


Lettre à ma mère
de Georges Simenon
Mise en scène de Natalia Apekisheva
Avec Robert Benoit
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Du 29/02/2012 au 05/05/2012
Du mardi au samedi à 18h30.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Portrait épistolaire rédigée en une lettre par Georges Simenon à sa mère, cette femme qu’il a croisée de l’enfance jusqu’au seuil de sa vie sans jamais la comprendre.
La salle rouge du Lucernaire est plongée dans l’obscurité, l’intimité est quasi partielle. Une lettre apparait sur le rideau en fond de scène, une écriture incisive et déterminée glisse des mots décrochés du temps présentant la mère du romancier belge morte depuis trois ans et demi environ. Robert Benoit interprète un Georges Simenon âgé, les yeux figés sur son passé maternel."Je ne t’ai jamais appelé maman, comme je n’ai jamais appelé mon père, papa." Le ton du monologue s’élance dans une course aux souvenirs, la sinuosité du parcours traverse des zones embrumées. Henriette, treizième enfant d’une famille marquée par les rigueurs sociales et humaines, a porté, toute son existence durant, le fardeau hérité de ses modestes origines. Dès son enfance, le petit Georges aspire à l’ignorance d’une mère, laquelle au même âge n’eut peut-être pas le bonheur d’être choyée par la sienne. Rétroprojection sentimentale qui grandira avec le garçon jusqu’à son statut d’adulte. Les relations s’enlisent dans un théâtre d’ombre, chacun tire les ficelles de l’autre personnage. L’un et l’autre ressemblent à des marionnettes désarticulées, lesquelles n’arrivent jamais à s’accorder. Cette mère s’est constamment résignée à servir son existence et celle de ses proches sous le poids des contraintes. Un petit jeu avec de grandes conséquences.La personnification de l’image de sa véritable mère amène le narrateur à rappeler l’importance des yeux dans les codes du langage relationnel. La recherche de l’identité maternelle s’avère être une souffrance psychologique, un labyrinthe d’incompréhension mêlé à un conflit intérieur. Le sentiment de frustration d’être passé à côté des choses essentielles avec elle le fustigent, sans haussement de ton pour autant. Si Georges était devenu la méfiance quasi innée de sa mère, pourquoi l’avait-elle mis au monde ?La lumière capte l’attention sur un lit d’hôpital. Les yeux de Georges interrogent le corps de cette femme agonisant, des questions sans réponses le harcèlent.L’adaptation théâtrale du roman de Georges Simenon, c’est la mise en scène d’un texte intense où l’éloquence des mots est subtilement répliquée par Robert Benoit. La densité des émotions se fluidifient au contact du comédien qui ponctue le sentiment d’abandon de sa mère en minimisant les regrets. Il lui parle à cur ouvert comme si elle était toujours vivante, rédemption de sa conscience d’homme âgé et malade. La profondeur du texte ne peut laisser personne coi car l’indifférence d’une mère, c’est peut-être la chose la plus terrible dont puissent être victimes l’enfant, l’adolescent et l’adulte. Quand la tendresse maternelle se maquille en transparence, le quotidien devient le travers de soi par une remise en question permanente, jalonnée d’un reproche de culpabilité.Natalia Apekisheva et Robert Benoit remontent à l’envers un par un les deux personnages du roman de Simenon. Le travail est restitué de bien belle façon sur la scène du théâtre rouge du Lucernaire.
Philippe Delhumeau
05/03/2012

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