


Le Voyage de Victor
de Nicolas Bedos
Mise en scène de Nicolas Bedos
Avec Guy Bedos, Macha Méril
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Du 20/10/2009 au 27/12/2009
Du mardi au vendredi à 19h, samedi à 16h, dimanche à 18h.
Théâtre de la Madeleine
19, rue de Surène
75008 PARIS
Métro Madeleine (ligne 8, 12 et 14)
01 42 65 07 09 (tous les jours de 11h à 19h)
Site Internet
Un voyage au confluent de l’inconscient et de sa perversité, quand la mémoire n’est plus, pour goûter autrement notre humanité trop souvent affectée par la douleur du souvenir.
Telle l’une des trois Parques tenant le fil de la vie, Macha Méril l’embobine et le débobine adroitement au gré du souvenir dans le respect d’un oubli maladif. Nicolas Bedos s'inspire, tout à la fois, d’une histoire qu’il a vécue et de la volonté autobiographique de montrer, dans ces états les plus inattendus (comme au réveil), un père qu’il aime au point de souhaiter faire partager au public connaissant mieux l’humoriste que le comédien et encore moins l’homme dans sa vraie vie, ce qu’en général, seul un fils garde secrètement au fond de son cur. La dessein de Nicolas Bedos de vouloir que son père incarne le personnage masculin de son uvre, Le Voyage de Victor, n’est analytiquement qu’un regard en miroir posé sur l’avenir confirmé par son père : "Nicolas s’est inspiré de moi le matin, de mes angoisses." Ce brossage quelque-part, donc auto-fiction, transporte les spectateurs une heure durant, dans un carrosse conduit par une femme ou tout simplement la femme pour idéaliser : celle de l’amour conjugal capable d’un altruisme tel, que l’abnégation motive pour sortir un être qu’elle aime apprend à aimer ou a aimé de l’amnésie à laquelle un accident de la route l’avait conduit. Mais alors, pourquoi cette incertitude sur les temps du verbe aimer que la mise en scène cultive de manière intrinsèque dans la feinte ou l’assomption ? Pourquoi cette pudeur, ce respect trempé d’allocentrisme qui n’ose dire son nom ? Tout simplement parce que Nicolas Bedos est certainement un garçon plein de sensibilité sachant réserver le pathos jusqu’à le doser pour l’élever au rang qu’il mérite dans sa mise en scène, à ne désirer le laisser poindre que dans un dernier acte par un coup de théâtre qui donne à l’amour sa plus belle définition, celle qui fait dire à Guy Bedos "aimer, c’est tout supporter", comme le dit aussi Bossuet en parlant de l’amitié.A l’heure où le rideau se lève sur la scène du théâtre de la Madeleine, seul un arrière plan bleu nuit comme un nuage flou sur la mémoire perdue du protagoniste et un éclairage sobre viennent introduire la comédie tactique, pleine de charme et de diplomatie de Macha Méril, libre de disposer de ces éléments scéniques en complément d’un jeu ambigu pour diffuser lentement en fragrance, une vérité comme la ferraille dans un mur de béton où la voiture est venue s’encastrer. L’amnésie a bien sûr ses limites et, pavée d’absence ou lancinante comme la douleur, elle sait alors faire surgir le meilleur comme le pire. C’est ici précisément qu’entre en scène le souvenir de celui qui n’est plus, le fils aimé, raconté, décrit dans l’empathie d’un père que la perte de mémoire arrive autant à détruire qu’à faire surgir comme des flashes irrépressibles attachés plus aux entrailles qu’au cerveau. Victor et Marion ont un secret lourd à porter, et l’amnésie de l’un semble être un palliatif à la douleur de l’autre dans cette funeste réminiscence.L’alchimie du duo Bedos-Méril outrepasse leurs propres capacités de comédiens, pour faire naître au public attentif leur vraie nature humaine remplie d’affects, invitée là à se montrer toute nue quand le malheur frappe à leur porte comme à la nôtre, tous humains que nous sommes.
Yves-Alexandre Julien
06/11/2009

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