Van Gogh, le suicidé de la société
de Antonin Artaud
Mise en scène de Claude Confortès
Avec Rémi Duhart, Claude Confortès, Vincent Bauer, Andrei Karassenko
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Jusqu'au 16/05/2004
Mercredi à 19 heures. Jeudi, vendredi à 21 heures,
Samedi à 19 et 21 heures, Dimanche à 17 heures.
Molière-Maison de la Poésie
157 Rue rue Saint-Martin
75003 PARIS
Métro Rambuteau, Etienne-Marcel
01 44 54 53 00
Avec Van Gogh, le suicidé de la société, Antonin Artaud, auteur du Théâtre et son double, se met lui-même en jeu dans une sorte de plaidoirie déchirante en faveur du peintre "génial" considéré comme fou par la société. Comme un frère lointain à qui il serait arrivé la même chose, ou presque...
"Non, Van Gogh n’était pas fou"... En 1947, Antonin Artaud lance un cri foudroyant et révolté face aux propos tenus par un médecin qui pensait avoir décelé chez le peintre une schizophrénie du type "dégénéré". Analysant ensuite ses œuvres et la très longue correspondance avec son frère Théo Van Gogh, Antonin Artaud rend un formidable hommage à l’artiste mais aussi à l’ensemble des créateurs souffrant de l’incompréhension et de l’exclusion totale de la société qu’il considérait comme "absoute, consacrée, sanctifiée et possédée". Lui-même subissait un drame identique : la considération originale des êtres et des choses, vouloir percer les secrets du monde spirituel jusqu’au vertige et transcrire la réalité à l’aide de couleurs, de motifs ou de poésie sont des éléments qui font peur. Alors il est préférable d’interner les soi-disant aliénés afin qu’ils n’aillent pas révéler de dérangeantes vérités.Mais qu’est-ce qu’un aliéné authentique ? "C’est un homme qui a préféré devenir fou où socialement on l’entend, que de forfaire à une certaine idée supérieure de l’honneur humain". C’est ainsi qu’Antonin Artaud trace un parallèle évident entre l’expérience des internements et les douloureux suivis psychologiques que Van Gogh a connu et la sienne. Ou l’impossibilité pour les psychiatres à comprendre les génies. Le Docteur Gachet qui suivait Van Gogh préférait qu’il peigne plutôt qu’il ne pense. Par ce moyen, il pouvait lui couper à loisir les "commutateurs de la pensée". A l’instar du peintre, l’auteur de Suppôts et Suppliciations écrivait plus tard à son médecin que de le traiter en délirant revenait à nier la valeur poétique de la souffrance qui l’agitait face aux merveilles du monde de l’esprit. Et c’est justement de l’exploitation de cette souffrance que naissaient ses écrits. Alors pourquoi ne pas se rendre à l’évidence que Van Gogh a fini par se suicider, non pas rongé d’une folie profonde mais poussé par la société qui lui enviait son infini ?Six tableaux représentent le décor de cette pièce et viennent renforcer le discours d’Artaud comme un témoignage de l’au-delà. Accompagné d’un percussionniste (considéré comme un élément organique de l’événement), Rémi Duhart se trouve être formidablement mis en scène par Claude Confortès : l’acteur se métamorphose véritablement et se laisse absorber totalement par le langage philosophique du personnage. Sa parfaite diction rend le texte absolument limpide et laisse éclater le sens profond de chaque propos. Si bien qu’en sortant de la salle, l’admiration ne peut que s’intensifier à la lecture d’un message inscrit sur un petit écriteau par l’interprète lui-même demandant aux spectateurs de laisser leurs impressions sur le papier : étant complètement sourd, il ne pourrait les entendre...
Christelle Garand
17/05/2004

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