Marius et Fanny
de Vladimir Cosma, Marcel Pagnol
Mise en scène de Jean-Louis Grinda
Avec Roberto Alagna, Sébastien Guèze, Angela Gheorghiu, Karen Vourc'h, Jean-Philippe Lafont, Marc Barrard, Eric Huchet, Michèle Lagrange, Bruno Comparetti, Li Chin Huang, Antoine Garcin
Une tonalité toute marseillaise pour l'ouverture de cette saison 2007/2008 avec cet opéra inspiré des oeuvres de Marcel Pagnol.
Affluence des grands soirs en ce début septembre à l'Opéra de Marseille. Et pour cause, création mondiale sur les mêmes de l'action du premier opéra du célèbre compositeur de musique de films (Diva, Le Grand Blond, La Boum..., on en passe et des meilleures) sur un sujet célèbre, presque sacré sur la Canebière et ses alentours : Marcel Pagnol. En fait ici, on l'aura compris, les deux premiers volets de sa Trilogie phocéenne. En guest star, mais à l'origine d'un projet qui lui tenait à cur, excusez du peu Roberto Alagna. Dans un rôle, on l'imagine, taillé sur mesure. En prime, son épouse Angela Gheorghiu pour une distribution très "people" dans une uvre et un sujet qui ne le sont pas moins. On entoure les malheureux amants du Vieux Port de partenaires aguerris, au métier irréprochable, et le tour est joué. Un coup de force, une commande, un triomphe presque programmé. La directrice Renée Auphan, encore une fois, peut être fière de son travail.Et Cosma dans tout cela ? On venait quand même pour découvrir cette nouvelle corde à son arc ! Ses concertos pour trompette et violon sont empreints d'une vraie hardiesse. Sous la baguette enflammée de Jacques Lacombe, sa musique inféodée au texte travaillée aux embruns de la Méditerranée par six librettistes, s'écoule, limpide, émouvante, parfois emphatique voire grandiloquente mais sans vraie grande innovation. Bien sûr on pense souvent à Puccini ou Bernstein dans la volonté de plaire à tout le monde et ces mélodies vont certainement vite devenir populaires. Si ça et là passent les ombres de Poulenc ou Auric, comme un clin d'il ou un hommage, hélas aussi bien peu de hardiesse instrumentale, et osons le mot, de vraie originalité. La fameuse partie de cartes, très attendue reste très sage, bien peu drôle. Bref, une agréable bande son très kitsch, aux leitmotive faciles, toujours bien orchestrée, mélodique à souhait, touchant finalement le cur dans son apparente facilité. Là est peut-être le principal.Défendue comme pas deux par le couple vedette survolté, engagé, sincère (lui hyperlyrique, irrésistible, généreux, communicatif, très en voix, sortant de ses gonds avec un étonnant et sympathique enthousiasme ; elle, légèrement en retrait, au français parfois approximatif, toujours très musicale dans un rôle un rien trop grave), l'uvre voit également le couronnement d'une troupe soudée, en béton armé. Dans la mise en scène très cinématographique de Jean-Louis Grinda, Jean-Philippe Lafont fait une belle composition alla Raimu avec un César grandiose plus vrai que nature. Très finement croquée aussi l'Honorine d'Isabelle Vernet. Tout comme leurs comparses Huchet, Comparetti ou Garcin, silhouettes bien en place. Même les churs croient au projet. C'est tout dire. Nous avons gardé le meilleur pour la fin. Le Panisse bouleversant d'humanité, grave comme un jour sans pain, plein de bonhomie de Marc Barrard. La voix du baryton est à son summum d'expressivité, le comédien sidérant de vérité tant dans la comédie que dans les scènes ultimes au pathos insoutenable. Avec en prime une ovation à l'aune de son talent : immense.
Christian Colombeau
09/09/2007
Avec l'amaible autorisation de Anaclase.com. Photo Christian Dresse.
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