Je ne suis pas narcissique
de Chloé Mons
Mise en scène de Alain Klingler
Avec Chloé Mons
« Derrière ton amour, qu’est-ce qu’il y a ? » chante Johnny Hallyday en 1976.
Sur la scène du Lucernaire, dans cette salle Paradis au sommet de ce temple du théâtre parisien, Chloé Mons se pose la même question subsidiaire: « Derrière l’amour que nous nous portons à nous-même, qu’est-ce qu’il y a ? »
À quoi riment ces selfies en rafale, ces « Moi, je » compulsifs, ce narcissisme dévorant, maniaque, manipulateur et acéphale qui règne partout où l’on regarde, à commencer dans les magazines ?
Alain Klingler et Sophie Rockwell ont recueilli des dizaines de coupures presse issues de ces antres de la confidence people, où l‘on passe sa vie à s‘épancher sur son miroir en prétendant (et il est là, le génie) ne pas lui accorder d’attention particulière.
Je ne suis pas narcissique est la rencontre impromptue d’une gloire désinvolte et d’un élan suicidaire, sur la table de dissection d’un chirurgien esthétique véreux.
Chloé Mons vient nous dire, nous répéter, nous compulser mélodramatiquement ou érotiquement, cette fable cruelle du Moi prisonnier des enfers orphiques. Il se retourne, il est mort. Il continue son chemin, il disparaît aussi sous les flammes de son narcissisme coupable.
CQFD: c’est celui qui dit qui est, mais celui qui dit qu’il n’est pas mérite une sentence encore plus sadique: celle de se contempler à l’infini, dans son Palais des glaces intérieur, jusqu’à y succomber dans un souffle de chienne.
On pense à Fassbinder, à Wharol, à Guy Debord et à Emmanuelle Béart à la fois. Esthétique d’une société qui mijote un lapin au sang, une pauvre biche traquée par la meute de ses propres fantasmes. Courez voir ce spectacle-performance ! Il mérite notre regard épuisé et un like d’amour.
À quoi riment ces selfies en rafale, ces « Moi, je » compulsifs, ce narcissisme dévorant, maniaque, manipulateur et acéphale qui règne partout où l’on regarde, à commencer dans les magazines ?
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Je ne suis pas narcissique est la rencontre impromptue d’une gloire désinvolte et d’un élan suicidaire, sur la table de dissection d’un chirurgien esthétique véreux.
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CQFD: c’est celui qui dit qui est, mais celui qui dit qu’il n’est pas mérite une sentence encore plus sadique: celle de se contempler à l’infini, dans son Palais des glaces intérieur, jusqu’à y succomber dans un souffle de chienne.
On pense à Fassbinder, à Wharol, à Guy Debord et à Emmanuelle Béart à la fois. Esthétique d’une société qui mijote un lapin au sang, une pauvre biche traquée par la meute de ses propres fantasmes. Courez voir ce spectacle-performance ! Il mérite notre regard épuisé et un like d’amour.
Joseph Agostini
25/06/2023
PARIS
Théâtre du Marais
Mise en scène de Daisy Magli D'Alba
Dans un avion, trois places côte à côte, trois femmes sont assises, et il y a un orage. L'une a peur, et la conversation s'engage. L’hôtesse blasée, est musicienne, et entre deux annonces, ou repas, joue du violoncelle ou du piano. C'est selon. La conversation s'engage...
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