


Burn Baby Burn
de Carine Lacroix
Mise en scène de Adrien Galaup
-
-
Du 11/09/2014 au 13/09/2014
20h30.
Grenier Théâtre
14, impasse de Gramont
31200 TOULOUSE
05 61 48 21 00
Site Internet
"La vie, c’est mieux en vrai" Hirip
En cette rentrée théâtrale, la compagnie L'Etoile d’araignée interprète un texte de Carine Lacroix, Burn Baby Burn au théâtre Grenier. Récompensé par de nombreux prix et notamment celui du bureau des lecteurs de la Comédie française, lequel lui a valu la création de la pièce au Studio Théâtre de la Comédie française en 2010, l’auteure se dit marquée par la manière qu’a le texte d’évoquer le passage de l’adolescence à l’âge adulte. En effet, ce thème profond et universel résonne tel un appel d’espoir face au mal être du monde un peu étrange d’Hirip et Violette.
Ces deux adolescentes en apparence très éloignées, l’une complètement fantasque, l’autre froide et sur la défensive, partagent la même solitude, la même angoisse de la vie. Violette débarque avec sa motocyclette dans une station service qui ne semble plus abriter âme qui vive, elle doit absolument trouver de l’essence et repartir pour remplir ses engagements douteux. Mais c’est sans compter sur la présence d’Hirip, squatteuse des lieux depuis trop longtemps, gardienne du temple, "déesse petrola", qui voit enfin l’occasion de rapports humains. L’affaire est trop bonne, une invitée qu’Hirip s’empresse d’accueillir suivant les conventions traditionnelles en offrant un café, oui mais il n’y a pas de sucre, Violette devra s’en contenter !
Que faire pour retenir cette fille encore un peu ? Que vient-elle
faire ici ? Et surtout, SURTOUT, qu’y a-t-il dans son sac ? Hirip
redouble d’imagination, elle raconte bobards sur bobards, elle aurait tué ses parents adoptifs riches et le magot serait planqué à Napoli. Elle propose même à Violette de l’accompagner. Sans résultat, Violette veut du carburant pour vite repartir et ne plus avoir affaire à cette hurluberlu qui parle, pose des question, s’agite dans tous les sens et rigole. Bloquée dans ce no man’s land, les deux adolescentes se défient, s’observent et finissent par s’apprivoiser peu à peu.
Violette se confie, son statut de stagiaire au salon de coiffure, son père absent, sa mère "morue devant son bocal" qu’est la télévision. Sa relation avec Carlos de 15 ans son aîné lui redonne du baume au cur, elle parle crûment de sexe, la pauvre Hirip ne connaît rien à l’amour charnel. Une amitié va naître peu à peu de cette rencontre.
L’arrivée d’Issa, gars de la ville livreur de pizza, va mettre en
péril leur nouvelle amitié. Issa reconnaît Violette, son amoureux
Carlos n’est pas un type bien, il fréquente sa cousine qu’il vient
d’emmener en vacances sur la côte. Submergée par ses émotions, Violette, qui a récupéré le "gun made in USA" qu’Hirip avait trouvé sur un banc, menace Issa et l’attache à un poteau. Ce qui n’était qu’un jeu au début pour Hirip, devient un acte incontrôlable pour Violette qui décharge sa violence sur le jeune garçon.
Cette écriture nous rappelle sans aucun doute le théâtre de Tennessee Williams, traversé par des inadaptés, des marginaux, des perdants, des désemparés, auxquels va tout son intérêt. À travers ces personnages, dans un mélange de réalisme et de rêve, dans le désastre ou la fantaisie, l’auteure mène une analyse de la solitude. Notons la remarquable interprétation des comédiennes qui se livrent sur scène avec beaucoup d’émotions, tout en retenue pour Violette que l’on sent bouillir de l’intérieur face au grain de folie d’Hirip, en apparence naïve mais pleine de bonnes intentions.
Ces deux adolescentes en apparence très éloignées, l’une complètement fantasque, l’autre froide et sur la défensive, partagent la même solitude, la même angoisse de la vie. Violette débarque avec sa motocyclette dans une station service qui ne semble plus abriter âme qui vive, elle doit absolument trouver de l’essence et repartir pour remplir ses engagements douteux. Mais c’est sans compter sur la présence d’Hirip, squatteuse des lieux depuis trop longtemps, gardienne du temple, "déesse petrola", qui voit enfin l’occasion de rapports humains. L’affaire est trop bonne, une invitée qu’Hirip s’empresse d’accueillir suivant les conventions traditionnelles en offrant un café, oui mais il n’y a pas de sucre, Violette devra s’en contenter !
Que faire pour retenir cette fille encore un peu ? Que vient-elle
faire ici ? Et surtout, SURTOUT, qu’y a-t-il dans son sac ? Hirip
redouble d’imagination, elle raconte bobards sur bobards, elle aurait tué ses parents adoptifs riches et le magot serait planqué à Napoli. Elle propose même à Violette de l’accompagner. Sans résultat, Violette veut du carburant pour vite repartir et ne plus avoir affaire à cette hurluberlu qui parle, pose des question, s’agite dans tous les sens et rigole. Bloquée dans ce no man’s land, les deux adolescentes se défient, s’observent et finissent par s’apprivoiser peu à peu.
Violette se confie, son statut de stagiaire au salon de coiffure, son père absent, sa mère "morue devant son bocal" qu’est la télévision. Sa relation avec Carlos de 15 ans son aîné lui redonne du baume au cur, elle parle crûment de sexe, la pauvre Hirip ne connaît rien à l’amour charnel. Une amitié va naître peu à peu de cette rencontre.
L’arrivée d’Issa, gars de la ville livreur de pizza, va mettre en
péril leur nouvelle amitié. Issa reconnaît Violette, son amoureux
Carlos n’est pas un type bien, il fréquente sa cousine qu’il vient
d’emmener en vacances sur la côte. Submergée par ses émotions, Violette, qui a récupéré le "gun made in USA" qu’Hirip avait trouvé sur un banc, menace Issa et l’attache à un poteau. Ce qui n’était qu’un jeu au début pour Hirip, devient un acte incontrôlable pour Violette qui décharge sa violence sur le jeune garçon.
Cette écriture nous rappelle sans aucun doute le théâtre de Tennessee Williams, traversé par des inadaptés, des marginaux, des perdants, des désemparés, auxquels va tout son intérêt. À travers ces personnages, dans un mélange de réalisme et de rêve, dans le désastre ou la fantaisie, l’auteure mène une analyse de la solitude. Notons la remarquable interprétation des comédiennes qui se livrent sur scène avec beaucoup d’émotions, tout en retenue pour Violette que l’on sent bouillir de l’intérieur face au grain de folie d’Hirip, en apparence naïve mais pleine de bonnes intentions.
Andrea Lamy
15/09/2014
Prochaines dates : 17 octobre à 20h30 à La Fabrik'Théâtre (Avignon) ; 4 décembre à 21h au Théâtre municipal Jean-Marmignon de Saint-Gaudens.

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