


Les Précieuses ridicules
de Molière
Mise en scène de Sylvain Ledda
Avec Florence Cabaret, Séverine Cojannot, Jean Tom ou Michel Laliberté, Frédéric Jeannot, Jean-Dominique Brest, Rebecca Goldblat, Lionel Fernandez, Gunther Van Severen, Mathieu Desender, Cyril Vaneensberghe
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Du 06/11/2009 au 03/01/2010
Vendredi et samedi à 20h, dimanche à 18h. Relâches les 24 et 25 décembre et 1er janvier.
Théâtre Essaïon
6, rue Pierre-au-Lard
75004 PARIS
Métro Hôtel-de-ville ou Rambuteau
01 42 78 46 42
Site Internet
Celui qui pense avoir acquis le savoir, ignore qu'il l'a appris à ses dépens, car science sans ignorance n'est que ruine de l'homme.
En cette belle et noble demeure de la rue Pierre-au-lard, la compagnie Partage emblave l'impertinence à la cruauté des Précieuses ridicules sur la scène du Théâtre Essaion. Cette troupe emmenée par Sylvain Ledda a battu le pavé de Pierrefitte, Versailles et Rouen pour donner de nombreuses représentations de la comédie de Molière. A Paris, la cour afflue de partout pour venir voir, écouter et apprécier les Précieuses ridicules au Théâtre Essaion, mise en scène par un homme voué à la littérature, un génie des lettres à les enseigner à l'université de Rouen, Sylvain Ledda. Spécialiste du théâtre d'Alfred de Musset, il lui a consacré de nombreux livres ; il a étroitement collaboré à la rédaction d'une anthologie, brillante et magnifique, du théâtre français du XIXe siècle. Cette fois, Molière l'accapare à monter les Précieuses ridicules en scène.Il ne s'agit pas d'une énième adaptation de la pièce de Molière à son origine. La pièce est interprétée et dite dans la langue de Molière. Lisez : "Souffrez que nous prenions un peu haleine parmi le beau monde de Paris, où nous ne faisons que d'arriver. Laissez-nous faire à loisir le tissu de notre roman, et n'en pressez point tant la conclusion", Magdelon. Maintenant, écoutez : Magdelon et Cathos, la robe ample et bien ajustée de la main de la faiseuse de couture, s'emparent de la scène à fomenter une histoire d'amour à qui les désirera en l'état, l'une et l'autre. La penseuse, c'est Magdelon, fille de Georgibus.
Cathos, sa cousine. Combien peut-elle être médisante devant sa cousine, Cathos, image de courtisanes provinciales fraichement arrivées à Paris en quête d'un gentil bourgeois, homme d'esprit bien tourné, doté d'un savoir ineffable et censé les introduire dans les cercles du moment.L'image n'est que le reflet restitué de leurs sottises communes, icônes de la mièvrerie provinciale, Paris reste Paris. Ainsi, sont-elles nominées aux Molières 2009 dans cette mise en bouche d'où ne jaillissent que d'insipides propos sans tenue. De s'en prendre à leur guipure, Mascarille et Jodelet investis en Marquis et en Vicomte pour l'occasion, mais valet à pied de leur fonction. Délicieuses sont les satires des deux compères, coquins dans l'esprit et la manière, à enchâsser de subtils impromptus les oreilles de Magdelon et Cathos, conquises dans l'âme, le cur en extase.Parodie de commedia dell'arte, les masques de l'impertinence narguent la perspicacité insoupçonnée des Précieuses à les rendre ridicules à souhait ; elles sont prêtes à tout pour s'attirer les convoitises de quelques bourgeois faussement entichés. Ex-libris du Roman de Renart, Mascarille en habit de Goupil et Jodelet dans la peau d'Ysengrin, excellent dans l'art de jouer la comédie. Les masques tombent à l'entrée imprévue de La Grange et de Du Croisy qui ne ménagent pas leurs efforts à corriger adroitement les valets pris la prose dans le palais. Marotte, jeune et jolie servante, est délicieuse à croquer ; ses interventions sont