


Fin de partie
de Samuel Beckett
Mise en scène de Alain Françon
Avec Serge Merlin, Jean-Quentin Châtelain, Michel Robin, Isabelle Sadoyan
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Du 10/05/2011 au 17/07/2011
Du mardi au samedi à 21h, dimanche à 16h.
Théâtre de la Madeleine
19, rue de Surène
75008 PARIS
Métro Madeleine (ligne 8, 12 et 14)
01 42 65 07 09 (tous les jours de 11h à 19h)
Site Internet
Rien ne ressemble autant à une mise en scène de Fin de partie qu’une autre mise en scène de Fin de partie : toujours ces mêmes cloisons étouffantes, cette chaise centralisée, cette même paire de poubelles, sur l’avant-scène, et de petites fenêtres, dont une suspendue côté cour et l’autre côté jardin. Et puis les mêmes personnages aussi : l’un malvoyant, couvert d’un drap, l’autre, hagard, balayant la scène de droite à gauche. Il ne nous reste plus qu’à attendre que deux poupées de sexe opposé jaillissent de leur boîte métallique !Samuel Beckett a beau être écrivain, c’est avant tout sur le plan visuel qu’il a acquis un style universel. Il suffit de voir n’importe quelle scène issue d’une de ces trois grandes pièces pour reconnaître son auteur ; à l’instar des grandes uvres d’un Mondrian, d’un Kandinsky ou d’un Miro qui là aussi sont aussitôt vues, aussitôt reconnues.Ce n’est pas pour autant que la "patte" Alain Françon est absente de ce spectacle. On le reconnaît bien dans la tonalité gris-clair qu’il insuffle à sa scénographie, dans l’exagération vertigineuse de la taille des murs et dans cette froideur ambiante qui permet de mieux révéler ce qui est enfoui au plus profond de nous. La diction désabusée de Jean-François Châtelain en Clov peut agacer, mais elle s’inscrit parfaitement dans cet univers qui mélange automatismes absurdes, désespoir souvent comique et banalités que l’on devine existentielles.Dans ce royaume ténébreux, que personne n’envie, Hamm (Serge Merlin) règne en maître. Un rayon d’apparence lumineux se fait seulement jour quand Nagg (Michel Robin) et Nell (Michel Robin) pointent le bout de leur nez en soulevant leur couvercle. Ils sont là, tels deux marionnettes, qui en parcourant toute leur vie ont retrouvé l’enfance !Tout cela a-t-il un sens ? Surtout pas, se serait offensé Beckett ! Pourtant, en était-il lui-même si sûr ? Peut-être est-ce sa voix que l’on entend dans l’interrogation que lance Hamm : "On ne serait pas en train de signifier quelque chose ?" Comme si Beckett lui-même craignait de voir dans ce fatras de non sens un cocktail de parcelles de vie bien réelle...On le sait déjà : la prochaine Fin de partie qu’il nous sera donnée de voir toujours avec cette même envie renouvelée nous poussera à poser exactement les mêmes questions et nous conduira à trouver les mêmes réponses qui ne tarderont pas à s’envoler dans l’inconnu. Et on pourra alors de nouveau dire que, décidément, rien ne ressemble autant à une mise en scène de Fin de partie qu’une autre mise en scène de Fin de partie.
Philippe Kalman
03/06/2011

PARIS
Comédie Bastille
de Alexandre Delimoges
Mise en scène de Alexandre Delimoges
En 1818, Géricault démarre sa plus célèbre toile "Le radeau de la méduse" et fait scandale autant sur le plan artistique que sur le plan politique. Il devient le maître du romantisme comme Hugo avec ses "Misérables". Il critique la Restauration et son nouveau roi Louis...
L'avis de Joseph Agostini
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PARIS





Le Radeau de la Méduse
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