




Play Strindberg

de Friedrich Dürrenmatt
Mise en scène de Alain Alexis Barsacq
Avec Agathe Alexis, Philippe Hottier, Philippe Morand, Jaime Azulay
-
-
Du 27/01/2007 au 25/02/2007
Tous les soirs à 20h30, dimanche à 17h, relâche les mardis. Supplémentaires à 18h les samedis 3, 10, 17, et 24 février 2007.
L'Atalante
10, place Charles-Dullin
75018 PARIS
Métro Abbesses ou Anvers
01 46 06 11 90
Site Internet
''Et alors ? J’ai voulu l’assassiner je ne sais combien de fois. Tout ménage nourrit des pensées de meurtre.''
Conjugalité, 30 ans. Bagne et petits bonheurs ! Liturgie d’un massacre ! Excellence de la mise en scène d’Alain Alexis Barsacq. Excellence de ses trois comédiens qui, dans un rythme d’enfer, plonge le public dans le monde mortifère des relations amoureuses où l’Amour est Mise à mort. Dürrenmatt rend ici un fervent hommage sans aucune trahison à la dramaturgie de Strindberg en adoptant un humour grinçant. Une tragi-comédie marquée du sceau implacable d’un curieux jeu de massacre qui reflète la guerre des sexes, présente partout depuis l’origine des temps. Relations cannibales posées en quelque sorte comme l’affrontement de deux principes, amoureux d’abord, haineux après, qui s’imposent dans le temps comme un inexorable combat singulier où la réduction de l’Autre, à des fins sado-masochistes plus subies que conscientisées, est l’objectif final, dérisoire et vain.Eternel retour d’une lueur de conscience, qui transformerait cette arène en spectacle possible sans en demander plus, aussitôt anéanti. La danse de mort, qui se repaît des énergies négatives des uns et des autres, aux dépens de toute transcendance et de tout véritable amour qui lui est, d’abord reconnaissance de l’autre et volonté de le voir grandir. Car qu’est-ce que l’Amour ? Certainement pas cette relation chargée d’affects de toutes sortes qui instruisent les uns et les autres comme poteaux totémiques ou sortes de dagides où il s’agit de planter ses flèches et ses clous, en invoquant pour l’Autre le plus mauvais des sorts.Les trois comédiens sont admirablement imprégnés de la pièce et des accents de Strindberg, justement et sans ostentation, la replaçant dans notre contemporanéité. Alain Alexis Barsacq s’impose ici comme maître de rigueur en parfaite intelligence avec les comédiens dont l’unité et la cohésion sont parfaites. La rapidité de jeu n’est jamais confondue avec la précipitation ; les modèles, moules maliques à la Marcel Duchamp, composent une critique acerbe des rôles sociaux et formatés, particulièrement efficace pour stigmatiser ce monde de valeurs factices, apparemment solide où chacun se mesure à l’aulne d’une réussite sociale qui ne tolère ni perdant ni marginal. Un huis clos où le Mal présent dans les déchirures, les vols et les trahisons réciproquement infligées semble le miroir du monde nourri des mêmes relations perverses de mensonges et de dominations.Les trois comédiens étourdissants, très bien au rythme de bout en bout soutenu, sidèrent la salle comble par le renouvellement constant de leurs mimiques, leurs expressions jamais figées, allant du ridicule au pathétique avec la même force. Ils sont mobiles, très toniques, grotesques avec naturel. Ils servent magnifiquement le texte cruel, rapide, bondissant et complexe, dans ce jeu de guignols bastonnés où ces amoureux sur le retour usent leur temps à vivre dans la dépense aberrante d’énergies limitées aux envies labyrinthiques du paraître et du pouvoir. Un spectacle souverain dont l’annonce de reprise pour la saison 2008 donne une grande joie. A la voir ou la revoir, saurons-nous sauvegarder notre propre amour. Avec le temps va, tout s’en va ?
Marie-José Pradez
02/04/2007

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME

AVIGNON



Solitude d'un ange gardien
de Aude De TocquevilleMise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
AVIGNON
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe