
Il Trovatore
de Verdi
Mise en scène de Charles Roubaud
Avec Susan Neves, Mzia Nioradze, Marie-Paule Dotti, Roberto Alagna, Seng-Hyoun Ko, Arutjun Kotchinian, Sébastien Guèze, David Bizic, Jean-François Borras
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Le 28/07/2007
A 21h30.
Chorégies d'Orange
Théâtre antique
84100 ORANGE
04 90 34 24 24
Site Internet
Vox populi Vox dei...
Avouons le bien bas, on est sorti un peu perplexe du Théâtre Antique à l'issue de la triomphale première de ce Trovatore, précédée d'un battage publicitaire sans précédent dans l'histoire de l'opéra puisque le spectacle devait être retransmis en soi disant "direct" le mardi suivant sur France 2 avec reportages sur notre ténor national et hommage appuyé du Chef de l'Etat à ce dernier. On sait que le Trouvère, dans l'uvre de Verdi, marque un dernier hommage à la mélodie lunaire de Bellini, à l'émission extatique et angélique de Donizetti voire même aux célèbres staccati rossiniens. A aucun moment Verdi ne privilégie l'accent dramatique mais accorde plutôt la prééminence au chant le plus pur. C'est pour cela qu'il nous faut rendre en premier hommage au travail du chef Giandrea Noseda qui, à la tête de l'Orchestre National de France, et en tenant compte des aléas du plein air, avec quelques décalages fosse/plateau inévitables, a donné une densité mystérieuse à la célèbre partition. Les phrasés sont très soignés, le continuum dramatique bien en place, le climat irrésistible. D'autant que la masse chorale (Nancy, Nice, Avignon, Toulon) boit de l'il et de l'oreille un chef à la précision rythmique implacable.La mise en scène de Charles Roubaud pour le livret décousu et flou de Cammarano ? Comme chaque année, des projections en veux-tu en voilà : oriflammes de rigueur, bougies, voire sosie du Palais des Papes ou embrasement final (Azucena ressemble alors à Norma ou Jeanne au bûcher) ornent agréablement le Mur, l'habillent même pourrait-on dire, et apportent une indéniable touche de poésie. Pour le reste, du traditionnel, on rentre à gauche, on sort à droite, on multiplie les braseros, les poses et attitudes convenues... Les déplacements de foule sont certes efficacement réglés mais semblent plus utilisés pour concentrer l'attention sur les solistes.Côté protagonistes, Susan Neves aborde Léonora avec un filet de voix aigre-doux qui n'est à aucun moment (ou plus à ce jour ?) celui du rôle. Trop de Norma, Turandot, Abigail sont passées par là... L'imposante soprano américaine (par ailleurs fort bien habillée par Katia Duflot), consciente de ses possibilités, plus tendre que vraiment tourmentée tout au long de la soirée, a carrément sucré sa cabalette au dernier acte ! Ne faisons pas encore une fois chanter nos cercueils... Seng-Hyoun Ko qui avait fait grande impression l'an passé dans Amonasro, est un peu dans la même situation mais inverse. La voix est franche, sonore, mais le baryton campe un Luna vériste à la voix de basse pas toujours très belle. Rien à jeter avec l'Azucena de Mzia Nioradze. Remplaçant au pied levé Larissa Diadkova, la Georgienne était certainement la seule à chanter aux mieux dans son arbre généalogique. Tout comme d'ailleurs les rôles secondaires. Fort pertinents Ferrando de Arutjun Kotchinian ou Ruiz de Sebastien Guèze, qui sera en septembre prochain à Marseille le Marius de Kosma en double distribution avec Roberto Alagna !Ce qui nous permet d'aborder la prestation du ténor vedette et de reconnaître que si l'an passé il nous avait offert un inénarrable Nemorino in Egitto, cette année son Nemorino in Biscaye ne nage pas dans des eaux aussi troubles. Roberto Alagna n'a jamais eu dans ses atouts ce que les italiens appellent "l'acuto bravade". A son actif toutefois, un élan spontané, une projection réjouissante, une ligne séduisante... Il double courageusement di quella pira certes, mais, toute sa partie étant transposé d'un bon demi ton cosi fan tutti i tenori oggi , il finit son air de bravoure sur un ut mâtiné cochon-dinde, qui n'en n'est pas un, plutôt un si inachevé sur all'ar... Le public (son fan club ?) n'y voit que feu et hurle à tout rompre. Vox populi Vox dei...
Christian Colombeau
19/08/2007
Article publié avec l'aimable autorisation de Anaclase.com.

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