




Jacqueline Auriol ou Le Ciel interrompu
de Pierrette Dupoyet
Mise en scène de Pierrette Dupoyet
Avec Pierrette Dupoyet
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Du 06/05/2018 au 27/05/2018
Dimanche à 15h.
Comédie Contrescarpe
5 rue Blainville
75005 PARIS
01 43 26 25 60
Site Internet
Plus qu’un as de l’aviation – la première pilote d’essai -- une héroïne simplement humaine dont la vie fut un éternel défi ! Seule en scène, Pierrette Dupoyet - doyenne du Festival d’Avignon -- assume blessures et aspirations de cette icône flamboyante.
Tranchant sur les rideaux d’un théâtre classique, des prototypes de l’aviation d’autrefois sont suspendus dans l’air. Au centre de la scène, une colonne, avec, comme incrustée dedans, l’hélice de bois d’un vieux « coucou ». Un moulinet d’un rose tendre est la touche poétique qui permet de nous évader de la situation plutôt grave sur laquelle commence la pièce. A la lumière raréfiée répondent des bruits métalliques et une voix off, tandis qu’au proscenium, côté cour, une masse blanche commence à s’animer. Petit à petit, elle se libère de se linges et d’une partie des bandelettes qui entourent le visage. Visage arraché. Gueule cassée.
Il s’agit de Jacqueline Auriol qui, ce 11 juillet 1949, dans la chaleur de l’été, vient de connaître le pire des accidents. La voix est hachée, la diction imprécise, avec des trous, et des ruptures, mais c’est elle-même, dans l’émotion, qui nous raconte ce qui lui est arrivé. Belle-fille du président de la République d’alors, c’est une femme magnifique qui elle fut mannequin. Son goût exquis en a fait une décoratrice – c’est ainsi qu’on lui doit la première réfection des appartements de l’Elysée. Sur un coup de tête et pour répondre au défi de son mari, Paul, elle devient aviatrice, épatant au passage les Ailes françaises par son professionnalisme. Rien d’étonnant donc qu’on lui demande d’assister un de ses confrères pour le vol d’essai d’un hydravion, au-dessus des boucles de la Seine, destination : Les Muraux. L’ambiance est à la décontraction et chacun respire cet air de folie qui annonce les vacances. De l’appareil, les occupants suivent les baigneurs dans la Seine. Paul Mingam, le pilote, ne recule devant aucune excentricité. Volant trop bas, sur le point de se poser, le Scan 30 Prototype est happé par l’eau eu reçoit un tel choc qu’il se retourne. A sa place de copilote, Jacqueline est la plus touchée : 127 fractures au niveau de la tête. Pour retrouver forme humaine, elle subira 22 greffes, avec des hauts et des bas, une espérance vive, mais aussi la tentation du suicide. Vincent Auriol, le Président de la République, sera pour elle plus qu’un père puisqu’il exigera qu’elle, civile, reçoive les mêmes soins que ceux prodigués aux gueules cassées de la Guerre d’Indochine. De fil en aiguille et, avec pour dernière épreuve le fait qu’on lui scie le crâne, Jacqueline pourra se lancer à nouveau à l’assaut de ciel, devenant en 1955 la première femme pilote d’essai, puis, franchissant le mur du son, s’offrira le luxe d’un duel mémorable avec l’Américaine Jacqueline Cochran. En 1963, la Française atteindra le record de 2038 km /heure sur Mirage III R, battue par l’Américaine d’une courte tête à la vitesse de 2097 km/heure.
Pierrette Dupoyet, entrant dans le personnage de Jacqueline Auriol, sait mesurer ses effets, avec des détails que lui ont fournis Catherine Manoury – double championne de voltige - et, pour la partie médicale, le professeur Bernard Devauchelle du CHU d’Amiens. Ici, la comédienne, n’oubliant rien du naturalisme de Maupassant, l’auteur qui a fait naître sa vocation, n’hésite pas à se montrer glaçante, mais elle est tellement authentique que, sans le moindre féminisme, elle atteint la grandeur. On vibre de tout son cœur avec elle. Comme elle-même fait vibrer les populations souvent défavorisées, en état de misère et de guerre comme elle l’a fait au Rwanda, au Yémen, en Ethiopie ou au Bangladesh.Les personnages emblématiques qu’elle campe – de Léonard de Vinci à Sœur Emmanuelle en passant par Sarah Bernhardt – se rodent en Avignon, dans la chaude ambiance du festival, où, comme l’année dernière, elle se produit simultanément sur trois scènes. Ecrivant le texte, le jouant, c’est encore à elle qu’on doit les décors et les costumes. Pour la cuvée 2018, la Cité des Papes l’attend dans Apollinaire – anniversaire de sa mort – L’Orchestre en sursis – histoire de l’orchestre des femmes à Auschwitz – et, à nouveau … dans Jacqueline Auriol.
