Oui dit le très jeune homme
de Gertrude Stein
Mise en scène de Ludovic Lagarde
Avec Pierre Baux, Sophie Gueydon, Antoine Herniotte, Claire Longchamp, Camille Panonacle, Laurent Poitrenaux, Christelle Tual
De l’Armistice à la Libération, les figures de la comédie humaine d’une France occupée prennent place dans le jardin de Denise, femme française pétainiste, le salon de Constance, les questions de Ferdinand : "Peut-on choisir son camp quand on est tous en prison ?"
Nom d’un chien ! Gertrude Stein a tout pigé des dialogues. Dans la vie, les gens ne parlent pas comme des livres avec des mots riches de sens. Pas le temps. Il vont vite ; saisissent au vol le mot qui leur vient à l’esprit et l’assènent à l’autre sur tous les tons jusqu’à les convaincre.
Juin 1940, dans le jardin du Château de Denise, une jeune fille habillée en fermière discute avec un garçon nonchalamment allongé sur de l’herbe imaginaire. Ils parlent sur la question ou non de prendre parti dans cette France honteusement occupée. Denise supplie sur tous les tons son Ferdinand de prendre son parti à elle. Elle le supplie, elle le somme, elle l’amadoue, ça tourne en rond, comme des vieux qui ressassent, rabâchent. Rien, juste un drapeau tricolore pour tout décor, des vêtements bleus qui rappellent les bleus de travail et certainement pas la guerre. La tenue camouflage, c’est pour Constance l’américaine-mec révoltée et Georges le résistant. Les personnages sont face public et se comportent comme dans les pubs chocolat Poulain de l’époque. Très rétro dans la mise en scène, la musique et les tableaux qui s’enchaînent comme dans les films muets, Ludovic Lagarde exploite à fond les répétitions du texte calquées sur les discours de la vie. Cette pièce, c’est comme dans la vie, comme les gens parlent et répètent les choses pour se faire entendre et avoir raison. Dommage que quelquefois, les répliques soient un peu récitées car elles sont justifiées. Quant au oui et au non, il évoque bien sûr la problématique de la guerre, du courage mais aussi de la jeunesse. Pas si facile de dire non, se défendait d’ailleurs Créon face à Antigone : mais ici, le oui de Gertrude Stein est aussi bourré de malice surtout dans le passage entre Ferdinand et Constance : "dis oui Constance", "non", répond Constance car elle est plus vieille. "Mais dis oui", insiste Ferdinand comme ces jeunes puceaux qui veulent coûte que coûte. Nom d’un chien !
Juin 1940, dans le jardin du Château de Denise, une jeune fille habillée en fermière discute avec un garçon nonchalamment allongé sur de l’herbe imaginaire. Ils parlent sur la question ou non de prendre parti dans cette France honteusement occupée. Denise supplie sur tous les tons son Ferdinand de prendre son parti à elle. Elle le supplie, elle le somme, elle l’amadoue, ça tourne en rond, comme des vieux qui ressassent, rabâchent. Rien, juste un drapeau tricolore pour tout décor, des vêtements bleus qui rappellent les bleus de travail et certainement pas la guerre. La tenue camouflage, c’est pour Constance l’américaine-mec révoltée et Georges le résistant. Les personnages sont face public et se comportent comme dans les pubs chocolat Poulain de l’époque. Très rétro dans la mise en scène, la musique et les tableaux qui s’enchaînent comme dans les films muets, Ludovic Lagarde exploite à fond les répétitions du texte calquées sur les discours de la vie. Cette pièce, c’est comme dans la vie, comme les gens parlent et répètent les choses pour se faire entendre et avoir raison. Dommage que quelquefois, les répliques soient un peu récitées car elles sont justifiées. Quant au oui et au non, il évoque bien sûr la problématique de la guerre, du courage mais aussi de la jeunesse. Pas si facile de dire non, se défendait d’ailleurs Créon face à Antigone : mais ici, le oui de Gertrude Stein est aussi bourré de malice surtout dans le passage entre Ferdinand et Constance : "dis oui Constance", "non", répond Constance car elle est plus vieille. "Mais dis oui", insiste Ferdinand comme ces jeunes puceaux qui veulent coûte que coûte. Nom d’un chien !
Hélène Chevrier
23/07/2004
PROGRAMMATION DU FESTIVAL IN
PARIS
Studio Hébertot
Mise en scène de Geneviève Brett
Spectacle musical qui nous transporte dans les classiques (Chopin, Beethoven, Bach....). Mais pas que !!! L'humour est l'invité principal dans ce récital pour 6 mains. Oui trois virtuoses jouent les notes sur un Phnix et lui mènent une vie pas possible. Qu'est-ce qu'un...
L'avis de Geneviève Brissot
Studio Hébertot
PARIS
Le Phoenix de ces Dames
de Cie Musique à VoirMise en scène de Geneviève Brett
Spectacle musical qui nous transporte dans les classiques (Chopin, Beethoven, Bach....). Mais pas que !!! L'humour est l'invité principal dans ce récital pour 6 mains. Oui trois virtuoses jouent les notes sur un Phnix et lui mènent une vie pas possible. Qu'est-ce qu'un...
L'avis de Geneviève Brissot