
Chute d'une nation
de Yann Reuzeau
Mise en scène de Yann Reuzeau
Avec Walter Hotton, Didier Mérigou, Sophie Vonlanthen, Leila Moguez, François Hatt, Morgan Perez, Yvan Lambert, Raphaël d’Olce, Emmanuel de Sablet, Manga Ndjomo, Mitch Hooper, Marc Brunet, Pierre Deny, Lionel Nakache
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Du 03/11/2015 au 22/12/2015
17 novembre à 19h (épisode 1), 21h (épisode 2), 24 novembre à 19h (épisode 1), 21h (épisode 2), 1er décembre à 19h (épisode 3), 21h (épisode 4), 8 décembre à 19h (épisode 1), 21h (épisode 2), 15 décembre à 19h (épisode 3), 21h (épisode 4), 22 décembre à 1.
Théâtre Michel
38, rue des Mathurins
75008 PARIS
Métro Havre-Caumartin (ligne 3-9)
01 42 65 35 02
Site Internet
Une épopée au cœur de la politique. En quatre épisodes, le public est invité à suivre le parcours d'un député et de son équipe, entre certitudes, échecs, réussites, renoncements…
Le théâtre, parfois, affecte les pièces marathon : il invite le spectateur à revoir en profondeur sa notion du temps et de l'espace en proposant des pièces d'une durée de six, sept, huit voire neuf heures. Chute d'une nation s'inscrit à la fois dans cette ancienne tradition de pièces qui défient le temps habituel d'une pièce de théâtre avec 7h30 de représentation mais aussi dans celle, nouvelle, qui fait fureur depuis plusieurs années sur nos petits écran: les séries. En effet, ce qui marche à la télévision, pourquoi cela ne marcherait-il pas dans une salle de spectacle ? D'ailleurs, le sujet traité dans Chute d'une nation la politique en est un que les téléspectateurs affectent tout particulièrement... On y assiste notamment à l'ascension d'un homme politique qui devra remettre en cause certains de ses principes pour jouer un premier rôle dans une partie de chasse au pouvoir à laquelle initialement il n'avait pas prévu de participer.
Les hommes politiques semblent rapidement perdre tout contrôle d'eux-mêmes, et un des personnages féminins semblent elle-même une allégorie de la politique lorsque celle-ci déclare : "On me dit parfois que je suis froide et cynique". Les petits phrases choc ne cessent d'ailleurs de fuser : "Cette élection pue", "Les journalistes ne veulent pas parler d'éducation, ils veulent du sang" ou encore "Je pense qu'il n'y aura que des perdants". Le danger de l'extrémisme guette irrémédiablement tous les participants et il y a une montée d'adrénaline indéniable, salutaire pour le plaisir du spectateur, durant toute la durée de la représentation.
Néanmoins, forcer les spectateurs de théâtre à être touchés par le syndrome du binge watching (phénomène qui consiste à regarder compulsivement 3 ou 4 épisodes d'affilée d'une série) restait trop ambitieux pour cette pièce pourtant novatrice. La faute ? Celle d'une idée répandue qui croit que dans le théâtre, le verbe doit dominer tout le reste, et qu'au théâtre, on peut, dans certaines scènes, imposer dix ou quinze minutes de paroles là ou deux ou trois minutes suffiraient à la télévision ou au cinéma. Toute la représentation aurait pu garder la même solidité dans sa structure si celle-ci avait été raccourcie d'une bonne moitié, et par la même occasion, elle aurait gagné en force ce qu'elle aurait perdu en paroles.
Les moments les plus impressionnants sont justement les annonces des pièces suivantes qui apparaissent à la fin des trois premières pièces : elles font mouche, et elles entraînent le spectateur dans un petit tourbillon de situations intenses qui lui donne envie de connaître la suite. Mais cette suite, hélas, a tendance à traîner en longueur.
L'intégrale des quatre pièces a été vue au théâtre du Soleil, lieu pour lequel la représentation n'était pas initialement prévue. Aussi, l'autre reproche que l'on pourra faire est la pauvreté des décors (quelques chaises, cloisons et tables). Le jeu des acteurs joue sur un registre réaliste impressionnant, et ils nous font regretter d'autant plus le léger ennui dont on ne se déparera que trop rarement durant les 7h30 de représentation d'une pièce pourtant résolument moderne.
Les hommes politiques semblent rapidement perdre tout contrôle d'eux-mêmes, et un des personnages féminins semblent elle-même une allégorie de la politique lorsque celle-ci déclare : "On me dit parfois que je suis froide et cynique". Les petits phrases choc ne cessent d'ailleurs de fuser : "Cette élection pue", "Les journalistes ne veulent pas parler d'éducation, ils veulent du sang" ou encore "Je pense qu'il n'y aura que des perdants". Le danger de l'extrémisme guette irrémédiablement tous les participants et il y a une montée d'adrénaline indéniable, salutaire pour le plaisir du spectateur, durant toute la durée de la représentation.
Néanmoins, forcer les spectateurs de théâtre à être touchés par le syndrome du binge watching (phénomène qui consiste à regarder compulsivement 3 ou 4 épisodes d'affilée d'une série) restait trop ambitieux pour cette pièce pourtant novatrice. La faute ? Celle d'une idée répandue qui croit que dans le théâtre, le verbe doit dominer tout le reste, et qu'au théâtre, on peut, dans certaines scènes, imposer dix ou quinze minutes de paroles là ou deux ou trois minutes suffiraient à la télévision ou au cinéma. Toute la représentation aurait pu garder la même solidité dans sa structure si celle-ci avait été raccourcie d'une bonne moitié, et par la même occasion, elle aurait gagné en force ce qu'elle aurait perdu en paroles.
Les moments les plus impressionnants sont justement les annonces des pièces suivantes qui apparaissent à la fin des trois premières pièces : elles font mouche, et elles entraînent le spectateur dans un petit tourbillon de situations intenses qui lui donne envie de connaître la suite. Mais cette suite, hélas, a tendance à traîner en longueur.
L'intégrale des quatre pièces a été vue au théâtre du Soleil, lieu pour lequel la représentation n'était pas initialement prévue. Aussi, l'autre reproche que l'on pourra faire est la pauvreté des décors (quelques chaises, cloisons et tables). Le jeu des acteurs joue sur un registre réaliste impressionnant, et ils nous font regretter d'autant plus le léger ennui dont on ne se déparera que trop rarement durant les 7h30 de représentation d'une pièce pourtant résolument moderne.
Philippe Kalman
02/12/2015

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
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Solitude d'un ange gardien
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de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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UNE HEURE A T'ATTENDRE
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Mise en scène de Delphine De Malherbe
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