




Figaro en scène triomphe au Lucernaire
de Beaumarchais
Mise en scène de Justine Vultaggio, alexis Rocamora
Avec Justine Vultaggio, Laura Marin, Michaël Giorno-Cohen, Mikaël Fasulo, Victor O’byrne, Oscar Voisin, Alexis Rocamora
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Du 15/01/2025 au 30/03/2025
A 20h du mardi au samedi et à 17h le dimanche..
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Le “Barbier de Séville” illumine le Théâtre du Lucernaire dans une mise en scène pétillante et pleine d’audace.
Au cœur de Paris, au Théâtre du Lucernaire, la compagnie Les Modits nous invite à redécouvrir Le Barbier de Séville ou La Précaution inutile de Beaumarchais. Sous la houlette de Justine Vultaggio, qui signe une mise en scène virevoltante et contemporaine, cette comédie intemporelle prend des airs de feu d’artifice théâtral. Avec une distribution de talents et une mise en scène audacieuse, ce spectacle revisite avec fraîcheur et profondeur les thèmes éternels de liberté, d’amour et de rébellion sociale.
Une mise en scène entre tradition et modernité
Justine Vultaggio, déjà saluée pour ses précédents succès (L’Affaire de la rue de Lourcine et Milady), offre ici une version du Barbier de Séville qui conjugue fidélité au texte et innovations scéniques. S’inspirant des comédies de mœurs de l’époque tout en y ajoutant une dimension musicale en hommage à Rossini, la metteuse en scène propose un spectacle hybride, mêlant théâtre, chant lyrique et humour décalé.
La scénographie, signée Marion François et Marion Canivet, joue sur une esthétique minimaliste, où les décors se transforment au fil des scènes, rappelant l’ingéniosité des créations d’un Giorgio Strehler à ses débuts. Les costumes, somptueux et évocateurs, renforcent l’atmosphère d’un XIXe siècle réinterprété avec malice.
Un jeu d’acteurs enthousiasmant
Dans la peau de Figaro, Oscar Voisin rayonne par sa vivacité et sa complicité avec le public. Sa performance rappelle celle d’un Daniel Auteuil dans Fanny ou encore celle de Michel Serrault dans ses rôles de valet ingénieux. On apprend également que le comédien a appris à jouer de la guitare pour le rôle en échangeant avec les comédiens à la fin de la représentation .Quant à Rosine, incarnée en alternance par Justine Vultaggio et Laura Marin, elle s’impose comme une héroïne de modernité, refusant les carcans sociaux et exprimant une sensibilité bouleversante.
Victor O’Byrne, dans le rôle du comte Almaviva, séduit par son élégance et sa capacité à alterner entre romantisme et comédie. Enfin, le docteur Bartholo interprété par Michaël Giorno-Cohen, Mikaël Fasulo et Basile interprété par Alexis Rocamora , offrent des moments de franche hilarité, dans une tradition burlesque digne des meilleures troupes de la Comédie-Française.
Basile, l’incarnation troublante d’une fragilité universelle
Basile, personnage emblématique de la pièce, incarne une dualité fascinante entre la candeur et la complexité. À travers lui, la fragilité humaine se mêle à une quête d’identité poignante, dessinant un portrait d’une intensité rare. Alexis Rocamora, par son interprétation magistrale, transcende le texte et offre à Basile une profondeur presque palpable. Avec une gestuelle précise s'alliant au charme et une diction d’une sensibilité bouleversante, il habite le personnage avec une rare sincérité, oscillant entre éclats d’émotion et silences lourds de sens. Son jeu nuancé révèle les failles et les espoirs de Basile, rendant chaque scène poignante de vérité. Par son talent, Alexis Rocamora donne vie à un Basile inoubliable, à la fois cliché de nos propres fragilités et figure universelle d'une humanité en quête de soi.
Beaumarchais, un auteur toujours actuel
Sous l’apparente légèreté de la pièce, Beaumarchais interroge avec acuité les rapports de pouvoir et les inégalités sociales. Comme le souligne la metteuse en scène, Le Barbier de Séville est avant tout une œuvre sur la liberté : celle de Rosine, qui veut échapper au joug patriarcal, et celle d’Almaviva, en quête d’amour sincère.
Cette révolte douce mais déterminée, portée par des dialogues ciselés et une ironie mordante, fait écho à des auteurs comme Molière ou Marivaux, mais aussi à des figures modernes telles que Brecht, qui utilisaient l’humour pour dénoncer les travers de leur époque.
Un hommage musical subtil
La musique, orchestrée par Mathieu Rannou et Raphaël Bertomeu, s’intègre harmonieusement au spectacle, ponctuant les scènes de moments suspendus. Ces passages évoquent l’opéra de Rossini sans pour autant alourdir la mise en scène, et rappellent l’importance du chant comme vecteur d’émotions dans le théâtre.
