Andromaque
de Jean Racine
Mise en scène de Stéphane Braunschweig
Avec Jean-Baptiste Anoumon, Bénédicte Cerutti, Boutaïna El Fekkak, Alexandre Pallu, Pierric Plathier, Chloé Réjon, Jean-Philippe Vidal, Clémentine Vignais
Une merveille visuelle
Ce qui frappe dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig, c’est la scénographie: spectaculaire et si significative en même temps. La pièce de Racine est un écrin de vernis splendide sur une atrocité que la pièce décrit sans détours. Le décor choisi est constitué d’un subtil jeu de lumières et d’une scène aspergée d’un liquide rouge: le sang!
Le jeu de lumières, essentiel dans la vision que peut avoir le spectateur de cette Andromaque, était d’autre plus valorisée dans la représentation à laquelle nous avons assisté: en effet, un mouvement de grève à poussé les régisseurs à interrompre les effets lumières une heure durant en plein milieu du spectacle. Ceci a pu gêner certains spectateurs. Mais ceci a aussi d’autant plus mis en évidence la valeur ajoutée que représente cet outil dans le théâtre moderne.
Ce sang qui, dans diverses significations, est présent durant les cinq actes. en commençant par “ce sang d’un enfant” dans lequel Pyrrhus évoque de baigner “à loisir”, au premier acte, jusqu’à celui qu’Oreste voit couler en ruisseaux autour de lui à la scène finale, la scène de la folie, les références au sang sont omniprésentes, les cinq actes durant.
Le programme du spectacle fait référence aux conflits armés qui actuellement secouent le monde, et principalement celui en Ukraine. La tragédie classique, à juste titre si souvent montée, est toujours présentée comme un jeu de chaises musicales amoureux. Pourtant, une autre guerre (la guerre de Troie) est constamment mentionnée dans la pièce (quitte à en faire des comparaisons, voire de jeux de mots, qui pourraient paraître douteux). Stéphane Braunschweig nous rappelle ce parallèle entre ces deux univers. Le spectacle aurait-il gagné en force si ces références avaient été directement présentes dans la mise en scène elle-même? Ce n’est pas impossible. Mais peut-être que cela aurait été au détriment de son caractère sobre et majestueux, qui sied si bien à la tragédie racinienne.
La star de la pièce Andromaque est généralement Hermione, qui, souvent, grâce notamment à ses légendaires tergiversations, vole la vedette à l’héroïne éponyme (du moins du point de vue de l’interprétation): pourtant, alors que Racine (après plusieurs hésitations) a décidé d’enlever Andromaque du cinquième acte, Braunschweig lui redonne une place d’épilogue. Les deux actrices (respectivement interprétées par Bénédicte Cerutti et Chloé Rejon) sont extrêmement convaincantes en victimes du patriarcat où domine un Pyrrhus, aux allures de rugbyman, campé par un envahissant et très juste Alexandre Pallu.
Il s’agit de la troisième pièce montée par Stéphane Braunschweig. Visuellement, nous, spectateurs, restons toujours bouche bée devant ces créations et le sentons admiratif devant le dramaturge Jean Racine. Quant à la prosodie, le metteur en scène semble bien moins attiré par le génie poétique du tragédien. Peut-être que souligner les effets sonores de la musique racinienne auraient affaibli certains effets scéniques? Cela ne doit pas être l’avis de tous les amoureux de Racine…
Le jeu de lumières, essentiel dans la vision que peut avoir le spectateur de cette Andromaque, était d’autre plus valorisée dans la représentation à laquelle nous avons assisté: en effet, un mouvement de grève à poussé les régisseurs à interrompre les effets lumières une heure durant en plein milieu du spectacle. Ceci a pu gêner certains spectateurs. Mais ceci a aussi d’autant plus mis en évidence la valeur ajoutée que représente cet outil dans le théâtre moderne.
Ce sang qui, dans diverses significations, est présent durant les cinq actes. en commençant par “ce sang d’un enfant” dans lequel Pyrrhus évoque de baigner “à loisir”, au premier acte, jusqu’à celui qu’Oreste voit couler en ruisseaux autour de lui à la scène finale, la scène de la folie, les références au sang sont omniprésentes, les cinq actes durant.
Le programme du spectacle fait référence aux conflits armés qui actuellement secouent le monde, et principalement celui en Ukraine. La tragédie classique, à juste titre si souvent montée, est toujours présentée comme un jeu de chaises musicales amoureux. Pourtant, une autre guerre (la guerre de Troie) est constamment mentionnée dans la pièce (quitte à en faire des comparaisons, voire de jeux de mots, qui pourraient paraître douteux). Stéphane Braunschweig nous rappelle ce parallèle entre ces deux univers. Le spectacle aurait-il gagné en force si ces références avaient été directement présentes dans la mise en scène elle-même? Ce n’est pas impossible. Mais peut-être que cela aurait été au détriment de son caractère sobre et majestueux, qui sied si bien à la tragédie racinienne.
La star de la pièce Andromaque est généralement Hermione, qui, souvent, grâce notamment à ses légendaires tergiversations, vole la vedette à l’héroïne éponyme (du moins du point de vue de l’interprétation): pourtant, alors que Racine (après plusieurs hésitations) a décidé d’enlever Andromaque du cinquième acte, Braunschweig lui redonne une place d’épilogue. Les deux actrices (respectivement interprétées par Bénédicte Cerutti et Chloé Rejon) sont extrêmement convaincantes en victimes du patriarcat où domine un Pyrrhus, aux allures de rugbyman, campé par un envahissant et très juste Alexandre Pallu.
Il s’agit de la troisième pièce montée par Stéphane Braunschweig. Visuellement, nous, spectateurs, restons toujours bouche bée devant ces créations et le sentons admiratif devant le dramaturge Jean Racine. Quant à la prosodie, le metteur en scène semble bien moins attiré par le génie poétique du tragédien. Peut-être que souligner les effets sonores de la musique racinienne auraient affaibli certains effets scéniques? Cela ne doit pas être l’avis de tous les amoureux de Racine…
Philippe Kalman
17/12/2023
PARIS
Studio Hébertot
Mise en scène de Geneviève Brett
Spectacle musical qui nous transporte dans les classiques (Chopin, Beethoven, Bach....). Mais pas que !!! L'humour est l'invité principal dans ce récital pour 6 mains. Oui trois virtuoses jouent les notes sur un Phnix et lui mènent une vie pas possible. Qu'est-ce qu'un...
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