




Le Bourgeois Gentilhomme
de Moliere
Mise en scène de Bastien Ossart
Avec Bastien Ossart, Nicolas Quelquejay, Benoît Martinez, Iana Serena De Freitas Ou Joyce Franrenet, Liwen Liang-Gelas Ou Lauren Chekman Et Mathilde Guêtré-Rguieg Ou Marine Lansman
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Du 12/02/2025 au 18/05/2025
Du mardi au samedi à 21h et le dimanche à 18h.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
La nouvelle production du Bourgeois Gentilhomme au Théâtre du Lucernaire, mise en scène par Bastien Ossart, insuffle une énergie nouvelle au chef-d’œuvre de Molière. Entre respect du texte classique et audaces scéniques, cette version réussit à réinventer la pièce tout en conservant son esprit satirique et jubilatoire.
Une mise en scène dynamique et inventive
Bastien Ossart, qui incarne également Monsieur Jourdain, propose une adaptation où se mêlent chant, danse et jeu d’acteurs dans un rythme effréné. Fidèle à l’esprit de la comédie-ballet originelle, cette mise en scène transforme la scène en un véritable théâtre total, où chaque élément participe à l’immersion du spectateur.
Contrairement à des versions plus traditionnelles, comme celle de Denis Podalydès à la Comédie-Française en 2006, qui jouait sur la théâtralité du XVIIe siècle, ou celle de Jérôme Deschamps en 2012, qui accentuait la farce bouffonne, Ossart adopte un parti pris plus éclaté. Loin du naturalisme, son Bourgeois Gentilhomme explose en couleurs, en mouvements et en trouvailles scéniques, créant une énergie débordante et un rythme qui ne laisse aucun répit au spectateur.
Des costumes vibrants et expressifs
Les costumes, conçus par la troupe Théâtre Les Pieds Nus, participent à cette exubérance visuelle. Loin des habituelles perruques poudrées et des habits brodés du Grand Siècle, ils jouent sur un mélange d’inspirations : touches baroques, influences circassiennes et éclats contemporains. Le spectacle donne à voir des tenues « plus colorées les unes que les autres », associées à des maquillages chamarrés, conférant aux personnages une dimension presque carnavalesque.
Ce travail sur l’apparence souligne avec malice le propos de la pièce : l’obsession du paraître et du statut social, au cœur du personnage de Monsieur Jourdain. Là où certaines mises en scène jouent la carte du ridicule aristocratique avec des atours trop sophistiqués, Ossart choisit la surcharge et la démesure pour mieux illustrer l’aveuglement du bourgeois en quête de noblesse.
Un jeu d’acteurs éclatant
Le spectacle repose en grande partie sur l’énergie de ses comédiens, tous issus de formations théâtrales solides et habitués au jeu physique et rythmé.
L’alchimie entre les comédiens et la direction d’acteurs précise d’Ossart permettent une interprétation fluide et organique, où chaque personnage trouve sa place et son éclat.
Une satire sociale toujours actuelle
Molière, en son temps, moquait déjà les bourgeois fascinés par la noblesse et prêts à toutes les extravagances pour s’élever socialement. Cette critique résonne encore aujourd’hui, et Ossart en fait un miroir de nos sociétés obsédées par le paraître.
“Le respect, Monsieur, c’est ce que vous donnez à ceux qui ont plus que vous. La vraie noblesse n’est qu’une question d’apparence”, pourrait dire l’un des personnages. Cette phrase imaginaire résume bien le message que cette mise en scène amplifie par son esthétique flamboyante et son jeu effervescent.
En cela, cette version du Bourgeois Gentilhomme s’inscrit dans la lignée des grandes relectures modernes de Molière, à l’instar du travail de Laurent Pelly, qui aime jouer avec les anachronismes et le grotesque pour mieux révéler l’universalité des textes.
une comédie festive
Le Bourgeois Gentilhomme mis en scène par Bastien Ossart est une fête théâtrale où Molière retrouve toute sa vitalité. Bastien Ossart et sa troupe parviennent à conjuguer respect du texte et innovation scénique, proposant une relecture à la fois drôle, visuellement flamboyante et pertinente dans son propos.
Cette production réussit un pari difficile : rendre hommage au théâtre baroque tout en le rendant résolument moderne et accessible. Une célébration du comique et du jeu qui prouve, s’il en était encore besoin, que Molière n’a pas pris une ride.
Cette pièce se distingue par son audace et sa capacité à réinventer une œuvre tout en respectant sa substance. À travers un jeu de comédiens impeccable, une mise en scène inventive et des costumes frappants, cette adaptation réussit à donner une nouvelle vie à la comédie de Molière. Là où certaines mises en scène choisissent de figer la pièce dans son époque, ici l’actualisation devient une force. Cette version du Bourgeois Gentilhomme ne fait pas que revisiter Molière ; elle le réinvente et nous parle toujours aujourd’hui.
