Minetti
de Thomas Bernhard
Mise en scène de André Engel
Avec Michel Piccoli
Fin de partie
Créé au Staatstheater de Stuttgart, dans une mise en scène de Claus Peymann, Minetti est d’abord un hommage à l’acteur Bernhard Minetti (1905-1998), monstre sacré du théâtre allemand, "comédien du siècle et roi de l’art théâtral", comme l’a déclaré, à l’annonce de son décès, Peymann, alors directeur du Burgtheater de Vienne. On peut, certes, s’amuser à repérer les éléments biographiques empruntés à l’existence de Bernhard Minetti et intégrés à la pièce. Ainsi l’acteur de chair a-t-il interprété, comme le personnage de la pièce, le rôle de Lear dès 18 ans. Cependant, c’est bien d’un Minetti de fiction dont il s’agit ici, incarnation d’une figure type de l’univers bernhardien : l’artiste en proie aux affres de l’existence et de la création, plus précisément, comme l’indique le sous-titre, un "portrait de l’artiste en vieil homme".Le pseudo Minetti, vieil acteur, autrefois célèbre si l’on en croit ses dires, revient à Ostende trente-deux ans après y avoir joué, pour rencontrer le directeur du théâtre de Flensburg, avec lequel il a prétendument rendez-vous, afin de "jouer Lear, encore une fois le jouer, une fois rien qu’une et puis plus". Il attend dans le hall de l’hôtel, où circulent des groupes de fêtards, le soir de la Saint Sylvestre, à proximité de sa valise où est rangé le précieux masque de Lear réalisé par le peintre Ensor. Là, dans un long monologue, entrecoupé par de vaines tentatives d’intéresser à son sort les quelques individus présents une dame qui semble tenter de noyer sa déprime dans le champagne, une jeune fille qui attend son amoureux , il évoque son existence passée, toujours en guettant l’arrivée de plus en plus improbable du directeur de théâtre.Difficile pour le spectateur de conserver son intérêt intact du début à la fin de ce faux monologue ; difficile de réprimer son ennui face à cette lente agonie d’un acteur en fin de carrière et, surtout, en fin de vie. Le texte de Bernhard, répétitif et, finalement, relativement superficiel, puisqu’il ne traite pas en profondeur les questions de la vieillesse, du jeu et du théâtre, lasse vite. C’est dommage car Piccoli possède une vraie aura, une forte présence sur scène ; il tient le monologue de bout en bout et pourrait véritablement captiver son auditoire avec un texte qui développerait plus la réflexion sur les thématiques abordées. Certains auteurs, metteurs en scène ou réalisateurs ont d’ailleurs su mieux exploiter la problématique de la vieillesse de l’acteur ; qu’on pense seulement aux Feux de la rampe de Chaplin. Ce Minetti, en définitive, ne vaut d’être vu que pour Piccoli ; c’est lui le vrai sujet de la pièce d’André Engel. Ne lui faudrait-il pas un texte à sa mesure ? Un Piccoli ?
Caroline Vernisse
23/03/2009
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