Boliloc
de Philippe Genty
Mise en scène de Philippe Genty, Mary Underwood
Avec Christian Hecq, Scott Koehler, Alice Osborne
Alice au pays des merveilles
Le spectacle créé par Philippe Genty et Mary Underwood est à l’image de son titre : bizarre, inédit et hétéroclite. Dans son genre, unique, il est absolument génial ! Mais qu’est ce que ce "boliloc" ? Un soliloque ? Oui, en partie. Un beau (so)liloque ? Certes. Un soliloque de ventriloque ? On y est presque. Un spectacle de bric et de broc ? Assurément. C’est un objet théâtral non identifié, mêlant avec astuce des éléments de plusieurs arts. Mélange de spectacle de marionnettes, de théâtre, de danse, de mime, de vidéo, de musique, il est aussi une véritable performance de plasticien. Car Philippe Genty est justement plasticien, avant d’être marionnettiste et metteur en scène. Son univers surréaliste et déjanté, allié au talent de chorégraphe de sa compagne, Mary Underwood, prend sur scène une dimension fantasmatique incroyable.C’est lorsque la ventriloque Alice (prénom du personnage et de la comédienne-danseuse qui l’interprète, Alice Osborne) perd le contrôle de ses marionnettes que le spectacle commence vraiment. Nous sommes alors entraînés dans un monde parallèle, entièrement imaginé par Philippe Genty, qui est soit celui des rêves d’Alice, de ses fantasmes, de son inconscient, soit un monde insolite, dans lequel on assiste au dédoublement de sa personnalité. En effet, on ne sait qui sont réellement les personnages incarnés par les excellents Christian Hecq et Scott Khler : des marionnettes qui prennent vie et se rebellent contre leur manipulatrice ? des fantasmes ? des gardiens du subconscient de l’héroïne ? les deux autres facettes de sa personnalité ? Peu importe la réponse. Les questions de l’inconscient, du subconscient, des personnalités multiples sont liées et trouvent leur juste expression dans cette scénographie onirique.Tout est parfait : les décors, utilisant plusieurs matériaux et divers objets étranges, les lumières, qui font ressortir les couleurs et les reflets de ces décors, la musique, envoûtante, les effets spéciaux, les manipulations de marionnettes, l’enchaînement des décors et des séquences. Que dire de plus ? Boliloc est aussi extrêmement drôle. Grâce aux mimiques inénarrables des comédiens, Christian Hecq en tête, grâce à une bonne dose de comique gestuel et de grotesque (notamment lorsque les acteurs, la tête posée sur de ridicules corps de marionnettes rabougries, les agitent de manière saugrenue tout en grimaçant), la salle passe une heure et demie euphorisante. Mieux qu’un anti-dépresseur : Boliloc.
Caroline Vernisse
10/01/2008
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