Comme l’écrivait Molière lui-même : “On peut rire de tout, mais on ne doit pas rire de tout le monde.” Cette production nous invite à réfléchir tout en nous divertissant, nous rappelant l’immortalité de la satire sociale.
Bastien Ossart, qui incarne également Monsieur Jourdain, propose une adaptation où se mêlent chant, danse et jeu d’acteurs dans un rythme effréné. Fidèle à l’esprit de la comédie-ballet originelle, cette mise en scène transforme la scène en un véritable théâtre total, où chaque élément participe à l’immersion du spectateur.
Contrairement à des versions plus traditionnelles, comme celle de Denis Podalydès à la Comédie-Française en 2006, qui jouait sur la théâtralité du XVIIe siècle, ou celle de Jérôme Deschamps en 2012, qui accentuait la farce bouffonne, Ossart adopte un parti pris plus éclaté. Loin du naturalisme, son Bourgeois Gentilhomme explose en couleurs, en mouvements et en trouvailles scéniques, créant une énergie débordante et un rythme qui ne laisse aucun répit au spectateur.
Des costumes vibrants et expressifs
Les costumes, conçus par la troupe Théâtre Les Pieds Nus, participent à cette exubérance visuelle. Loin des habituelles perruques poudrées et des habits brodés du Grand Siècle, ils jouent sur un mélange d’inspirations : touches baroques, influences circassiennes et éclats contemporains. Le spectacle donne à voir des tenues « plus colorées les unes que les autres », associées à des maquillages chamarrés, conférant aux personnages une dimension presque carnavalesque.
Ce travail sur l’apparence souligne avec malice le propos de la pièce : l’obsession du paraître et du statut social, au cœur du personnage de Monsieur Jourdain. Là où certaines mises en scène jouent la carte du ridicule aristocratique avec des atours trop sophistiqués, Ossart choisit la surcharge et la démesure pour mieux illustrer l’aveuglement du bourgeois en quête de noblesse.
Un jeu d’acteurs éclatant
Le spectacle repose en grande partie sur l’énergie de ses comédiens, tous issus de formations théâtrales solides et habitués au jeu physique et rythmé.
L’alchimie entre les comédiens et la direction d’acteurs précise d’Ossart permettent une interprétation fluide et organique, où chaque personnage trouve sa place et son éclat.
Une satire sociale toujours actuelle
Molière, en son temps, moquait déjà les bourgeois fascinés par la noblesse et prêts à toutes les extravagances pour s’élever socialement. Cette critique résonne encore aujourd’hui, et Ossart en fait un miroir de nos sociétés obsédées par le paraître.
“Le respect, Monsieur, c’est ce que vous donnez à ceux qui ont plus que vous. La vraie noblesse n’est qu’une question d’apparence”, pourrait dire l’un des personnages. Cette phrase imaginaire résume bien le message que cette mise en scène amplifie par son esthétique flamboyante et son jeu effervescent.
En cela, cette version du Bourgeois Gentilhomme s’inscrit dans la lignée des grandes relectures modernes de Molière, à l’instar du travail de Laurent Pelly, qui aime jouer avec les anachronismes et le grotesque pour mieux révéler l’universalité des textes.
une comédie festive
Le Bourgeois Gentilhomme mis en scène par Bastien Ossart est une fête théâtrale où Molière retrouve toute sa vitalité. Bastien Ossart et sa troupe parviennent à conjuguer respect du texte et innovation scénique, proposant une relecture à la fois drôle, visuellement flamboyante et pertinente dans son propos.
Cette production réussit un pari difficile : rendre hommage au théâtre baroque tout en le rendant résolument moderne et accessible. Une célébration du comique et du jeu qui prouve, s’il en était encore besoin, que Molière n’a pas pris une ride.
Cette pièce se distingue par son audace et sa capacité à réinventer une œuvre tout en respectant sa substance. À travers un jeu de comédiens impeccable, une mise en scène inventive et des costumes frappants, cette adaptation réussit à donner une nouvelle vie à la comédie de Molière. Là où certaines mises en scène choisissent de figer la pièce dans son époque, ici l’actualisation devient une force. Cette version du Bourgeois Gentilhomme ne fait pas que revisiter Molière ; elle le réinvente et nous parle toujours aujourd’hui.
Comme l’écrivait Molière lui-même : “On peut rire de tout, mais on ne doit pas rire de tout le monde.” Cette production nous invite à réfléchir tout en nous divertissant, nous rappelant l’immortalité de la satire sociale.
Yves-Alexandre Julien
17/02/2025

AVIGNON
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de Michael Morpurgo
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Juste le titre entraîne la question "Pourquoi" ?Oui pourquoi le grand violoniste Paolo Levi refuse de jouer du Mozart et aussi pourquoi se braque-t-il en entendant du Mozart même dans la rue. Si un journaliste, un reporter lui pose la question interdite, le Maître se ferme, se fâche,...
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