




Jeux doubles
de Cristina Comencini
Mise en scène de Claudia Stavisky
Avec Ana Benito, Marie-Armelle Deguy, Corinne Jaber, Luce Mouchel, Jean Picquet
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Du 07/11/2008 au 15/11/2008
Du mardi au samedi à 20h, dimanche à 16h.
Les Célestins
4 rue Charles-Dullin
69002 LYON
Métro Bellecour
04 72 77 40 00
Site Internet
Mères et filles
Une cuisine. Les années 1960. Quatre femmes jouent aux cartes. C’est leur après-midi préféré de la semaine, celui où elles se retrouvent entre elles, sans les maris, alors que leurs filles s’amusent ensemble à l’écart. La partie de cartes n’est que le prétexte à un moment d’intimité partagée, un moment pendant lequel elles peuvent se confier, évoquer leur vie de couple, leurs amants ou les maîtresses de leurs maris, leur conception du rôle de mère et la relation qu’elles entretiennent avec leurs enfants, bref ce qui constitue la vie d’une femme de ces années-là. Car, dans ces années 1960, même si la société commence à évoluer (que ce soit en France ou en Italie, puisque c’est en Italie que Cristina Comencini situe son intrigue), la place de la femme est encore, bien souvent, à la maison. Sa principale occupation est alors d’élever ses enfants ; d’où l’importance des discussions des quatre héroïnes sur leurs relations à leurs filles.La même cuisine, années 1990. Les quatre filles des quatre protagonistes précédentes se retrouvent trente ans plus tard, au même endroit, à l’occasion de la mort d’une des mères. Elles évoquent leurs souvenirs communs, leurs mères, mais aussi leurs maris, leurs ambitions professionnelles, leur désir plus ou moins fort d’avoir des enfants. Elles ont l’âge de leurs mères dans le tableau précédent, mais elles paraissent plus jeunes, elles n’ont pas d’enfant, elles sont plus stressées, plus affirmées, mais, finalement, pas plus heureuses. Ce que Cristina Comencini montre, c’est l’évolution du statut de la femme dans la société européenne entre les années 60 et aujourd’hui. Sur le ton de l’humour, ses héroïnes évoquent leur quotidien avec verve. Jamais la pièce ne verse dans le tragique, même si la vie réserve des désillusions à ces femmes ordinaires. C’est ce qui nous plaît dans son texte : chaque spectatrice (et peut-être chaque spectateur) peut s’identifier, reconnaître une mère, une fille ou une amie en ces femmes, être touchée, tout en riant de leurs déboires. Et Claudia Stavisky conserve cette légèreté apparente dans une mise en scène simple, qui met en relief la complicité des quatre personnages ainsi que celle des quatre comédiennes qui les interprètent. Toutes les quatre, Ana Benito, Marie-Armelle Deguy, Corinne Jaber et Luce Mouchel, sont parfaites ; leurs répliques fusent avec naturel et emportent notre adhésion tout au long de la représentation, qu’elles jouent les mères ou les filles. Voilà un "jeu double" tout à fait réussi.
Caroline Vernisse
05/11/2008
Créé la saison dernière aux Célestins, Jeux doubles a pris ensuite les routes du département du Rhône et repart, comme toutes nos créations, dans les théâtres de France.

PARIS
Mathurins
de Jean-Luc Voulfow
Mise en scène de François Nambot
1941. La France est sous occupation allemande. Arletty, 43 ans, fait la rencontre d’un officier allemand Hans Jürgen Shring. Entre eux, l’amour naît et la correspondance épistolaire commence pour s’éterniser sur des centaines de lettres. A la fin de la guerre, Arletty connaît la...
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