




Le Parfum d’Yvonne
de Yvonne Gaudeau, Natalia Finzel
Mise en scène de Amandine de Boisgisson
Avec Isabelle Jeanbrau
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Du 20/10/2018 au 24/11/2018
20h30.
La Petite Rotonde
116 quai de Jemmapes
75010 PARIS
0603790819
Une leçon de théâtre enthousiasmante dispensée par la première femme doyen de la Comédie-Française. Ce texte devrait être donné dans tous les conservatoires.
Un praticable s’ouvre et se transforme, évoquant la loge de la comédienne, Salle Richelieu. Des objets familiers, des photos et une série de robes pendues dans le placard nous font entrer dans l’intimité de celle dont on respire encore les poudres et le parfum. Mais, par parfum, traduisons ici au sens large du terme : sa trace, son empreinte, un jeu de scène, qui n’était propre qu’à elle et le contenu de ses conférences dont Natalia Finzel a tiré ce petit chef d’œuvre, digne du Neveu de Rameau, plein d’humour et de dévotion pour le Grand Art. Et cette loge, ainsi reconstituée, prend l’aspect de l’oratoire d’une belle dame en son castel. Or cette dame, un tantinet précieuse, avec un chignon relevé à la Grace Kelly et une robe digne des grands couturiers, n’est pas sans évoquer Delphine Seyrig, Mais une Delphine Seyrig complètement libre, son destin en main. L’œil pétillant, Isabelle Jeanbrau - alias Yvonne Gaudeau – se plaît à nous rappeller que le mot jouer est en parfaite adéquation avec la joie des comédiens qui, comme des enfants, s’amusent. Amusement, non dépourvu de trac – les Anglo-saxons parlent de papillons dans l’estomac - quand il s’agit d’entrer dans la peau d’une centaine de personnages, sollicitant pour cette métamorphoses ses propres ressources intérieures – chagrins, peines, euphorie, pourquoi pas fou-rire.
Avec l’aval du public, le personnage colle au comédien si bien qu’il a du mal à s’en débarrasser après une représentation. D’un ton primesautier, Yvonne Gaudeau passe la revue de ses « doubles ». A commencer par le rôle de Silvia du Jeu de l’Amour et du Hasard (Marivaux) qui lui valut son premier prix du Conservatoire. Mais tous ses suffrages se portent sur la Bélise des Femmes Savantes. Originale, indépendante, même à l’époque de Molière, sa personnalité fait claquer tous les clichés. Notre doyenne, en quelques gestes, traite pour notre plaisir tous les rôles de la pièce. Isabelle Jeanbrau les incarne avec une dose de démesure. Dans la foulée, elle ressuscite Mounet-Sully, et bien entendu Le Maître. En d’autres termes, Louis Jouvet, à la voix bougonne et redondante. Moment touchant de ce spectacle tout-à-fait réussi : l’adieu de la comédienne qui sent le moment venu de quitter les planches. Elle, jusqu’ici, plutôt vestale du théâtre.
Pourtant on ne peut oublier l’autre face de l’actrice, de la vraie Yvonne Gaudeau avec deux prestations à l’écran : la bourgeoise gaffeuse du Corps de Mon ennemi (Henri Verneuil) ou la grande dame de l’Avenue Foch, complètement jetée, prise dans La Carapate de Gérard Oury.
Avec l’aval du public, le personnage colle au comédien si bien qu’il a du mal à s’en débarrasser après une représentation. D’un ton primesautier, Yvonne Gaudeau passe la revue de ses « doubles ». A commencer par le rôle de Silvia du Jeu de l’Amour et du Hasard (Marivaux) qui lui valut son premier prix du Conservatoire. Mais tous ses suffrages se portent sur la Bélise des Femmes Savantes. Originale, indépendante, même à l’époque de Molière, sa personnalité fait claquer tous les clichés. Notre doyenne, en quelques gestes, traite pour notre plaisir tous les rôles de la pièce. Isabelle Jeanbrau les incarne avec une dose de démesure. Dans la foulée, elle ressuscite Mounet-Sully, et bien entendu Le Maître. En d’autres termes, Louis Jouvet, à la voix bougonne et redondante. Moment touchant de ce spectacle tout-à-fait réussi : l’adieu de la comédienne qui sent le moment venu de quitter les planches. Elle, jusqu’ici, plutôt vestale du théâtre.
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Pierre Breant
07/11/2018

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