


La Méthode Grönholm
de Jordi Galceran
Mise en scène de Thierry Lavat
Avec Lionel Abelanski, Yannis Baraban, Marie Piton, Philippe Vieux
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Du 01/02/2011 au 30/04/2011
Du mardi au samedi à 21h, samedi à 18h.
Théâtre Tristan-Bernard
64, rue du Rocher
75008 PARIS
Métro Villiers, Saint-Lazare
01 45 22 08 40
Site Internet
Relations humaines, relations inhumaines.
Une candidate et trois candidats au poste de Directeur commercial
d'une multinationale se retrouvent dans la salle d'attente. Attente, attente. Courts préliminaires aimables, et l'on tire les couteaux.Premier test. Il est conçu pour attiser l'inimitié due à la situation et développer rapidement haine, hypocrisie, mensonges, coups bas ; mais aussi, stress et instinct de survie aidant, vivacité, analyse, riposte rapide. Les personnages sont très intelligents, c'est souvent plus difficile pour l'auteur, c'est toujours un régal pour le spectateur.Suivent : un deuxième test plus féroce, un troisième plus cruel, un quatrième plus... Ce texte est d'une ingéniosité affligeante, hélas. Affligeante pour tous ceux qui ne l'ont pas écrit (bhein, quoi, moi aussi, je puis vous manipuler un peu, non ?). De fait, ce scénario est très brillant. L'auteur catalan, Jordi Galceràn, s'invente des difficultés croissantes puis les surmonte de manière inattendue, et avec élégance.Ce qu'il en dit : "La Méthode Grönholm traite de la cruauté dans les relations professionnelles, en mettant en scène l’un des processus les plus pervers du monde du travail, celui du recrutement. De plus en plus absurdes, les épreuves successives nous font pénétrer dans l’intimité des candidats. Mais elles s’inspirent toutes de réels systèmes de recrutement, puisés dans des documents écrits par des spécialistes. La pièce pousse simplement les situations à l’extrême, libérant toute la puissance comique de leur absurdité."Bon texte, bons comédiens, bon jeu, bon décor, bonne mise en scène, bon public. Bon travail. Très pro, très rythmé, vif, cadré, au couteau. Cache-cache, pièges, jeu dans le jeu... il est souvent jubilatoire de voir un comédien jouer un personnage A qui joue un personnage B qui joue un personnage C. Car c'est notre imaginaire qui produit les connexions et dédoublements. Pour le comédien, il suffit de bien jouer le personnage C...Mais pour un comédien, jouer un méchant, un vrai salaud que le public se met à détester, n'est pas facile. C'est la seule réserve qui peut être émise. Tout est très noir mais eux n'osent pas l'être autant que le texte et le propos. Malgré tous les coups tordus qu'ils s'infligent, ils restent un peu "trop propres sur eux".Ce sont des méchants mais à la manière de la Metro Goldwyn Mayer, la raie reste impeccable. Dès lors, pas de menace diffuse comme chez Stephen King, pas de possession comme chez Jim Thompson, pas de fatalité comme chez James Ellroy. Or le texte lui-même porte tout cela.Plus la pièce avance, plus elle est vive ; au lieu de nous enfoncer dans les glauques marécages des mirages de la réussite matérielle narcissique. Ces personnages manquent de désespoir. S'en approchent au plus près, Lionel Abelanski et Philippe Vieux. Mais on comprend les comédiens, le metteur en scène, et leur vitalité. C'est un tel plaisir de suivre les constants retournements d'un scénario aussi brillant.Depuis sa création en 2003, la pièce a été jouée dans plus de quarante
pays, et il en existe plus de vingt traductions et adaptations. Si vous aimez penser vite, souvent à plusieurs choses à la fois, vous
passerez une très bonne soirée.
d'une multinationale se retrouvent dans la salle d'attente. Attente, attente. Courts préliminaires aimables, et l'on tire les couteaux.Premier test. Il est conçu pour attiser l'inimitié due à la situation et développer rapidement haine, hypocrisie, mensonges, coups bas ; mais aussi, stress et instinct de survie aidant, vivacité, analyse, riposte rapide. Les personnages sont très intelligents, c'est souvent plus difficile pour l'auteur, c'est toujours un régal pour le spectateur.Suivent : un deuxième test plus féroce, un troisième plus cruel, un quatrième plus... Ce texte est d'une ingéniosité affligeante, hélas. Affligeante pour tous ceux qui ne l'ont pas écrit (bhein, quoi, moi aussi, je puis vous manipuler un peu, non ?). De fait, ce scénario est très brillant. L'auteur catalan, Jordi Galceràn, s'invente des difficultés croissantes puis les surmonte de manière inattendue, et avec élégance.Ce qu'il en dit : "La Méthode Grönholm traite de la cruauté dans les relations professionnelles, en mettant en scène l’un des processus les plus pervers du monde du travail, celui du recrutement. De plus en plus absurdes, les épreuves successives nous font pénétrer dans l’intimité des candidats. Mais elles s’inspirent toutes de réels systèmes de recrutement, puisés dans des documents écrits par des spécialistes. La pièce pousse simplement les situations à l’extrême, libérant toute la puissance comique de leur absurdité."Bon texte, bons comédiens, bon jeu, bon décor, bonne mise en scène, bon public. Bon travail. Très pro, très rythmé, vif, cadré, au couteau. Cache-cache, pièges, jeu dans le jeu... il est souvent jubilatoire de voir un comédien jouer un personnage A qui joue un personnage B qui joue un personnage C. Car c'est notre imaginaire qui produit les connexions et dédoublements. Pour le comédien, il suffit de bien jouer le personnage C...Mais pour un comédien, jouer un méchant, un vrai salaud que le public se met à détester, n'est pas facile. C'est la seule réserve qui peut être émise. Tout est très noir mais eux n'osent pas l'être autant que le texte et le propos. Malgré tous les coups tordus qu'ils s'infligent, ils restent un peu "trop propres sur eux".Ce sont des méchants mais à la manière de la Metro Goldwyn Mayer, la raie reste impeccable. Dès lors, pas de menace diffuse comme chez Stephen King, pas de possession comme chez Jim Thompson, pas de fatalité comme chez James Ellroy. Or le texte lui-même porte tout cela.Plus la pièce avance, plus elle est vive ; au lieu de nous enfoncer dans les glauques marécages des mirages de la réussite matérielle narcissique. Ces personnages manquent de désespoir. S'en approchent au plus près, Lionel Abelanski et Philippe Vieux. Mais on comprend les comédiens, le metteur en scène, et leur vitalité. C'est un tel plaisir de suivre les constants retournements d'un scénario aussi brillant.Depuis sa création en 2003, la pièce a été jouée dans plus de quarante
pays, et il en existe plus de vingt traductions et adaptations. Si vous aimez penser vite, souvent à plusieurs choses à la fois, vous
passerez une très bonne soirée.
Philippe Dohy
22/03/2011

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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Solitude d'un ange gardien
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AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe
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