synonymes de fraicheur et de spontanéité. Son cur, ne penche-t-il pas pour Mascarille ? En témoin, ce baiser furtivement déposé.La mise en scène de Sylvain Ledda met l'accent sur les incongruités de la bourgeoisie du XVIIe siècle et ce, dans la langue de Molière. Respect et sincérité partagés. Cette comédie, toujours d'actualité, tisse le lien entre l'hier et l'aujourd'hui des préceptes du savoir-vivre en cours d'extinction. La mise en scène est originale, pièce montée entre amis de bourgeoise compagnie, les comédiens sont talentueux et leur mérite revient à avoir garder les sens en éveil du public. Ouïr la langue de Molière n'est pas chose aisée si l'auguste bien calé dans les confortables fauteuils de la belle et chaleureuse grande salle du théâtre Essaion. La pièce ainsi jouée s'avère de qualité, le rire complice, les Précieuses n'ont rien de ridicules. Un petit bijou serti d'une perle de culture, la langue de Molière."La fureur du bel esprit était plus que jamais à la mode. Les femmes qui s'en piquaient s'appelaient précieuses." Voltaire
Cathos, sa cousine. Combien peut-elle être médisante devant sa cousine, Cathos, image de courtisanes provinciales fraichement arrivées à Paris en quête d'un gentil bourgeois, homme d'esprit bien tourné, doté d'un savoir ineffable et censé les introduire dans les cercles du moment.L'image n'est que le reflet restitué de leurs sottises communes, icônes de la mièvrerie provinciale, Paris reste Paris. Ainsi, sont-elles nominées aux Molières 2009 dans cette mise en bouche d'où ne jaillissent que d'insipides propos sans tenue. De s'en prendre à leur guipure, Mascarille et Jodelet investis en Marquis et en Vicomte pour l'occasion, mais valet à pied de leur fonction. Délicieuses sont les satires des deux compères, coquins dans l'esprit et la manière, à enchâsser de subtils impromptus les oreilles de Magdelon et Cathos, conquises dans l'âme, le cur en extase.Parodie de commedia dell'arte, les masques de l'impertinence narguent la perspicacité insoupçonnée des Précieuses à les rendre ridicules à souhait ; elles sont prêtes à tout pour s'attirer les convoitises de quelques bourgeois faussement entichés. Ex-libris du Roman de Renart, Mascarille en habit de Goupil et Jodelet dans la peau d'Ysengrin, excellent dans l'art de jouer la comédie. Les masques tombent à l'entrée imprévue de La Grange et de Du Croisy qui ne ménagent pas leurs efforts à corriger adroitement les valets pris la prose dans le palais. Marotte, jeune et jolie servante, est délicieuse à croquer ; ses interventions sont synonymes de fraicheur et de spontanéité. Son cur, ne penche-t-il pas pour Mascarille ? En témoin, ce baiser furtivement déposé.La mise en scène de Sylvain Ledda met l'accent sur les incongruités de la bourgeoisie du XVIIe siècle et ce, dans la langue de Molière. Respect et sincérité partagés. Cette comédie, toujours d'actualité, tisse le lien entre l'hier et l'aujourd'hui des préceptes du savoir-vivre en cours d'extinction. La mise en scène est originale, pièce montée entre amis de bourgeoise compagnie, les comédiens sont talentueux et leur mérite revient à avoir garder les sens en éveil du public. Ouïr la langue de Molière n'est pas chose aisée si l'auguste bien calé dans les confortables fauteuils de la belle et chaleureuse grande salle du théâtre Essaion. La pièce ainsi jouée s'avère de qualité, le rire complice, les Précieuses n'ont rien de ridicules. Un petit bijou serti d'une perle de culture, la langue de Molière."La fureur du bel esprit était plus que jamais à la mode. Les femmes qui s'en piquaient s'appelaient précieuses." Voltaire
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