


Eva Peron

de Copi
Mise en scène de Jean Leloup
Avec Marie Durand, Aurèle Le Fur, Xavier Bazin, Pia Medina Luna, Boris Azemar, Jean Leloup
Eva Peron se meurt, et tout le monde le saura. Enfermée dans un dangereux huis clos avec sa mère, Peron, Ibiza et son infirmière, Evita devient une caricature délirante du pouvoir.
Dès l’entrée dans le petit (mais ô combien fabuleux !) théâtre du Tambour Royal, le ton est campé. Allongée devant les spectateurs encore occupés à parloter, une actrice semble déjà fièrement le murmurer : la vie d’Eva Peron se dérobe. Lumière : des robes enrobent délicieusement Eva et sa mère. Pour les pupilles et les écoutilles, la pièce commence en fanfare. La mort programmée n’a à première vue rien de tragique, l’essentiel est le magnifique. "Ah merde, [elle] crève", se dit-on, les zygomatiques grimpant aux tympans. Le ton est léger, burlesque, parfois grotesque. Le teint coloré et le sur-jeu des actrices est finalement approprié. Il est agréable, pour une fois, d’observer la mort théâtrale comme une échappatoire musicale, on ne se complait pas dans le drame et on s’en régale. La pièce danse, et celle-ci n’a rien de macabre. Jusqu’à la moitié de la représentation, le personnage de la mère d’Eva Peron scintille et va jusqu’à évincer la présence de sa fille. Il faut dire qu’il est troublant de perversité, ou plutôt trou coloré de plusieurs nuances scéniques de jeux affirmés.C’est un "kaléidoscope", cette pièce. Les apparences rusées, vicieuses, tournent ironiquement, le mouvement et les couleurs passent dans les paroles comme dans le jeu des acteurs. Jusqu’au sourcil dressé d’un Juan Peron quasi-muet, les corps ne cessent d’étonner. Et l’interprétation de Jean Leloup de se mettre à briller autant que sa chemise, ton et mouvements dans une même fluidité d’expression. Mais là où on passait un simple moment séduisant aux pointes de cynisme mordant, le final de la pièce apporte une goutte de sincérité. Les bras d’Eva Peron se mettent à vivre une émotion, et le personnage de l’infirmière aux yeux pétillant de vrai vient nous toucher. On ressortira convaincus ; oui, l’Eva Peron façonnée par Copi en 1969 est "plus vivante que jamais".
Blandine Rinkel
05/11/2009

AVIGNON
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