




Stabat Mater Furiosa

de Jean-Pierre Siméon
Mise en scène de Jean-Philippe Azéma
Avec Sylvie Dorliat
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Du 09/10/2009 au 06/12/2009
Vendredi et samedi à 21h15, dimanche à 17h15.
A la Folie Théâtre
6 rue de la Folie Méricourt
75011 PARIS
Métro Saint-Ambroise ou Richard-Lenoir
01 43 55 14 80
Site Internet
Une parole de femme brutale et caressante, violente et sensuelle qui dit non à l'homme de guerre. Une poésie noire qui chante la vie.
Sur l'affiche de Stabat Mater Furiosa, une poupée démantibulée. Sur fond rouge. Alors, pour cette poupée-là, et toutes celles laissées sur les chemins de la mort et de l'effroi, les derniers vers de Tenebrae de Paul Celan, dans Grille de Parole : "C'était du sang, c'était, / ce que tu as versé, / Seigneur. / Il brillait. / Il nous jeta ton image aux yeux, Seigneur. / Les yeux, la bouche sont si ouverts, si vides, Seigneur. / Nous avons bu, Seigneur, le sang et l'image qui était dans le sang./ Prie, Seigneur. / Nous sommes proches.""Je ne savais pas... Je n'ai pas voulu cela... Je ne suis pas responsable... J'avais des ordres..." Il y a ceux qui se soumettent à l'autorité abdiquant toute conscience, se réfugiant derrière des alibis inqualifiables et injustifiables. Pareils aux anticorps d'un organisme malade, toujours quelques voix s'élèvent au milieu de ces carnages incapables de s'en accommoder.Emouvante Stabat Mater Furiosa incarnée avec un sens tragique inné de Sylvie Dorliat qui trouve les vrais accents de la colère face à l'Insoutenable. Cette jeune femme à l'apparence douce et fragile exprime avec force le refus de la mort gratuite et stupide engendrée par une somme de conflits plus bêtes les uns que les autres, dont aucun ne tire enseignement du précédent. Dans une salle minuscule qui place le public dans une proximité favorable à recevoir cette parole dense, aucune concession avec la barbarie ou l'hécatombe des humains. Tout est sensible, radical et intransigeant. On ne louvoie pas avec le massacre, le viol et toutes formes de tortures. Sur fond d'images fuitées qui atténuent par pudeur la souffrance stridente de tous les êtres indistinctement, se déploie un réquisitoire, sans artifices faciles ni emphase inutile, contre l'absurdité, le cynisme, la violence et l'indifférence.Offrande d'une ode à la vie, souvent métaphorique, superbement écrite encore une fois par Jean-Pierre Siméon qui nous a ravis, de même, avec sa traduction de Philoctète de Sophocle marquant les mémoires, somptueusement interprétée à l'Odéon par Laurent Terzieff. Quand Sylvie Dorliat salue le public, en réponse à ce cri de révolte ancré dans la compassion, le silence plein et vibrant des spectateurs remués par la poésie, la densité de la vision accordée au respect inaliénable de la personne. Et le jeu noble et juste et sincère de cette belle comédienne qui nous ramène aussi à ces voix toujours présentes, à travers ce poème intitulé Une Poupée à Auschwitz, celle de Moshe Sulstein par exemple, passeur de mots et de douleurs que chacun peut entendre, surtout si pris dans les rets de l'horreur sur terre."Parce qu'elle était poupée, la poupée eut de la chance.Quel bonheur d'être poupée et de n'être pas enfant !Comme elle y était entrée, elle est sortie de la chambreMais l'enfant n'était plus là pour la serrer contre lui, Comme il n'y avait plus d'enfant il n'y avait plus de mère.Alors elle est restée là, juchée sur un tas de cendre,Et l'on dirait qu'alentour elle scrute et qu'elle chercheLes mains, les petites mains qui voici peu la tenaient.De la chambre de la mort la poupée est ressortieEntière avec sa forme et son ossature,Ressortie avec sa robe et avec ses tresses blondesEt avec ses grands yeux bleus qui tout pleins d'étonnement Nous regardent dans les yeux, nous regardent, nous regardent."
Marie-José Pradez
27/11/2009

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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Solitude d'un ange gardien
de Aude De TocquevilleMise en scène de Séverine Vincent
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AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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AVIGNON
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe
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