Le Gorille
de Alejandro Jodorowsky, Franz Kafka
Mise en scène de Alejandro Jodorowsky
Avec Brontis Jodorowsky
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Du 29/09/2010 au 27/11/2010
Du mardi au samedi à 18h30.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
La nouvelle Rapport pour une académie de Kafka, revisitée par Jodorowsky père, interprétée par Jodorowsky fils : un balancier pesant/poignant nous mettant face à notre condition simiesque pendant une heure et des bananes...
La salle du Lucernaire accueille gaiement sa petite société de spectateurs en conversation jusqu’a ce qu’il faille éteindre le portable puisque le "spectacle va commencer". Aussitôt fait, Boris Jodowrosky débarque, gorille lové dans un costume trois pièces, et salue le public avec une solennelle politesse. Par sa gestuelle mi simiesque/mi socialisée, il nous souffle immédiatement que ce "spectacle" avait commencé bien avant que la lumière ne s’éteigne ; par sa simple évocation de notre condition animale, il nous rappelle combien nous sommes tous des acteurs bien dressés.Ce premier malaise insufflé, le gorille peut commencer d’exposer son projet : c'est le passage de l’animalité pure à l’humanité maîtrisée qu'il va nous conter. Didactique au poil, il procède méthodologiquement. D'abord, il revêtit avec brio les habitus corporels d’un singe sauvage, puis c'est le malaise gestuel d’un animal que l’on cherche à domestiquer, la maladroite résignation d’une bête qui accepte d'être dressée, la timide évolution d’un personnage de foire se produisant dans un music-hall pour éviter d’être enfermer dans une cage, l’étonnement masqué de celui qui gagne beaucoup d’admiration et d’argent sans l'avoir réclamé, la lente lassitude d’un personnage riche et mondain répugné par ce grand cirque humain... au final, l’étant d’un homme sur lequel s’écrase le poids de l’absurdité du monde social et de sa répétition. Le ton se veut humoristique mais le rire provoqué par cette création des Jodorowsky(s) grince des dents.L’absurde étouffe rapidement le spectateur. Boris Jodorowsky, au milieu de sa narrative performance physique, va jusqu’à lui rappeler dans un cri que tous ces codes, ces dogmes, ces institutions humaines n’ont "AUCUN SENS !" et que tout ce qu’il désire, lui, c’est "retourner [à la vie animale]". La figure simiesque nous invitant dès lors à assumer le non-sens terrestre par l'abandon du jeu social humain. Le Gorille est en ce sens un spectacle nécessaire qui rappelle au désordre de la pensée formatée.Cependant Jodorowsky esthétise son spectacle avec un tas d’artifices (musiques, lumières, acrobaties) qui, bien que sûrement volontairement surfaits en tant qu’ils soulignent la kyrielle du superficiel social, gênent l’adhésion authentique au propos. Il semble falloir gratter musique superfétatoire et les pirouettes excessives pour être envahi de manière juste par l’étreignante réflexion kafkaienne.Mais si ce spectacle oscille entre le poignant textuel et le surjoué gestuel, il a tout de même un effet précis : celui de provoquer chez le spectateur un dégoût envers ses propres codes sociaux. Après quelques battements de mains irréfléchis à l’adresse de la performance d’acteur de Jodorowski fils, nous sommes en effet plusieurs a avoir mis en pause l'applaudissement mécanique. La plus juste manière de remercier la profondeur réflexive esquissée étant surement de troquer les clap sociaux pré-programmés contre un silence troublé.
Blandine Rinkel
02/10/2010

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