On ne badine pas avec l’amour
de Alfred de Musset
Mise en scène de Philippe Faure
Vert...
... Comme l’espoir ? Pas vraiment dans On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset. Comme les cheveux de l’auteur dans l’autoportrait illustrant la plaquette de la pièce ? Non plus. Le vert qui reste gravé dans notre souvenir du spectacle monté par Philippe Faure au théâtre de la Croix Rousse, c’est celui du gazon. Je sens que vous ne me suivez pas. Reprenons. Pour cette énième représentation de la célèbre pièce de Musset, le metteur en scène lyonnais, assisté du scénographe Alain Batifoulier, a opté pour une mise en scène originale : un pan incliné tout en gazon (naturel, s’il vous plaît !). Sobre (ce sera le seul et unique élément de décor), original et efficace ! La prairie devient en effet le symbole de ce qui se joue sur scène : une histoire d’amours innocentes, de jeux inconscients, de jeunesse inconséquente. Là s’arrête cependant le bonheur idyllique des pastorales ou autres petites "maisons dans la prairie". Le vert est également une couleur froide, qui, assortie au noir des costumes, laisse présager un versant plus sombre de l’intrigue.Faut-il le rappeler ? Musset n’a pas vécu une vie amoureuse simple et épanouie. George Sand l’a rendu plus d’une fois "vert" de rage. Sa pièce est donc à l’image de sa vie : elle montre une vision désenchantée des relations amoureuses. Comme Marivaux, Musset croit l’homme (ou l’Homme ?) fondamentalement inconstant. Aussi sa Camille refuse-t-elle d’épouser Perdican, le charmant cousin qui lui est promis. Elle préfère le voile plutôt que la crainte d’être un jour une épouse bafouée. Perdican, lui, essaie de la faire changer d’avis, confiant dans la vie, insouciant et sûr que l’inconstance n’est pas un péché mortel. La sienne causera pourtant la mort de Rosette, utilisée pour rendre Camille jalouse. Voilà pourquoi "on ne badine pas avec l’amour" !Ce passage de la légèreté de la comédie à la gravité du drame, les comédiens le traduisent à merveille. Anne Comte (Camille), Claudine Charreyre (Rosette) et Marc Voisin (Perdican) sont irréprochables dans leurs rôles de jeunes gens irréfléchis. Autour d’eux gravitent des tiers qui, eux aussi, jouent un rôle important dans le changement de tonalité : appartenant au versant comique de la pièce, leur effacement progressif de la scène met en relief le passage du comique au tragique. Ce sont maîtres Blazius et Bridaine, dame Pluche (jouée par un Olivier Hémon drôle à souhait travesti en duègne) et le baron. Tous confèrent un caractère humoristique à la pièce parce qu’ils sont les ridicules incarnés de certaines classes (on apprécie toujours la gourmandise et l’ivrognerie des prêtres sur scène !). D’autant que Philippe Faure accentue volontiers leur aspect grotesque. Ainsi se mêlent heureusement humour et tragédie. Le grand mérite du metteur en scène est d’avoir fait ressortir cette tension et osé mélanger les tons, comme le prônaient justement les Romantiques.
Caroline Vernisse
16/11/2007
AVIGNON
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