Un rendez-vous incontournable
Avec ce Barbier de Séville, Les Modits offrent un spectacle aussi divertissant qu’intelligent, où chaque détail est pensé pour émerveiller et faire réfléchir. En une heure quinze contre les deux heures dix du texte original et dans le respect des cinq actes de ce monument théâtral de Beaumarchais le tour est joué. Entre humour, poésie et engagement, cette production s’inscrit parmi les grandes réussites théâtrales de la saison.
Une mise en scène entre tradition et modernité
Justine Vultaggio, déjà saluée pour ses précédents succès (L’Affaire de la rue de Lourcine et Milady), offre ici une version du Barbier de Séville qui conjugue fidélité au texte et innovations scéniques. S’inspirant des comédies de mœurs de l’époque tout en y ajoutant une dimension musicale en hommage à Rossini, la metteuse en scène propose un spectacle hybride, mêlant théâtre, chant lyrique et humour décalé.
La scénographie, signée Marion François et Marion Canivet, joue sur une esthétique minimaliste, où les décors se transforment au fil des scènes, rappelant l’ingéniosité des créations d’un Giorgio Strehler à ses débuts. Les costumes, somptueux et évocateurs, renforcent l’atmosphère d’un XIXe siècle réinterprété avec malice.
Un jeu d’acteurs enthousiasmant
Dans la peau de Figaro, Oscar Voisin rayonne par sa vivacité et sa complicité avec le public. Sa performance rappelle celle d’un Daniel Auteuil dans Fanny ou encore celle de Michel Serrault dans ses rôles de valet ingénieux. On apprend également que le comédien a appris à jouer de la guitare pour le rôle en échangeant avec les comédiens à la fin de la représentation .Quant à Rosine, incarnée en alternance par Justine Vultaggio et Laura Marin, elle s’impose comme une héroïne de modernité, refusant les carcans sociaux et exprimant une sensibilité bouleversante.
Victor O’Byrne, dans le rôle du comte Almaviva, séduit par son élégance et sa capacité à alterner entre romantisme et comédie. Enfin, le docteur Bartholo interprété par Michaël Giorno-Cohen, Mikaël Fasulo et Basile interprété par Alexis Rocamora , offrent des moments de franche hilarité, dans une tradition burlesque digne des meilleures troupes de la Comédie-Française.
Basile, l’incarnation troublante d’une fragilité universelle
Basile, personnage emblématique de la pièce, incarne une dualité fascinante entre la candeur et la complexité. À travers lui, la fragilité humaine se mêle à une quête d’identité poignante, dessinant un portrait d’une intensité rare. Alexis Rocamora, par son interprétation magistrale, transcende le texte et offre à Basile une profondeur presque palpable. Avec une gestuelle précise s'alliant au charme et une diction d’une sensibilité bouleversante, il habite le personnage avec une rare sincérité, oscillant entre éclats d’émotion et silences lourds de sens. Son jeu nuancé révèle les failles et les espoirs de Basile, rendant chaque scène poignante de vérité. Par son talent, Alexis Rocamora donne vie à un Basile inoubliable, à la fois cliché de nos propres fragilités et figure universelle d'une humanité en quête de soi.
Beaumarchais, un auteur toujours actuel
Sous l’apparente légèreté de la pièce, Beaumarchais interroge avec acuité les rapports de pouvoir et les inégalités sociales. Comme le souligne la metteuse en scène, Le Barbier de Séville est avant tout une œuvre sur la liberté : celle de Rosine, qui veut échapper au joug patriarcal, et celle d’Almaviva, en quête d’amour sincère.
Cette révolte douce mais déterminée, portée par des dialogues ciselés et une ironie mordante, fait écho à des auteurs comme Molière ou Marivaux, mais aussi à des figures modernes telles que Brecht, qui utilisaient l’humour pour dénoncer les travers de leur époque.
Un hommage musical subtil
La musique, orchestrée par Mathieu Rannou et Raphaël Bertomeu, s’intègre harmonieusement au spectacle, ponctuant les scènes de moments suspendus. Ces passages évoquent l’opéra de Rossini sans pour autant alourdir la mise en scène, et rappellent l’importance du chant comme vecteur d’émotions dans le théâtre.
Un rendez-vous incontournable
Avec ce Barbier de Séville, Les Modits offrent un spectacle aussi divertissant qu’intelligent, où chaque détail est pensé pour émerveiller et faire réfléchir. En une heure quinze contre les deux heures dix du texte original et dans le respect des cinq actes de ce monument théâtral de Beaumarchais le tour est joué. Entre humour, poésie et engagement, cette production s’inscrit parmi les grandes réussites théâtrales de la saison.
Yves-Alexandre Julien
22/01/2025

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Une œuvre théâtrale au carrefour de la littérature et de la société La pièce met en scène Raphaël Corter, écrivain vieillissant, et Agathe, autrice déterminée à publier son manuscrit. Ils incarnent Matzneff et Springora, dont le livre Le Consentement a bouleversé les débats...
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