Il s’agit de Jacqueline Auriol qui, ce 11 juillet 1949, dans la chaleur de l’été, vient de connaître le pire des accidents. La voix est hachée, la diction imprécise, avec des trous, et des ruptures, mais c’est elle-même, dans l’émotion, qui nous raconte ce qui lui est arrivé. Belle-fille du président de la République d’alors, c’est une femme magnifique qui elle fut mannequin. Son goût exquis en a fait une décoratrice – c’est ainsi qu’on lui doit la première réfection des appartements de l’Elysée. Sur un coup de tête et pour répondre au défi de son mari, Paul, elle devient aviatrice, épatant au passage les Ailes françaises par son professionnalisme. Rien d’étonnant donc qu’on lui demande d’assister un de ses confrères pour le vol d’essai d’un hydravion, au-dessus des boucles de la Seine, destination : Les Muraux. L’ambiance est à la décontraction et chacun respire cet air de folie qui annonce les vacances. De l’appareil, les occupants suivent les baigneurs dans la Seine. Paul Mingam, le pilote, ne recule devant aucune excentricité. Volant trop bas, sur le point de se poser, le Scan 30 Prototype est happé par l’eau eu reçoit un tel choc qu’il se retourne. A sa place de copilote, Jacqueline est la plus touchée : 127 fractures au niveau de la tête. Pour retrouver forme humaine, elle subira 22 greffes, avec des hauts et des bas, une espérance vive, mais aussi la tentation du suicide. Vincent Auriol, le Président de la République, sera pour elle plus qu’un père puisqu’il exigera qu’elle, civile, reçoive les mêmes soins que ceux prodigués aux gueules cassées de la Guerre d’Indochine. De fil en aiguille et, avec pour dernière épreuve le fait qu’on lui scie le crâne, Jacqueline pourra se lancer à nouveau à l’assaut de ciel, devenant en 1955 la première femme pilote d’essai, puis, franchissant le mur du son, s’offrira le luxe d’un duel mémorable avec l’Américaine Jacqueline Cochran. En 1963, la Française atteindra le record de 2038 km /heure sur Mirage III R, battue par l’Américaine d’une courte tête à la vitesse de 2097 km/heure.
Pierrette Dupoyet, entrant dans le personnage de Jacqueline Auriol, sait mesurer ses effets, avec des détails que lui ont fournis Catherine Manoury – double championne de voltige - et, pour la partie médicale, le professeur Bernard Devauchelle du CHU d’Amiens. Ici, la comédienne, n’oubliant rien du naturalisme de Maupassant, l’auteur qui a fait naître sa vocation, n’hésite pas à se montrer glaçante, mais elle est tellement authentique que, sans le moindre féminisme, elle atteint la grandeur. On vibre de tout son cœur avec elle. Comme elle-même fait vibrer les populations souvent défavorisées, en état de misère et de guerre comme elle l’a fait au Rwanda, au Yémen, en Ethiopie ou au Bangladesh.Les personnages emblématiques qu’elle campe – de Léonard de Vinci à Sœur Emmanuelle en passant par Sarah Bernhardt – se rodent en Avignon, dans la chaude ambiance du festival, où, comme l’année dernière, elle se produit simultanément sur trois scènes. Ecrivant le texte, le jouant, c’est encore à elle qu’on doit les décors et les costumes. Pour la cuvée 2018, la Cité des Papes l’attend dans Apollinaire – anniversaire de sa mort – L’Orchestre en sursis – histoire de l’orchestre des femmes à Auschwitz – et, à nouveau … dans Jacqueline Auriol.
Pierre Breant
18/05/2018

PARIS
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