphère nocturne dans une chambre d’auberge de Bolzano où Casanova a trouvé refuge après son évasion de la prison de Venise. Les crépitements du feu dans le poêle luttent contre le froid qui s’engouffre sous la porte, de la bougie s’échappe une faible lueur bleutée. Le lit découvre Casanova en couche avec une fille de passage. On toque à la porte.Les coups portés s’intensifient comme si quelqu’un venait annoncer une mauvaise nouvelle ou intimider la concupiscence entre les amants. Peu rassuré, Casanova intime la fille de s’habiller à la hâte et de se fondre en silence derrière le paravent. La porte s’ouvre sur un homme élégant et altier, le Comte de Parme. La pénombre des lieux s’éclaire sur une longue conversation engagée entre Casanova et le Comte. Le cur des propos oscillent autour d’une femme portant les jupons de la fidélité avec le Comte et les jupons d’une supposée infidélité avec le séducteur en fuite. Confrontations viriles à propos de l’insoumise, le verbe n’en demeure pas moins courtois et cela confère de l’éloquence à cet éloge de l’amour éconduit jusqu’à la ponctuation d’un contrat. Au départ du Comte, succède l’arrivée de Francesca, l’épouse libertine.L’étrangeté de cette nouvelle rencontre stigmatise l’amour comme une mort prochaine. Est-il besoin d’être un littéraire averti pour comprendre que la narration de La Conversation de Bolzano invite à découvrir l’auteur Sàndor Màrai. Le style d’un homme engagé par sa liberté de penser, une plume aérée de toute influence littéraire, une vie faite d’errance et de rencontres. Somme toute, son uvre s’est involontairement encrée dans une existence casanovesque.La mise en scène s’étaie sur les rudiments de cette écriture fluide et enlevée. La confluence des idées est transversale, l’ambiance s’imprègne d’une narration géométrique déclinant sur une même ligne les degrés de l’amour. L’ambigüité des relations se travestit dans des estocades portées au cur par des allusions lapidaires et cinglantes.La théâtralité de la pièce pose la réflexion sur des sujets contemporains définis en les thèmes de l’amour nomade et la pertinence des sentiments. Jean-Louis Thamin traduit la pensée de Sàndor Màrai dans une mise en scène appliquée et respectueuse des codes de langage accrochés au valeur de l’humain. La beauté du texte est restituée par des répliques opposées aux facondes. Les monologues de longue haleine aspirent à une forme de dialogue ouvert sur l’écoute et l’intégrité au respect.Le décor simplifié en un lit, une table et un fauteuil confine l’intensité dramatique du huis clos. Complot, dualité, complicité, Jean-Marie Galey en Casanova compose ce triptyque. L’homme découvre trois personnalités, l’effronté, le pathétique et l’exclu, exposées selon l’évolution de la pièce. Un Casanova subtil, un Jean-Marie Galey époustouflant.Le comte de Parme incarne l’autorité et le pouvoir. La rigueur du rôle habille d’aise Hervé Van Der Meulen, lequel s’accorde avec circonstance et exigence au personnage hautain. En plus d’être un bon comédien, Hervé Van Der Meulen occupe la fonction de co-directeur du Studio d’Asnières et directeur du premier Centre de formation en France des apprentis-comédiens.Teresa Ovidio interprète le rôle de Francesca avec vivacité et détermination. Une femme prisonnière d’un amour ennuyeux pour le Comte de Parme et potentiellement libérée dans une relation extra-conjugale avec Casanova. Elle joue avec subtilité l’astérisque des clauses du contrat établi entre les deux hommes. Teresa Ovidio, une belle prestation de cette comédienne, également actrice au cinéma et à la télévision portugaise et française.La Conversation de Bolzano, une pièce magistrale à découvrir au Théâtre de l’Atalante.
Philippe Delhumeau
02/04/2012

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