


Au bord de la route
de Alison Cosson
Mise en scène de Patrice Bigel
Avec Samih Arbib, Mara Bijeljac, Adrien Casalis, Sophie Chauvet, Anthony Duarte, Elsa Macaret, Yasminn Nagid, Anna Perrin, Pierre Possien, Erwin Sailly
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Du 15/12/2011 au 06/02/2012
Du 15 au 18 décembre 2011 et du 12 janvier au 6 février 2012, vendredi, samedi à 20h30, dimanche à 17h.
Usine Hollander
Cie La Rumeur
1 rue du Docteur Roux
94600 CHOISY-LE-ROI
01 46 82 19 63
Site Internet
A quelques kilomètres de Paris, il est une scène peu ordinaire qui s’articule sous l’impulsion d’un homme porté vers des créations nouvelle génération. Un homme inspiré par ce que la vie livre de bon et de moins bon. Un homme qui regarde l’heure égrainée les fractions du temps. Un homme posé et réfléchi sur la question des dynamiques sociétales et humaines. Cet homme, Patrice Bigel. Un créateur qui repense les fondements du spectacle vivant en imaginant une scénographie mêlant le corps et la science, la conscience et la technologie.
Le portail en fer forgé ouvert invite à pénétrer dans le cur d’un monde où l’homme tannait le maroquin. Hier, c’était cette vie à l’usine Hollander. En héritage, le temps a patiné l’atmosphère si particulière qui s’en dégage. Aujourd’hui, lieu de travail et de création artistique, la direction de l’usine n’a pas pour habitude de laisser l’inconnu s’égarer au bout de l’impasse. Force est de constater qu’elle accorde énormément d’importance et de considération à la jeunesse. Les créations de Patrice Bigel sont portées par la vitalité de jeunes talents. Une mécanique actionnée par deux rouages distincts et associés, l’ingéniosité et la générosité.Au bord de la route, un projet né du fruit du hasard. La rencontre avec une photographie de Fernando Montiel Klint intitulée Actes de foi a provoqué un séisme dans la tête de Patrice Bigel. Cette photographie présente un homme ou une femme allongée sur le dos, la tête ensevelie sous terre. A côté, une plante verte est renversée sur le sol. Quelle est la signification de cette image ? Qu’évoque-t-elle de si transcendant à provoquer un cataclysme primaire ?La lumière met en évidence des corps étendus à même le plateau. Bras et jambes se déploient dans un ballet silencieux, la musique est transparente. Une façon de ne pas déranger ces danseurs de l’improbable. L’espace d’évolution se fige sur le sol, les corps s’accrochent et se décrochent d’une situation dont eux-seuls connaissent la teneur.Le spectacle s’articule autour de garçons et de filles pour lesquels les destins se croisent et se décroisent. Les déambulations plus ou moins franches présagent de mal-êtres
intérieurs marqués en apparence par les revers de l’égarement et de la solitude contemporaine et socialement urbaine. L’inconstance de l’homme devient soupçonnable quand il feint les rapports avec son environnement immédiat. A la manière d’un robot, il avance et recule en refusant les obstacles au risque de perdre l’équilibre. Le cerveau est catalysé à une soumission physique où les sentiments n’ont plus de place. L’individu progresse et cherche les limites de l’insondable. Les évènements transversaux ne l’atteignent pas et les éléments se rationalisent à l’infini plus petit. Univers microcosmique, désorientation dans l’espace, recherche de la vérité, les personnages sont délibérément incontrôlés.Théâtre réalité ou chorégraphie futuriste, Patrice Bigel ne laisse personne indifférent. Au bord de la route réveille les consciences et éteint un moment les préjugés moraux et immoraux. Ce spectacle est bouleversant par l’ensemble de ces présences qui se fondent dans un décor épuré et transgressé par des visages redimensionnés en vidéo pour la puissance contextuelle. De ces visages, les lèvres miment ce que racontent les voix qui s’échappent de la cabine. L’effet est saisissant et la perspicacité de cette innovation scénique appartient à la vision du metteur en scène.Cette création théâtre-danse est tout à fait intéressante dans l’interprétation des jeunes artistes. Avec la spontanéité de leur âge, rigueur et dynamisme les caractérisent. Un ensemble bien accordé sur une nouvelle mise en scène de Patrice Bigel surprenante et captivante. Une version avec des personnes d’une autre génération serait également émouvante dans le sens où la vie écorchant les corps dans la fuite en avant du temps, les déambulations prendraient une autre dimension dans l’espace de l’infiniment moins longtemps. Au bord de la route, une fable contemporaine qui oblige à ouvrir les yeux sur un monde que demain connaitra peut-être.
intérieurs marqués en apparence par les revers de l’égarement et de la solitude contemporaine et socialement urbaine. L’inconstance de l’homme devient soupçonnable quand il feint les rapports avec son environnement immédiat. A la manière d’un robot, il avance et recule en refusant les obstacles au risque de perdre l’équilibre. Le cerveau est catalysé à une soumission physique où les sentiments n’ont plus de place. L’individu progresse et cherche les limites de l’insondable. Les évènements transversaux ne l’atteignent pas et les éléments se rationalisent à l’infini plus petit. Univers microcosmique, désorientation dans l’espace, recherche de la vérité, les personnages sont délibérément incontrôlés.Théâtre réalité ou chorégraphie futuriste, Patrice Bigel ne laisse personne indifférent. Au bord de la route réveille les consciences et éteint un moment les préjugés moraux et immoraux. Ce spectacle est bouleversant par l’ensemble de ces présences qui se fondent dans un décor épuré et transgressé par des visages redimensionnés en vidéo pour la puissance contextuelle. De ces visages, les lèvres miment ce que racontent les voix qui s’échappent de la cabine. L’effet est saisissant et la perspicacité de cette innovation scénique appartient à la vision du metteur en scène.Cette création théâtre-danse est tout à fait intéressante dans l’interprétation des jeunes artistes. Avec la spontanéité de leur âge, rigueur et dynamisme les caractérisent. Un ensemble bien accordé sur une nouvelle mise en scène de Patrice Bigel surprenante et captivante. Une version avec des personnes d’une autre génération serait également émouvante dans le sens où la vie écorchant les corps dans la fuite en avant du temps, les déambulations prendraient une autre dimension dans l’espace de l’infiniment moins longtemps. Au bord de la route, une fable contemporaine qui oblige à ouvrir les yeux sur un monde que demain connaitra peut-être.
Philippe Delhumeau
31/12/2011

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