Je me sers d'animaux pour instruire les hommes
de La Fontaine, Milena Vlach
Mise en scène de Milena Vlach
Avec Alexandre Palma Salas, Milena Vlach, Audrey Saad (harpe)
Quand les fables de La Fontaine se parent des éléments de la Commedia dell'arte, les animaux prennent toute leur expressivité en parodiant les Précieux Ridicules du XVIIe siècle.
Milena Vlach est la petite-fille du sculpteur Jan Vlach, lequel réalisa en 1947 un haut-relief représentant l'un des symboles forts de son pays, le lion tchèque à deux queux, ornant la façade du consulat de Tchécoslovaquie à Paris. Héritière d'une famille d'artistes, Milena fonde avec Alexandre Palma Salas la compagnie théâtrale Aigle de sable.Les animaux ne la laissent pas en reste et lui inspirent une création originale adaptée autour des fables de La Fontaine, Je me sers d'animaux pour instruire les hommes.Ce spectacle est formé à partir de neuf fables de Jean de la Fontaine, lesquelles restituent dans une scénographie masquée la farce usurpée à la politique sociale.Toute vérité n'est pas facile à avouer, surtout quand la critique acerbe vilipende la Cour et ses sujets. L'écho des propos résonne comme le glas accusateur. L'argumentation indirecte puise ses fondements dans le pouvoir des fables. La structure de la mise en scène s'étaie sur des récits en vers tirant la morale vers un théâtre populaire.Le décor s'articule autour d'un monumental coffre en bois. Elément indissociable à la transposition des neuf fables car il recèle toutes les oppositions de la vie librement exprimées par les comédiens.Jean, interprété par Alexandre Palma Salas, se prépare pour la soirée organisée en les salons de Madame de la Fablière. Elle tient à lui rendre les honneurs devant des gens de lettres, des ministres et des notables. Sous un masque noir couvrant une bonne partie de son visage, il déclame les textes qu'il présentera à cette prestigieuse assemblée. L'enjeu est d'importance, l'auteur se verrait allégrement poser l'auguste sur un fauteuil de l'Académie française. Pour lui donner la répartie, il peut compter sur sa servante Francine, jouée par Milena Vlach.Elle se garde bien de conserver son rang et manifeste beaucoup d'entrain à répondre aux tirades de son maitre. Femme du peuple, elle s'amuse des dithyrambes intellectuels dans un franc-parler mêlé de spontanéité et de raillerie. Jean, irrité par la désinvolture de Francine, est décontenancé. Le doute s'installe dans les italiennes et le choix des textes se retournent contre lui.C'est dans l'esthétique des textes d'Esope que La Fontaine a puisé son inspiration. Dans un style qui est sien, son éloge de la satire sociale s'appuie sur l'art du plaisir de conter et d'amuser les Précieux Ridicules qui fréquentaient les salons à la mode.Milena Vlach a réalisé une mise en scène axée sur l'intertextualité de neuf fables dont le sujet commun est la dimension du pouvoir, la politique sous cape.Le rôle du fabuliste ne consiste pas à toujours pointer la morale au bout de sa plume. L'énonciation se décline avec la manière de porter l'argumentation. L'apologie fond en dérision le ridicule de situation pour le clamer haut à la captatio benevolentiae.L'éloquence paie par la bouche de Jean, le verbe est juste, la parole efficace, le ton accordé selon. Francine ne manque ni de souffle, ni de toupet et cela apporte un courant d'air frais à cette galerie de tableaux où l'animal est roi au pays des hommes.Alexandre Palma Salas et Milena Vlach sont convaincants, sincères et généreux. De belles répliques agrémentées des extraits de pièces du répertoire de la musique classique interprétés à la harpe par Audrey Saad. Ses doigts glissent avec délicatesse sur les cordes et l'instrument fait corps avec la sensibilité d'Audrey Saad. Juste deux mots, volupté et poésie.Je me sers d'animaux pour instruire les hommes, une pièce de bel éloge de Milena Vlach où la puissance des textes de La Fontaine se mire dans la société contemporaine du XXIe siècle.
Philippe Delhumeau
20/10/2011
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