




La Mort d’un martyr
de Antonin Artaud
Mise en scène de Stéphanie Fumex
Avec Ilios Chailly
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Jusqu'au 25/06/2006
Dimanche à 17h.
Pandora
30 rue Keller
75011 PARIS
Métro Bastille ou Voltaire
01 47 00 88 01
Artaud, la mort d’un martyr ou une question majeure : quelle garantie avons-nous d’être soignés par d’authentiques vivants ? Un texte qui vibre et qui saigne admirablement servi. ''Quand je suis malade, c’est que je suis envoûté, et je ne peux pas me croire malade si je ne crois pas, d’autre part, que quelqu’un n’a intérêt à m’enlever la santé et profiter de ma santé.'' Van Gogh le suicidé de la société, Antonin Artaud.
Cris, vociférations, fulgurances, écritures protéiformes, extrême intelligence à vif. C’est ce pari fou d’accéder à la justesse de cela que s’est donnée La Compagnie des fruits défendus, Ilios Chailly, dans le rôle d’Artaud et Stéphanie Fumex, pour la mise en mouvement. Réussite bouleversante. Frédéric Basaglio, directeur du théâtre Pandora a eu beaucoup d’intuition et de conscience des spectacles de qualité en offrant sa salle à ces deux jeunes artistes aussi sympathiques que profonds. Un espace scénique pleinement adapté à cette cérémonie de la douleur où tout le parcours d’Artaud est évoqué par un montage de textes intelligemment choisis et raccordés.Pour jouer de telle manière, Ilios Chailly connaît intimement cette œuvre sans jamais tomber dans un intellectualisme sclérosant, un exotisme vulgaire, une récupération idéologique émolliente. Ilios Chailly joue de tout : une très importante présence physique, un sens tragique des plus aigus, une très grande variété dans les émotions, une aisance à se déplacer, toujours en relation avec le texte. Ce comédien ne récite pas, il fait vibrer la salle, la met sous tension, en se rapprochant des tensions d’Artaud lui-même qu’il ne singe jamais. Le tout est servi par un espace pictural et une lumière rappelant la grande peinture espagnole. Ilios Chailly et Stéphanie Fumex introduisent dans la mise en scène, sans l’alourdir dans son rythme, quelques accessoires pertinemment intégrés, efficaces et en place dans la mise en scène, dont une marionnette étonnante dont l’acteur se sert avec naturel, sans infantilisme. Puissamment aimanté par un texte d’une force exemplaire, le public est concentré sur l’action et l’interprétation de ce comédien très vigoureux dont la liberté du corps se déjoue d’un répertoire de gestes limités, trop systématiques, forcés ou stéréotypées. Face à cette protestation vitale, anarchique et cohérente, à cette puissance de résistance contre les pouvoirs, l’attention est palpable. Le public reste un instant muet d’émotion quand le noir de fin tombe sur le plateau. Cette pièce vaut cent fois le détour. Ne la manquez ni à Paris ni au Festival d’Avignon où elle se produit. Spectacle à voir absolument !
Marie-José Pradez
05/06/2006
Electrochocs. "Cerletti, italien sous Mussolini, inspiré de l’abattage industriel des porcs, croyant aux vertus curatives de l’épilepsie chez les schizophrènes, désireux du bien de l’humanité, inventeur de l’électrochoc en 1938 avec publication deux ans plus tard des résultats", dont Ferdière, "achète l’appareil, tout en invitant ses ouailles à se confronter au grand vertige de la création. L’impuissance autorise à tout essayer, la chirurgie, l’électricité, l’art, l’insuline -- à l’intuition sans trop chercher à démêler la part de la science et celle de la foi. (...) Cerletti, bien sûr, parce qu’aucune autre méthode ne donne alors de meilleur résultat pour aussi peu de risque. Cerletti, ses électrochocs, l’ombre portée du Duce et des cochons sur le lit de douleur, en ces temps où l’Allemagne massacre ses fous comme autant de bouches inutiles. L’appareil portatif de Lapipe et Rondepierre, les électrodes posées à cru sur les tempes et le gros bouton qu’on enfonce pour déclencher le spasme, après quoi, le corps se tend comme un arc avant de panteler, bleui, râlant, agonique. Après la première séance, Nalpas se plaint d’être démagnétisé (...) Deux mois plus tard, il juge la secousse salutaire et redevient Artaud, (…) se rasseoit à une table et recommence d’y forger la langue qui n’appartient qu’à lui...", rappelle Emmanuel Venet, psychiatre à Lyon, dans son très intéressant livre, Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud publié chez Verdier.

PARIS
Nord-Ouest
de Alain Plagne
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