Yorfela dans "Années poétiques"
de Yorfela
Mise en scène de Yorfela
Avec Yorfela, Pauline Ester, Valérie Stroh
Serge Gainsbourg, vingt ans d'absence déjà, mais toujours présent entre art et chansons.
Du chant à la une, ce sont ces mots qu'auraient pu scandés à la volée les gamins des rues pour vendre la gazette locale de ce p'tit coin du XIe arrondissement parisien annonçant un tour de chant de Gainsbourg. Au n°10 de la rue de la Vacquerie, était implantée une ancienne usine de fabrication de poinçonneuses de tickets de métro. En 1958, le beau Serge interprète Le Poinçonneur des lilas. Etrange destin. Vingt ans après qu'il ait déclaré "Je suis venu te dire que je m'en vais", un jeune auteur compositeur, entouré d'artistes de renoms telles Pauline Ester et Valérie Stroh, s'empare de la scène de l'Espace Kiron jusqu'au 23 mai prochain. Cet endroit même où par le passé des hommes et des femmes usinaient les machines à faire des trous d'seconde classe, des trous d'première classe. Aujourd'hui, Yorfela déclare : Je suis venu vous dire que je viens tous les lundis soirs rendre hommage à Gainsbourg.En 69, les paroles de Année érotique, interprétées en duo avec Jane Birkin, écrivent de jolies lignes sur la liberté sexuelle. En 2011, Années poétiques, une intention menée en duo avec Yorfela auteur-compositeur-interprète et Pauline Fillioux, jeune artiste plasticienne, écrivent de jolies perspectives textuelles et sensuelles. Le spectacle, une heure et demi de chansons reprises au répertoire de l'artiste. Des tubes qui ont fait mouche avec Quand mon 6'35 me fait les yeux doux ou Douze Belles dans la peau, des tubes qui ont fait bouche avec Mambo miam miam, des tubes qui ont fait touche avec Joanna ou Ce grand méchant vous, des tubes qui ont la Couleur café, des tubes qui s'emportent en volute avec Les Cigarillos. Cha cha cha du loup, Amour sans amour, Sois belle et tais toi, Les Gmons, tous Ces petits riens s'écoutent avec bonheur car dehors la vie est Anthracite. Les gens s'intoxiquent dans Ce mortel ennui. Quand on a aimé Gainsbourg, c'est L'eau à la bouche qu'on vient écouter Les Sambassadeurs accompagnant Yorfela, Christophe Mazen au piano, Mauricio Angarita à la contrebasse et Simon Andrieu à la batterie.Si Le monde est fou, entendre Pauline Ester chanter quelques titres du beau Serge, le public l'affirme par un Oui, je l'adore. Sa voix chaude et minérale mitonne avec plaisir La recette de l'amour fou ou Couleur café. Les paroles transportent sur la cordillère des Andes, une invitation à l'évasion.Ambiance Cotton-club sous les airs du trio de jazz, New York USA, Paris FRANCE. Entre Yorfela et Pauline Ester, Valérie Stroh se glisse dans l'intimité de Années poétiques et lit quelques textes de chansons. En grande dame du cinéma français et du théâtre, les mots portent l'élégance en bouche comme Valérie Stroh porte à ravir une belle robe de couleur noire. Gainsbourg lui aurait dit Je t'aime... moi non plus. La lecture de La femme des uns sous le corps des autres ne laisse pas insensible le public, lequel écoute ce texte admirablement répliqué. Un grand moment.Un moment régal, le duo Pauline Ester et Valérie Stroh interprétant Je suis venu te dire que je m'en vais. Quelle formidable soirée avec ces artistes rendant grâce au répertoire de Gainsbourg. D'ailleurs, un portrait du chanteur disparu trône sur les hauteurs en fond de scène.La soirée n'est pas tout à fait terminée. Maintenant, il est temps d'accorder l'après-spectacle à regarder, caresser des yeux et admirer les toiles de Pauline Fillioux. Cette jeune artiste plasticienne a la faculté d'être imaginative et créatrice. A partir de scotch havane, elle restitue sur papier une technique définissant le lien étroit entre l'ombre et la lumière.De l'ombre à la lumière, les toiles accrochées à l'Espace Kiron offrent l'opportunité de découvrir des portraits de femmes qui ont marqué la vie de Gainsbourg. Entre amour-jeunesse avec BB, amour-passion avec Jane Birkin, amour-paternel avec Charlotte, amour-chanson avec France Gall et d'autres amours-Gainsbourg, chaque portrait scotché dépeint un sentiment éphémère, une émotion, une regard, un morceau d'intimité magnifiquement restitué selon les personnalités étudiées et mises en valeur par Pauline Fillioux.Si Dieu est un fumeur de havane, Pauline Fillioux invite à consommer sans modération le cocktail artistique Scotch - Havane.Clin d'il particulier pour Charlotte. La profondeur du regard est criante de beauté et d'innocence. Une très belle exposition. Cette fois, il est l'heure de partir. Dernier clin d'il à l'artiste, je suis venu te dire que tu étais vraiment chouette. Merci à Yorfela & Co, Pauline Ester, Valérie Stroh et Pauline Fillioux.
Philippe Delhumeau
13/04/2011
AVIGNON
L'Optimist
Mise en scène de Bruno Banon
Que veux dire être normal ? Le Larousse donne cette définition : Qui est conforme à une moyenne considérée comme une norme, qui n'a rien d'exceptionnel. Lily n'est pas dans la norme...........Sa mère est folle, et son père est complètement déconnecté de notre monde. ...
L'avis de Geneviève Brissot
L'Optimist
AVIGNON
Rallumer les Lucioles
de Sandra FabbriMise en scène de Bruno Banon
Que veux dire être normal ? Le Larousse donne cette définition : Qui est conforme à une moyenne considérée comme une norme, qui n'a rien d'exceptionnel. Lily n'est pas dans la norme...........Sa mère est folle, et son père est complètement déconnecté de notre monde. ...
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AVIGNON
Au Coin de la Lune (La Luna)
Jeune fille cherche maison douce où pratiquer son piano
de Amandine Sroussi
Mise en scène de Amandine Sroussi
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Jeune fille cherche maison douce où pratiquer son piano
de Amandine Sroussi
Mise en scène de Amandine Sroussi