Vincent Moscato fait son show
de Vincent Moscato, Eric Carrière
Mise en scène de Vincent Moscato, Eric Carrière
Avec Vincent Moscato
Putaing ! Même à l'humour, il va les battre, les Anglais !
Trois secondes après qu'il soit entré en scène, Vincent Moscato transforme cette petite salle du Petit Gymnase en Stade de France. Putaing, quelle présence, quelle bête de scène, quel abattage ! Et quel régal ! Un bulldozer avec du bulbe, un boxeur truculent, un grand conteur du Sud-Ouest avé l'assent, un gaillard de Gaillac.Le stade du Gymnase, donc, est divisé en deux camps. Ceux qui aiment le rugby et qui rient beaucoup. Et ceux qui n'aiment pas le rugby mais qui rient beaucoup. C'était la cinquantième (déjà) de son premier spectacle (seulement) mais on dirait que Moscato fait de la scène depuis au moins vingt ans.Ce n'est pas tout à fait faux. Avoir été en première ligne du Stade français, ça rôde au public, ça muscle, ça rythme, ça dégraisse, ça prend par les tripes. Putaing, qu'il est bon !Tout petit, alors qu'il savait à peine marcher, comme tous les enfants de Gaillac ayant au moins une chance de survivre à une mêlée, le petit Vincent fut obligé d'aller à l'école de rugby de la ville. Du sérieux. Quand il manqua trois entraînements de suite, sa famille reçut la visite de deux inspecteurs menaçants : Madame, ou bien il s'entraîne, ou bien on vous supprime les allocations familiales. Le rugby des familles sponsorisé par la CAF, après tout, c'est bien normal.Plus tard, le jeune Moscato passe une cruelle épreuve de sélection psychomotrice devant un jury de dix personnes. A-t-il assez de neurones pour être en première ligne ? Examen angoissant : savoir distinguer entre l'usage d'une chignole
et d'un marteau. La majorité échoue, n'ayant pas assez révisé leur
boîte à outils. Or, au rugby, il faut savoir travailler l'adversaire
au corps, quelquefois "le bricoler"...Moscato nous emmène dans son monde, avec beaucoup d'émotion et d'esprit. Sa démarche est à l'opposé de celle de Les Athlètes dans leur tête, série de nouvelles excellentes (Prix Goncourt de la nouvelle) adaptées au théâtre pour André Dussolier (2006) qui en fit une création sublime. Mais elle est aussi vivante et profonde. Moscato raconte, avec charisme, mais toujours avec une sorte d'humilité très touchante, sans cabotinage, et en ne s'épargnant pas dans ses moqueries et ricanements. L'humour sur soi est le signe des grands humoristes. Oui, Moscato rhabille (ou déshabille) pas mal de "gens connus", mais lui le premier.Il nous raconte la formation, les matches, les entraîneurs et présidents... et même les vestiaires et la genèse étrange du fameux calendrier des rugbymen. Moscato est un grand conteur parce qu'il nous offre des images à la pelle, dans un texte travaillé au cordeau et que son spectacle nous transforme (j'ai plaqué ma voisine, par exemple).Scènes, plans, séquences... de rugby, mais aussi de mairie, EDF, foot, boxe, puis radio, cinéma et show-business. C'est un long film trop court et qui joue subtilement dans plusieurs registres de l'humour, parfois assez gore (âmes sensibles, vous découvrirez l'enfer du rugby), parfois très absurde, à la fine manière de Ben, souvent très percutant à la manière lumineuse de Didier Porte.J'ai noté mille phrases et formules, mais pourquoi vous priverais-je du bonheur de les découvrir bien mieux racontées par lui, et il y en a tellement, et chacune est si bien agencée aux autres... Vincent Moscato devrait bientôt jouer au grand Gymnase ; mieux : au Stade de France :-) Mais, attention, si vous ne voulez pas être broyés en cassoulet par son horrible fourchette, ne vous asseyez surtout pas dans les deux derniers rangs, dévolus à ses ennemis les Anglais.
et d'un marteau. La majorité échoue, n'ayant pas assez révisé leur
boîte à outils. Or, au rugby, il faut savoir travailler l'adversaire
au corps, quelquefois "le bricoler"...Moscato nous emmène dans son monde, avec beaucoup d'émotion et d'esprit. Sa démarche est à l'opposé de celle de Les Athlètes dans leur tête, série de nouvelles excellentes (Prix Goncourt de la nouvelle) adaptées au théâtre pour André Dussolier (2006) qui en fit une création sublime. Mais elle est aussi vivante et profonde. Moscato raconte, avec charisme, mais toujours avec une sorte d'humilité très touchante, sans cabotinage, et en ne s'épargnant pas dans ses moqueries et ricanements. L'humour sur soi est le signe des grands humoristes. Oui, Moscato rhabille (ou déshabille) pas mal de "gens connus", mais lui le premier.Il nous raconte la formation, les matches, les entraîneurs et présidents... et même les vestiaires et la genèse étrange du fameux calendrier des rugbymen. Moscato est un grand conteur parce qu'il nous offre des images à la pelle, dans un texte travaillé au cordeau et que son spectacle nous transforme (j'ai plaqué ma voisine, par exemple).Scènes, plans, séquences... de rugby, mais aussi de mairie, EDF, foot, boxe, puis radio, cinéma et show-business. C'est un long film trop court et qui joue subtilement dans plusieurs registres de l'humour, parfois assez gore (âmes sensibles, vous découvrirez l'enfer du rugby), parfois très absurde, à la fine manière de Ben, souvent très percutant à la manière lumineuse de Didier Porte.J'ai noté mille phrases et formules, mais pourquoi vous priverais-je du bonheur de les découvrir bien mieux racontées par lui, et il y en a tellement, et chacune est si bien agencée aux autres... Vincent Moscato devrait bientôt jouer au grand Gymnase ; mieux : au Stade de France :-) Mais, attention, si vous ne voulez pas être broyés en cassoulet par son horrible fourchette, ne vous asseyez surtout pas dans les deux derniers rangs, dévolus à ses ennemis les Anglais.
Philippe Dohy
17/10/2010
France 2 filmait. Vous devriez voir un extrait du spectacle le dimanche 24 octobre dans Stade 2.
AVIGNON
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En décembre 1989, l'une des plus effroyables et dernière dictature communiste totalitaire à l'Est de l'Europe, s'écroule. Éclate alors le scandale : la découverte des orphelinats roumains. Les témoignages, à la limite du supportables, rapportent l'horreur...
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