Les Fourberies de Scapin
de Molière
Mise en scène de Philippe Lisiecki
Avec Philippus, Eric Malafosse, Olivier Zaro, Sylvette Boulais, Gérard Desestre, Rémy Jaladieu, Charlie Jegonday, Désirée de Montebello, Christine Renard
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Jusqu'au 28/06/2003
A 22 heures.
Guichet-Montparnasse
15, rue du Maine
75014 PARIS
Métro Montparnasse
01 43 27 88 61
Site Internet
Pas une seconde de répit dans cette pièce grâce à Scapin, véritable manipulateur de génie
Il y a le Molière des grandes comédies qui voulait peindre son temps (Le Misanthrope, Don Juan…) et il y a le Molière des farces qui voulait faire du théâtre à l’état pur, sans se soucier de psychologie ou d’étude de mœurs mais en se concentrant sur le mécanisme de cette bombe atomique qu’est la farce. Dans les Fourberies, ce mécanisme est réglé à la perfection. En effet, pas une seconde de répit dans cette pièce grâce à Scapin, véritable manipulateur de génie. Le schéma narratif récurent dans les œuvres du maître (un barbon avare s’oppose au mariage d’amour de jeunes amants au profit d’un mariage par intérêt) est ici traité avec une légèreté et une virtuosité dans le dialogue qui fait de cette pièce un ballet endiablé multipliant les scènes d’anthologie.Le spectacle présenté au Guichet Montparnasse exploite à merveille les ressorts comiques de la pièce. Il y a tout d’abord la performance d’Olivier Zaro (Scapin) que son jeu riche, inventif et empreint d’un cabotinage viscéral rend irrésistible. Visage rieur, sourire diabolique et assurance à toute épreuve font de ce Scapin un démon qui manipule son monde avec une délectation sans pareil. Qu’il s’amuse à composer un marchand de tapis gouailleur ou un mafieux prétentieux, tout le monde y passe ; que ce soit les jeunes amants (il malmène physiquement Octave (Rémy Jaladieu), fils soumis, en prétendant lui apprendre à affronter son père) ou le vieil avare Géronte qui se fait embobiner, dépouiller et battre. A côté de Scapin qui fait sensation, certains petits rôles tirent leur épingle du jeu. On citera Gérard Desestre qui seconde bien Scapin dans la fourberie, notamment dans une scène de pure délire où déguisé en pirate, il terrorise le vieillard Argante (Eric Malafosse, très bien) et Désirée de Montebello qui campe une Zerbinette délicieusement déjantée.La mise en scène de Philippus, moderne et efficace imprime un rythme effréné à la pièce et permet de passer une heure trente dans ce petit théâtre sans s’ennuyer une seule minute.
Pierre Joaquim
11/06/2003

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