Bethsabée

de Audrey Barrin
Mise en scène de Régis Renouard Larivière
Avec Audrey Barrin
Une palette de couleurs corporelles et textuelles.
Cette pièce est un ensemble de nuances de sensibilités et de traits d’esprits mêlés. Au départ, la couleur est saugrenue : la voix d’Audrey Barrin clame un peu fort ; les propos, énoncés presque religieusement, sont troublants. Cependant, la demoiselle offre rapidement son regard. Et nous croquons du fond de nos poumons sa manière si singulière d’exprimer une intériorité. Dansons "comme des plans de métropolitain" au rythme de son timbre montant et descendant. Audrey Barrin aborde, d’un mouvement de corps accompagné d’un tremblement de cil, l’amour froissé, la compréhension mal digérée, le vide intérieur ou le bonh... la bonne heure. "J’ai dit trois fois bonne heure !", précise l’actrice d’une petite voix gonflée d’authenticité.Les couleurs verbales se succèdent et se rassemblent sans se ressembler. Il y a, en toile de fond, des jeux de mots, du Claire Castillon, du Queneau. Il y a, dans les accents toniques, du Chétien de Troyes, des cantiques. On échappe au didactique théâtral et l’on se surprend à hausser les fossettes quand une motion corporelle supplée une émotion textuelle. Voir cette femme s’exprimer de manière si vraie, ça nous "gonfle de tendresse" et quand on entend les termes "étrange être-ange", c’est d’elle dont les propos semblent évoquer les ailes.Pourtant, cette palette colorée reste à l’état de couleurs proposées. Il manque un tri et une composition approfondie pour que ce tableau soit tout à fait fini. On regrette le crayon maladroit aux yeux de l’actrice ou ses habits d’un rouge trop pâle, qui plutôt que de l’orner, viennent polluer la sincérité. On déplore la qualité des lumières ou de la composition sonore qui bien qu’elle soit en elle-même plaisante se mêle au corps de manière peu naturelle. Parce que les enceintes ne la mettent pas en valeur, la musique semble davantage dénaturer les émotions que leur donner de l’impulsion.Néanmoins, quand Audrey Barrin vient saluer de son sourire vrai, on aimerait simplement fermer les yeux et replonger nos oreilles dans les couleurs de son texte. A nouveau, s’emparer de chacun de ses mots, se réjouir de ses articulations pleines de souplesse, de son expression emplie de finesse et nager encore dans sa tendresse.
Blandine Rinkel
25/10/2009

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME

AVIGNON



Solitude d'un ange gardien
de Aude De TocquevilleMise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
AVIGNON
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe