




Danser à la Lughnasa
de Brian Friel, Alain Delahaye
Mise en scène de Didier Long
Avec Lena Breban, Lou de Lâage, Philippe Nahon, Lola Naymark, Claire Nebout, Florence Thomassin, Bruno Wolkowitch, Alexandre Zambeaux
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Du 22/09/2015 au 09/01/2016
Du mardi au samedi à 21h, dimanche à 15h.
Théâtre de l'Atelier
1, place Charles-Dullin
75018 PARIS
Métro Abbesses, Anvers, Pigalle
01 46 06 49 24
Il est temps de danser, de tourbillonner, de s’envoler haut dans le ciel tel un cerf-volant ; le temps d’un instant, le temps d’une gigue ; pour oublier et se sentir vivant.
Didier Long nous invite à célébrer la fête de la Lughnasa. Fête païenne irlandaise où les jeunes gens se retrouvent plusieurs soirs durant, autour de feux de joie pour danser, s’enivrer, s’aimer et vivre intensément ces rares moments de lâcher-prise. Mickaël se souvient de ce bel été 1936. Il était encore un enfant à cette époque, construisant des cerfs-volants dans le jardin. Sa mère et ses trois tantes s’occupant inlassablement des tâches ménagères et de leur frère. Le père, Jack, revenu de sa mission en Ouganda, légèrement déboussolé, plus du tout en accord avec la vie, le rythme et même la vision du village.
Oui, parce que sur ces terres irlandaises, il y a des codes, des valeurs morales et il est préférable d’être un bon chrétien obéissant aveuglement aux coutumes et aux règles dictées par la société. Pourtant, les années passent, le monde change. Preuve en est, dans la maisonnette, la radio a fait son apparition. Avec elle, la musique, la joie, l’ivresse d’un instant de bonheur… Oui, il n’est pas facile de vivre seulement entre femmes, un enfant et un frère un peu perdu ; sans homme, sans amour, sans passion… De plus, le bal de la Lughnasa approche à grands pas, toute la ville est en émoi. Et les surs se souviennent, leur jeunesse, les bals, les danses, les rendez-vous amoureux, les envies, les espoirs... Mais aujourd’hui, ni mariées et sans enfant, exceptée pour Chris, elles sont jugées trop vieilles et il serait indécent qu’elles se mêlent aux jeunes gens pour faire la fête.
Quel beau spectacle et quelle belle représentation de vie de certaines femmes, d’une société sclérosée et des carcans que l’on peut s’imposer soi même. Didier Long, avec toute son équipe, signe une création magnifique, juste, vivante, pleine d’émotions et en toute simplicité.
L’action se déroule entre la cuisine, lieu de vie, complice où l’on se dévoile, échange et se confie parfois ; et le jardin, ouvert sur le monde... Les détails sont soignés, du tabac aux allumettes en passant par les costumes, les paquets de condiments... Dès l’ouverture du rideau, nous sommes plongés dans un autre espace-temps, proche aux nombres des années et pourtant qui nous paraît si loin au vu du quotidien et de la manière d’y vivre. Quoique... Un sujet toujours d’actualité. La vision de la femme, sa "place" dans la société, la bienséance, le qu'en-dira-t-on, les années qui s’envolent, les regrets...
Toutes possèdent leur particularité. Elles sont attachantes et les comédiennes, Léna Bréban, Claire Nebout, Lola Naymark et Lou De Laâge, incarnent chaque femme de cette maison avec justesse et beaucoup d’amour. Lou et Lola sont troublantes et magnifiques dans leur interprétation. Des jeunes femmes avides de liberté.Les hommes ne sont pas en reste, Philippe Nahon et Alexandre Zambeaux jouent avec justesse et plaisir, finement. Quant à Bruno Wolkowitch, il est magnifique dans le rôle de l’oncle Jack, revenu d’une contrée lointaine aux murs et aux coutumes étranges. Mais finalement, peut-être que ce que ramène l’oncle Jack n’est pas si fou que cela. Il a compris, lui, l’importance de l’amour, de la vie, de la liberté, d’exploser et d’oublier le temps qui passe parfois.
On est happés par cette histoire, par leurs histoires. La pièce est construite sous une forme de huis-clos en trois actes. Chaque fin d’acte pourrait être la fin de la pièce, mais il reste toujours un peu plus à découvrir. Alors, nous continuons à suivre la vie de ces femmes, de ces hommes, de cette famille. Et ils nous donnent envie de danser, de crier, de se recouvrir de farine, de rentrer dans une gigue endiablée, en riant à gorge déployée, et d’envoyer tout valser.
Oui, parce que sur ces terres irlandaises, il y a des codes, des valeurs morales et il est préférable d’être un bon chrétien obéissant aveuglement aux coutumes et aux règles dictées par la société. Pourtant, les années passent, le monde change. Preuve en est, dans la maisonnette, la radio a fait son apparition. Avec elle, la musique, la joie, l’ivresse d’un instant de bonheur… Oui, il n’est pas facile de vivre seulement entre femmes, un enfant et un frère un peu perdu ; sans homme, sans amour, sans passion… De plus, le bal de la Lughnasa approche à grands pas, toute la ville est en émoi. Et les surs se souviennent, leur jeunesse, les bals, les danses, les rendez-vous amoureux, les envies, les espoirs... Mais aujourd’hui, ni mariées et sans enfant, exceptée pour Chris, elles sont jugées trop vieilles et il serait indécent qu’elles se mêlent aux jeunes gens pour faire la fête.
Quel beau spectacle et quelle belle représentation de vie de certaines femmes, d’une société sclérosée et des carcans que l’on peut s’imposer soi même. Didier Long, avec toute son équipe, signe une création magnifique, juste, vivante, pleine d’émotions et en toute simplicité.
L’action se déroule entre la cuisine, lieu de vie, complice où l’on se dévoile, échange et se confie parfois ; et le jardin, ouvert sur le monde... Les détails sont soignés, du tabac aux allumettes en passant par les costumes, les paquets de condiments... Dès l’ouverture du rideau, nous sommes plongés dans un autre espace-temps, proche aux nombres des années et pourtant qui nous paraît si loin au vu du quotidien et de la manière d’y vivre. Quoique... Un sujet toujours d’actualité. La vision de la femme, sa "place" dans la société, la bienséance, le qu'en-dira-t-on, les années qui s’envolent, les regrets...
Toutes possèdent leur particularité. Elles sont attachantes et les comédiennes, Léna Bréban, Claire Nebout, Lola Naymark et Lou De Laâge, incarnent chaque femme de cette maison avec justesse et beaucoup d’amour. Lou et Lola sont troublantes et magnifiques dans leur interprétation. Des jeunes femmes avides de liberté.Les hommes ne sont pas en reste, Philippe Nahon et Alexandre Zambeaux jouent avec justesse et plaisir, finement. Quant à Bruno Wolkowitch, il est magnifique dans le rôle de l’oncle Jack, revenu d’une contrée lointaine aux murs et aux coutumes étranges. Mais finalement, peut-être que ce que ramène l’oncle Jack n’est pas si fou que cela. Il a compris, lui, l’importance de l’amour, de la vie, de la liberté, d’exploser et d’oublier le temps qui passe parfois.
On est happés par cette histoire, par leurs histoires. La pièce est construite sous une forme de huis-clos en trois actes. Chaque fin d’acte pourrait être la fin de la pièce, mais il reste toujours un peu plus à découvrir. Alors, nous continuons à suivre la vie de ces femmes, de ces hommes, de cette famille. Et ils nous donnent envie de danser, de crier, de se recouvrir de farine, de rentrer dans une gigue endiablée, en riant à gorge déployée, et d’envoyer tout valser.
Cyriel Tardivel
12/10/2015

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
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