La Passion à Ménilmontant
de Les Quatre Evangiles (d'après)
Mise en scène de Jean-Michel Coignard
Avec Michael Lonsdale (récitant), Théophile de la Ronde, Hugues Bacigalupo, Marie-Paule Bacigalupo, Patrick Lemaître, Jean-François Bacigalupo, Catherine Peyrat, Jean-Baptiste Richardet, Jean-Marie Outin (et 70 participants dont 35 comédiens)
Le théâtre de Ménilmontant, une Cène de partage et de Passion depuis bientôt 80 ans.
C'est au n°15 de la rue du Retrait, quartier populaire du haut XXe arrondissement de Paris, que le cur de La Passion bat depuis 1932. Le théâtre de Ménilmontant offre sa scène à ce spectacle intergénérationnel chaque année pendant la période pascale et ce, pour dix représentations.La Passion, un chur de soixante-dix bénévoles dévoués à la transmission d'un message, le message de la foi.La Passion, une affaire de famille dentelée de générosité et de labeur, d'amour et de partage, qui se communique inlassablement de génération en génération.La Passion, des fidèles et des nouveaux, des gens dans l'ombre d'un grand projet, des acteurs anonymes pour le plus grand plaisir du public La Passion, un spectacle destiné à un public de tout âge, lequel parcourt la France de Navarre jusqu'à ce petit coin chaleureux de Paris.Le théâtre de Ménilmontant est dirigé par un jeune directeur sympathique et dynamique, Hugues Bacigalupo, lequel confère à ce lieu emblématique la conjugaison d'une programmation éclectique liée à la fidélité des traditions du quartier.La Passion, un travail de longue haleine, qui se pense pour l'année suivante, dès le rideau baissé à la fin de la dernière représentation.Un homme à la tête d'une armée de bénévoles composée de comédiens amateurs, de petites mains, de techniciens, de décorateurs, Monsieur Jean-Michel Coignard. Tous les ans, il propose une mise en scène différente éclairée d'idées novatrices dans la conceptualisation technique des moyens mis à propos.L'histoire de La Passion, édition 2011. Le texte est extrait des quatre évangiles. Le jour se lève sur la scène, le portique se détache dans le décor, la musique accompagne Marie-Madeleine, Jean, Pierre et Thomas qui s'annoncent en ouverture du récit de La Passion. Quatre témoins qui suivent les pérégrinations de Jésus de son avènement à la crucifixion.Le plateau prend la forme d'une place de marché. Les marchands ambulants déballent des étoffes de-ci, delà. Les femmes flânent, se retrouvent pour discuter, cherchent la pièce de tissus rare dans les paniers, la gaité des enfants se mêle agréablement à l'ambiance colorée du marché.Tout d'un coup, un homme surgi de nulle part fait face à ce petit monde. De colère, il renverse les étalages de fortune et interpelle les gens en leur proférant la futilité des richesses matérielles. La bousculade provoquée suscite des interrogations et tous les yeux convergent vers cet agitateur qui se proclame le fils de Dieu. Ses propos sont accueillis telle une parole d'évangile et dans un élan collectif, tout le monde le plébiscite en scandant une succession d'alléluias. La perplexité des visages disparaît et la liesse engendrée stimule une excitation nouvelle.L'arrivée improbable de celui qui se fait appeler Jésus n'est pas du goût de tout le monde. Les Anciens doutent de ses capacités à réaliser des miracles dont l'écho résonne jusqu'aux portes du temple.Les jeux de lumière diffusent des effets en clair-obscur selon le contexte prompt à dénoncer l'ascèse manifestée par le Sanhédrin. Jésus est emmené devant le grand prêtre Caïphe, entouré des scribes et des Anciens. Longuement interrogé sur ses origines, Jésus déclare publiquement être le Messie. Les éminents membres du Conseil lèvent les bras au ciel et s'offusquent de l'outrage prononcé. Les Saintes-Ecritures prévoient la condamnation à mort pour les blasphémateurs.Pierre, l'un des douze apôtres, se tenait présent dans la cour du grand prêtre pendant l'interrogatoire. Il renie Jésus trois fois avant le chant du coq, tel que cela avait été prédit.Les mains liées, Jésus est conduit devant l'autorité romaine, Ponce Pilate. Ce dernier ne dispose d'aucune charge pour confirmer le jugement du grand prêtre. Se déchargeant de toute responsabilité, il demande aux gardes de le conduire chez Hérode, le roi de Galilée. Les ors et la luxure gravitent autour d'Hérode. Il demande à Jésus de réaliser un miracle à l'instant et lui offre l'opportunité de jouir de l'ensemble de ses biens, en contrepartie de menus services. Jésus, insensible aux propos du roi de Galilée, est de nouveau remis à Ponce Pilate. Lequel demande au peuple soit de libérer Barabbas, soit de condamner à mort Jésus. Des voix s'insurgent et exigent l'ultime châtiment.La musique de René Aubry est lancinante, la scène se fige dans la pénombre, l'émotion est à son paroxysme.Sur la route de Golgotha, les soldats interpellent un homme, Simon de Cyrène, pour aider Jésus à porter sa croix.Jésus est mort. Qui était-il ?Dans la mise en scène de Jean-Michel Coignard, le mystère de la foi prend toute sa mesure. Les interrogations soulevées depuis plus de deux mille ans à propos de l'histoire de cet homme appelé Jésus, le fils de Dieu, sont contextuellement bien mises en valeur durant l'intégralité de La Passion. L'accent est porté sur le fait que Jésus dérangé par son comportement pour le moins étrange aux yeux des autorités religieuses. Ses acclamateurs sont devenus ses accusateurs. Si le sens du texte n'a pas changé depuis les premières représentations de La Passion en 1932, la mise en scène respectueuse des quatre évangiles s'apprécie d'année en année.La Passion de Jean-Michel Coignard, le fruit d'hommes, de femmes et d'enfants qui contribuent activement à rendre ce spectacle toujours aussi beau car porteur d'un message, celui des valeurs morales de la vie.Les comédiens sont généreux car si la vitalité les habille en tenue d'époque, leur brillante interprétation est parfaitement contemporaine. Alléluia à Théophile de la Ronde dans le rôle de Jésus. Alléluias à tous les comédiens et aux participants qui ont travaillé dur comme fer pour que cette Passion soit une belle et grande Passion, une nouvelle fois... pour la foi.
Philippe Delhumeau
17/03/2011
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