


Hamlet
de William Shakespeare
Mise en scène de Nikolaï Kolyada
Avec Youlia Bespalova, Serguej Bogorodsky, Anton Boutakov, Anna Danilina, Serguej Fiodorov, Natalia Garanina, Konstantin Itounin, Alexej Jdanov, Lioubov Kocheleva, Serguej Kolessov, Svetlana Kolessova, Nikolaï Kolyada, Karen Kotchiarian, Alexandre Koutchik, Anton Makouchine, Alexandre Ouglov, Irina Plesniaeva, Serguej Rovine, Alexandre Sissoev, Maxim Tarrassov, Evguenij Tchistiakov, Vera Tzvitkis, Alexandre Vakhov, Oleg Yagodine
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Du 07/10/2010 au 16/10/2010
Du mardi au samedi à 20h, dimanche à 15h.
Odéon - Théâtre de l'Europe
8, Boulevard Berthier
75017 PARIS
Métro Porte de Clichy
01 44 85 40 40
Le théâtre touche rarement autant quand il ne part de rien et qu’il englobe, au résultat final, presque tout. Si la mise en scène de Nikolaï Kolyada remporte un tel suffrage positif auprès des critiques, c’est probablement aussi grâce à son histoire personnelle. Son théâtre symbolise triplement ce néant initial. En tant que lieu, d’abord, avec sa compagnie qui, sans subventions, réside dans un sous-sol de la ville d’Ekaterinbourg. Puis, par la scène, qui est remplie de babioles dénichées dans les poubelles ou les marchés aux puces. Enfin, en tant qu’art, qui sublime cette décadence de la matière pour toucher violemment l’âme des spectateurs.Kolyada s’amuse avec le public. En fait, qu’est-ce que Hamlet ? Un chef d’uvre ? Sans doute... En tout cas, c’est avec certitude un cliché. Une synecdoque qui représente à lui seul tout le théâtre. Tiens, à ce propos, il n’y a qu’à voir le logo de notre site Théatrothèque...Qu’est-ce que la Joconde ? Exactement la même chose ! A la différence près, bien sûr, qu’il faut la replacer dans l’univers de la peinture.Pour Kolyade, cela ne fait pas de doute : La Joconde et Hamlet, même combat ! Ou, en tout cas, même destin ! Aussi, dans sa représentation du mythe de Shakespeare, le tableau de Léonard de Vinci est-il omniprésent, et subit-il des outrages qu’un Duchamp ou un Dali n’auraient pas imaginés... Mais Mona Lisa ne sert pas juste de clin d’il métathéâtral. Par ce qu’elle endure comme viols et tortures, elle symbolise à elle seule la pourriture que Claudius fait régner au château d’Elseneur.Car dans le manoir, les corps nus s’exhibent, et postillons et pets fusent à souhait. On assiste à la représentation d’une folie qui tourne en boucle et que la musique de Yann Tiersen souligne inlassablement. C’est une débauche au sens figuré et au sens propre : débauche morale générée par le régicide qui précède la pièce, débauche d’énergie de toute la troupe qui respire le bonheur du théâtre. L’unité de cette troupe se brise seulement dans les scènes de prouesse de son personnage principal : oui, ce Hamlet, incarné par Oleg Yagodine, est exceptionnel, et s’il ne sourit pas et ne réserve même aucun regard pour le public lors des nombreux applaudissements finaux, c’est que sur la scène, Hamlet et lui font un.Alors, par la transformation du spectre aux allures sataniques en ange que Kolyade campe lui-même, le metteur en scène a-t-il réussi à créer un petit paradis théâtral sur terre ? Ce serait ne pas tenir compte de quelques scènes bâclées (par exemple, le carnage final) et de certains effets trop répétitifs et donc lassants. Mais ce n’est évidemment pas ce que l’on retiendra de cette mise en scène qui par sa passion et sa désinvolture démontre que la place de Hamlet tout haut dans le firmament du répertoire théâtral n’est pas usurpée.
Philippe Kalman
12/10/2010

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
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Solitude d'un ange gardien
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